(Envoyé spécial à Tokyo) - Quand ils obtiennent le sésame qui les mène vers le complexe milieu des études supérieures, les jeunes Sénégalais sont souvent bien enthousiastes à l’idée de pouvoir enfin sortir du pays pour davantage s’investir dans la quête du savoir. Mais pour ceux qui prennent la direction du Japon, les nouveaux défis qui se dressent face à eux pourront de les faire revenir sur terre très vite. Et parmi ces étapes majeures, il y a en premier lieu l’apprentissage de la langue nipponne ‘pour au mois 12 mois’. Choisie pour rythmer le système éducatif au ‘Pays du Soleil Levant’, la langue japonaise se révèle comme un véritable casse-tête pour les étudiants étrangers et singulièrement pour ceux africains.
Arrivée au Japon en janvier 2005, A. Mb. aura consacré deux ans pour s’initier à la langue japonaise ‘afin de pouvoir s’inscrire dans une université’. Pour un bachelier étranger qui veut poursuivre ses études, témoigne-t-elle, il lui faut au moins maîtriser quelque 2 000 Kanji (signes) de l’alphabet du pays (qui en compte six mille) afin de partir du même pied que le nouveau bachelier japonais. Mais la maîtrise de cette langue commence d’abord par une appropriation d’une partie de l’alphabet à travers un premier tableau de 46 Hiragana et autant de Katakana inscrits sur le second tableau. Et il faudra baigner dans l’ambiance d’école mixte qu’offre le Kanrin japanese school ; un établissement où se côtoient quelque 24 nationalités avec notamment des Chinois, Coréens, Népalais, Philippins, Russes, mais également des Africains dont des Angolais, Béninois, Egyptiens, Guinéens, Maliens, Marocains, Tanzaniens, etc. Dans les perspectives d’études, les domaines du business avec notamment les Asiatiques et ceux de l’architecture, de la mécanique et de l’électronique semblent intéresser le plus les étudiants.
Les Sénégalais A. Bâ et B. Diassé, respectivement bacheliers des séries S2 et L2 au lycée de Pikine et au niveau du groupe Educazur de Mbao s’inscrivent dans la perspective des études poussées dans les Ntic et le Network. De son côté, Ch. O. S. scrute l’horizon d’un master 2 en finance, après ‘une formation accélérée en réseau informatique de gestion de deux ans à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et un master 1 en banque finance à Supdeco’. Pour ce compatriote de 28 ans, le choix d’explorer la piste étrangère pour des études supérieures a surtout été motivé par un ‘désespoir qui a fini de gagner les jeunes diplômés sénégalais’. ‘Voyez-vous, même pour trouver un stage au Sénégal, c’est la croix et la bannière. Avant de faire cap sur le Japon, j’ai eu à déposer des demandes au niveau de toutes les banques, mais il n’y a pratiquement jamais eu d’échos favorables’, se désole-t-il.
Papa Mamadou Diagne s’était, pour sa part, déjà tracé des sillons dans le milieu de la finance, avec à la clé une formation de quatre ans à l’Ism et une expérience professionnelle dans la consultance au sein de l’Agence pour la réinsertion sociale des militaires (Arsm). Et ce, deux ans durant. Aujourd’hui, au-delà de son ambition de s’offrir un master 2 en fiance, Diagne se lance ‘à la recherche du profil du consultant international’ avec l’idée de pouvoir décrocher ‘un poste au sein des organismes internationaux’. En attendant, il s’active dans l’acquisition d’’une expérience professionnelle dans le domaine des marchés financiers au Japon’, tout en suivant des cours de doctorat.
Quatre millions de francs Cfa pour une scolarité
En outre, au-delà de l’équation de l’apprentissage de la langue, les études supérieures au Japon exigent une bonne assise financière. Et pour cause, la scolarité annuelle coûte aux étudiants une enveloppe de 698 mille 600 Yen, soit quelque 4 millions de francs Cfa. Si un étudiant obtient une préinscription pour le Japon, renseignent nos interlocuteurs, il devra commencer par verser six mois de frais de scolarité et autant pour la location d’un appartement.
Ainsi, pour faire face à toutes ces charges, et malgré le soutien financier de leurs parents, les étudiants sénégalais non boursiers au ‘Pays du Soleil Levant’, adoptent le système ‘D’. L’idée étant d’’espérer joindre les deux bouts’, avoue Y. Bâ. Ce sortant du Centre de formation professionnelle technique (Cfpt- fruit de la coopération Sénégalo-nipponne) explique que les étudiants sont obligés de trouver un job pour assurer leur survie. Et pour ce faire, certains d’entre eux, dès qu’ils terminent leurs cours, sacrifient leur sommeil et s’astreignent à s’investir dans le domaine de la restauration ou dans celui des entreprises de conditionnement des fruits et légumes.
Toutefois, précise A. Mb., au Japon, le visa d’étudiant te permet juste de travailler 4 heures par jour.Ce qui te donne un timing global de 28 heures par semaine.
Mbagnick NGOM
source Walfadjri
Arrivée au Japon en janvier 2005, A. Mb. aura consacré deux ans pour s’initier à la langue japonaise ‘afin de pouvoir s’inscrire dans une université’. Pour un bachelier étranger qui veut poursuivre ses études, témoigne-t-elle, il lui faut au moins maîtriser quelque 2 000 Kanji (signes) de l’alphabet du pays (qui en compte six mille) afin de partir du même pied que le nouveau bachelier japonais. Mais la maîtrise de cette langue commence d’abord par une appropriation d’une partie de l’alphabet à travers un premier tableau de 46 Hiragana et autant de Katakana inscrits sur le second tableau. Et il faudra baigner dans l’ambiance d’école mixte qu’offre le Kanrin japanese school ; un établissement où se côtoient quelque 24 nationalités avec notamment des Chinois, Coréens, Népalais, Philippins, Russes, mais également des Africains dont des Angolais, Béninois, Egyptiens, Guinéens, Maliens, Marocains, Tanzaniens, etc. Dans les perspectives d’études, les domaines du business avec notamment les Asiatiques et ceux de l’architecture, de la mécanique et de l’électronique semblent intéresser le plus les étudiants.
Les Sénégalais A. Bâ et B. Diassé, respectivement bacheliers des séries S2 et L2 au lycée de Pikine et au niveau du groupe Educazur de Mbao s’inscrivent dans la perspective des études poussées dans les Ntic et le Network. De son côté, Ch. O. S. scrute l’horizon d’un master 2 en finance, après ‘une formation accélérée en réseau informatique de gestion de deux ans à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et un master 1 en banque finance à Supdeco’. Pour ce compatriote de 28 ans, le choix d’explorer la piste étrangère pour des études supérieures a surtout été motivé par un ‘désespoir qui a fini de gagner les jeunes diplômés sénégalais’. ‘Voyez-vous, même pour trouver un stage au Sénégal, c’est la croix et la bannière. Avant de faire cap sur le Japon, j’ai eu à déposer des demandes au niveau de toutes les banques, mais il n’y a pratiquement jamais eu d’échos favorables’, se désole-t-il.
Papa Mamadou Diagne s’était, pour sa part, déjà tracé des sillons dans le milieu de la finance, avec à la clé une formation de quatre ans à l’Ism et une expérience professionnelle dans la consultance au sein de l’Agence pour la réinsertion sociale des militaires (Arsm). Et ce, deux ans durant. Aujourd’hui, au-delà de son ambition de s’offrir un master 2 en fiance, Diagne se lance ‘à la recherche du profil du consultant international’ avec l’idée de pouvoir décrocher ‘un poste au sein des organismes internationaux’. En attendant, il s’active dans l’acquisition d’’une expérience professionnelle dans le domaine des marchés financiers au Japon’, tout en suivant des cours de doctorat.
Quatre millions de francs Cfa pour une scolarité
En outre, au-delà de l’équation de l’apprentissage de la langue, les études supérieures au Japon exigent une bonne assise financière. Et pour cause, la scolarité annuelle coûte aux étudiants une enveloppe de 698 mille 600 Yen, soit quelque 4 millions de francs Cfa. Si un étudiant obtient une préinscription pour le Japon, renseignent nos interlocuteurs, il devra commencer par verser six mois de frais de scolarité et autant pour la location d’un appartement.
Ainsi, pour faire face à toutes ces charges, et malgré le soutien financier de leurs parents, les étudiants sénégalais non boursiers au ‘Pays du Soleil Levant’, adoptent le système ‘D’. L’idée étant d’’espérer joindre les deux bouts’, avoue Y. Bâ. Ce sortant du Centre de formation professionnelle technique (Cfpt- fruit de la coopération Sénégalo-nipponne) explique que les étudiants sont obligés de trouver un job pour assurer leur survie. Et pour ce faire, certains d’entre eux, dès qu’ils terminent leurs cours, sacrifient leur sommeil et s’astreignent à s’investir dans le domaine de la restauration ou dans celui des entreprises de conditionnement des fruits et légumes.
Toutefois, précise A. Mb., au Japon, le visa d’étudiant te permet juste de travailler 4 heures par jour.Ce qui te donne un timing global de 28 heures par semaine.
Mbagnick NGOM
source Walfadjri