La loi portant réglementation de la médecine traditionnelle au Sénégal peine à voir le jour. Depuis six ans, le projet de loi a été déposé sur la table de la première chambre parlementaire du Sénégal. Mais il n’y a jamais été soumis au vote. Conséquence, les apprentis guérisseurs, pourchassés dans les autres pays de la sous-région disposant d’une loi, ne trouvent de terrain de prédilection autre que le Sénégal. ‘Ici, c’est le désordre’, a relevé pour le dénoncer la présidente de Prometra/Sénégal, Boury Niang qui s’exprimait à l’ouverture hier à Dakar de la session annuelle des présidents des vingt-six représentations nationales de Prometra dans le monde, dont dix-huit en Afrique.‘En Afrique, nous avons nos savoirs endogènes, nos traditions, nos cultures, et parmi tout cela, nous avons notre médecine traditionnelle qui est aussi vieille que la douleur. Celle-ci a soigné des générations avant nous et continuera ainsi. Et nous ne pouvons pas dire, ici au Sénégal, que cette médecine traditionnelle est à la traîne. Mais, en le comparant aux pays de la sous-région, le Sénégal apparaît comme le seul à n’avoir pas encore disposé d’une loi dans ce sens’, déplore-t-il dans son plaidoyer pour l’adoption d’une loi portant réglementation de la médecine traditionnelle au Sénégal. Dans tous les autres pays, une loi est déjà mise en place pour réglementer la médecine traditionnelle. ‘Il est anormal qu’au Sénégal, un projet de loi fasse un circuit qui dure depuis plus de six ans. Ce n’est pas raisonnable’, a tonné la présidente de Prometra/Sénégal s’adressant aux parlementaires.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), 85 % des populations de l’Afrique du Sud du Sahara utilisent la médecine traditionnelle pour leurs premiers maux ou pour leur éducation sanitaire. L’engagement de Prometra/Sénégal pour l’adoption d’une loi réglementant sa pratique est motivé parce qu’elle servira à faire face aux charlatans. ‘Il y a des tradipraticiens qui ont des savoirs sains et acceptent de se rapprocher de la médecine moderne pour une collaboration saine. A travers cette collaboration, nous avons l’opportunité de mieux gérer ce qu’ils font et d’éliminer les charlatans dont la plupart viennent des pays voisins pour se greffer dans les rangs et ainsi salir la médecine traditionnelle’, argumente Mme Niang avant de s’en désoler : ‘Malheureusement, nous n’avons pas d’armes pour mener ce combat’.
Selon la présidente de Prometra/Sénégal, l’existence d’une loi régissant ce secteur d’activité dans les autres pays de la sous-région fait que les charlatans n’ont de point de convergence autre que le Sénégal où il n’existe aucun contrôle. En attestent, selon elle, les nombreux procès en justice dans lesquels ils sont mêlés. Plus grave, ce sont eux qui font passer des publicités mensongères à travers les médias. Pire, poursuit Mme Niang, malgré les nombreuses restrictions et mises en demeure du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), certains médias continuent de faire passer ces annonces publicitaires.
Abondant dans le même sens, le président de Prometra International, Erick Gbodossou, estime que l’appui du Sénat, à travers la présence de son vice-président, doit être perçu comme ‘un encouragement et un stimulant pour que cessent les discours et qu’on s’engage résolument dans la mise en pratique de ce qui a été dit et fait. En ce qui le concerne, Prometra International, à travers son comité scientifique, s’est toujours donné la mission de protéger les résultats de recherche des guérisseurs lorsque ceux-ci sont positifs après analyse ou de les retirer du circuit sanitaire quand ils sont jugés négatifs’, a-t-il rassuré, estimant que c’est déjà un moyen de lutter contre le charlatanisme de manière générale.
Abdoulaye SIDY
Walf.sn
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), 85 % des populations de l’Afrique du Sud du Sahara utilisent la médecine traditionnelle pour leurs premiers maux ou pour leur éducation sanitaire. L’engagement de Prometra/Sénégal pour l’adoption d’une loi réglementant sa pratique est motivé parce qu’elle servira à faire face aux charlatans. ‘Il y a des tradipraticiens qui ont des savoirs sains et acceptent de se rapprocher de la médecine moderne pour une collaboration saine. A travers cette collaboration, nous avons l’opportunité de mieux gérer ce qu’ils font et d’éliminer les charlatans dont la plupart viennent des pays voisins pour se greffer dans les rangs et ainsi salir la médecine traditionnelle’, argumente Mme Niang avant de s’en désoler : ‘Malheureusement, nous n’avons pas d’armes pour mener ce combat’.
Selon la présidente de Prometra/Sénégal, l’existence d’une loi régissant ce secteur d’activité dans les autres pays de la sous-région fait que les charlatans n’ont de point de convergence autre que le Sénégal où il n’existe aucun contrôle. En attestent, selon elle, les nombreux procès en justice dans lesquels ils sont mêlés. Plus grave, ce sont eux qui font passer des publicités mensongères à travers les médias. Pire, poursuit Mme Niang, malgré les nombreuses restrictions et mises en demeure du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), certains médias continuent de faire passer ces annonces publicitaires.
Abondant dans le même sens, le président de Prometra International, Erick Gbodossou, estime que l’appui du Sénat, à travers la présence de son vice-président, doit être perçu comme ‘un encouragement et un stimulant pour que cessent les discours et qu’on s’engage résolument dans la mise en pratique de ce qui a été dit et fait. En ce qui le concerne, Prometra International, à travers son comité scientifique, s’est toujours donné la mission de protéger les résultats de recherche des guérisseurs lorsque ceux-ci sont positifs après analyse ou de les retirer du circuit sanitaire quand ils sont jugés négatifs’, a-t-il rassuré, estimant que c’est déjà un moyen de lutter contre le charlatanisme de manière générale.
Abdoulaye SIDY
Walf.sn