«Je remercie mes parents sérères, diola, ceux de Kaolack, Bignona. Ceux de Pikine, je ne peux les remercier assez. J’ai versé des larmes en venant au stade, tellement il y avait du monde dans le quartier. Je n’oublie pas mon staff. Mon frère, Pape Ngom qui a fait le déplacement depuis l’Italie. Il m’a beaucoup aidé. De même que Mohamed Ndao Tyson. Je profite de l’occasion pour dire à mes parents diola que tant que Tyson n’a pas gagné (son combat contre Balla Gaye 2, le 3 avril), ce n’est pas encore fini. Pour revenir sur le combat, je dois dire que c’était très dur. J’ai réussi à tromper la vigilance de mon adversaire en le plaquant. J’avais en face de moi un adversaire qui s’est très bien préparé. Il avait un fardeau sur les épaules, pour avoir été intronisé Tigre de Fass. Donc, il se devait de prouver qu’il mérite le titre de Tigre de Fass. Il s’est beaucoup entraîné. Il a montré courage et détermination. Je l’encourage. Je suis séduit par sa prestation. Il a tout donné pour rentrer avec la victoire. Je le reconnais. Je ne pense pas qu’il se soit autant donné dans sa carrière. Il a eu le courage d’encaisser des coups. Ce n’est pas véritablement son fort. Il est pourtant resté droit et a accepté de répondre à tous mes coups. C’était un acte de bravoure de sa part. Je tiens à le souligner. J’ai pris des coups qui m’ont beaucoup déstabilisé. Je ne vais pas dire le contraire. C’est seulement mon courage et mon envie de rentrer avec la victoire qui m’ont poussé à la victoire, malgré les coups que j’ai reçus. J’ai même perdu ma lucidité à un moment donné du combat. Et je crois que mon adversaire était également logé à la même enseigne. Mais, il fallait un vainqueur. Il fallait être plus déterminant. Et j’ai pu l’avoir car je sais où je vais. Je veux aller au sommet. Il fallait donc franchir cette étape. Je précise que je suis passé par les mbappattes (la lutte sans frappe dans les quartiers). Ce n’est pas pour me vanter, mais je maîtrise les techniques de la lutte. Lorsque mon adversaire a pris ma jambe à plusieurs reprises, j’étais persuadé qu’il ne pouvait pas me surprendre. Aujourd’hui, après cette nouvelle victoire, il n’y a pas à se poser de questions quant à mon avenir : je veux rencontrer le «roi» des arènes, Yékini.»
Le Quotidien
Thiedo
Le Quotidien
Thiedo