Dans la foulée de son grand bal américain, Youssou Ndour, la star de la musique sénégalaise, se retrouve dans un écheveau judiciaire à New-York. Maître Bara Diokhané, ancien avocat au barreau de Dakar et par ailleurs artiste plasticien a porté plainte contre le leader du Super Etoile de Dakar pour l’utilisation de son image dans le dernier film de Youssou Ndour «I bring what I love» littéralement «J’apporte ce que j’aime» et réclame une indemnisation de 3,5 milliards de francs Cfa (7 millions de dollars).
L’avocat, qui a pourtant plaidé pour plusieurs artistes sénégalais dans les prétoires dans la capitale sénégalaise et installé aujourd’hui aux Etats-Unis pour son propre business, reproche à l’enfant de la Médina la présence de son image dans I bring what I love sans «son autorisation» préalable, alors que ce dernier avait toute la latitude de l’informer avant la réalisation et la sortie de ce film passé pour une première au Festival de Toronto pour sa promotion. L’avocat tient, toutefois, à faire des éclaircissements dés le départ avant de justifier sa plainte. «Je voudrais donc préciser que je n’ai pas vu le film de mes propres yeux, mais ce sont des amis qui m’appellent de partout pour me féliciter ou me demander des éclaircissements. On se connaît, il pouvait m’appeler pour m’interviewer au lieu de passer mon image sans mon autorisation», se désole Maître Bara Diokhané.
En homme de loi averti, l’avocat sénégalais se met en quête de la véracité de l’existence de ces images. Finalement, c’est auprès de Thomas Rome qu’il obtient la confirmation que son «image est bien présente». Thomas Rome qui n’est autre que le manager et en même temps avocat de Youssou Ndour à New York. «Il (Thomas Rome) m’a confirmé effectivement par mail que mon image fait partie des éléments du film», informe le plaignant. C’est sur la base de ces éléments que l’ancien avocat du barreau de Dakar décide d’ester en justice et balance aux deux productrices du film, Sarah Price et Elizabeth Chai Vasarlehi-également réalisatrice de I bring what I love - et à Youssou Ndour une assignation à comparaître pour l’utilisation de son image sans son autorisation.
Pourquoi alors une plainte contre le leader du Super Etoile qui ne se trouve être qu’un personnage dans le film ? «C’est parce quil est le seul à détenir mes images. C’est avec lui que j’ai toujours eu des relations professionnelles. Si mes images se sont retrouvées dans ce film, c’est à cause de lui», justifie-t-il.
Maître Bara Diokhané va dans le fond de son dossier et envoie «une mise en demeure à tout le monde» afin que les images soient enlevées du film. C’est ainsi qu’il va se dresser face à toutes ces personnes, où plutôt face à leurs avocats dans une procédure dite de preliminary injunction. Ce qui dans les juridictions sénégalaises pourrait être tout simplement assimilé au tribunal des référés. Cette procédure prévue le 15 décembre prochain à 9h 30 (heure de New-York) vise à obtenir un jugement pour l’arrêt de la diffusion du film tant que ses images ne sont pas enlevées.
Après toutes ces premières procédures, l’avocat va entrer dans le fond du dossier en envoyant une autre plainte pour obtenir dédommagement quant à l’utilisation de son image dans le film de l’enfant de la Médina. Il réclame donc à l’artiste une rondelette somme de 7 millions de dollars (3,5 milliards de francs Cfa).
Cette demande sera argumentée entre autres par des révélations car Me Bara Diokhané confie : «En plus, j’ai reçu des menaces de l’avocat d’un des producteurs -car il s’est présenté comme tel- qui m’a demandé de retirer ma plainte parce que je ne vais rien obtenir. J’ai gardé les e-mails. D’ailleurs cet avocat a refusé de prendre les convocations pour la procédure dite de preliminary injunction et cela, je l’ai fait constater par un huissier de justice. Il a les traces.»
Pour l’instant, l’entourage professionnel de Youssou Ndour informe qu’il n’est pas au courant d’une telle plainte alors que leur patron est convoqué au tribunal de New-York le 15 décembre à 9h30. «Je ne suis pas informé de la plainte et c’est vous qui me l’apprenez», avoue Mara Dieng, membre du staff du leader du Super Etoile. Babacar Thiam, autre proche collaborateur de Youssou Ndour embouche la même trompette et confie en de termes clairs : «Je ne suis pas au courant.»
Pourtant, leur patron Youssou Ndour est bien informé car c’est dans la matinée de son spectacle de Grand Bal aux Etats-Unis que son avocat a reçu la convocation du tribunal pour le 15 décembre prochain.
L’information ayant circulé, le bureau de presse de Youssou Ndour nous a joint au moment du bouclage pour soutenir que l’artiste sénégalais n’a rien à voir dans cette affaire. S’il y a à attaquer, Me Diokhané n’a qu’à viser la réalisatrice.
source le quotidien
L’avocat, qui a pourtant plaidé pour plusieurs artistes sénégalais dans les prétoires dans la capitale sénégalaise et installé aujourd’hui aux Etats-Unis pour son propre business, reproche à l’enfant de la Médina la présence de son image dans I bring what I love sans «son autorisation» préalable, alors que ce dernier avait toute la latitude de l’informer avant la réalisation et la sortie de ce film passé pour une première au Festival de Toronto pour sa promotion. L’avocat tient, toutefois, à faire des éclaircissements dés le départ avant de justifier sa plainte. «Je voudrais donc préciser que je n’ai pas vu le film de mes propres yeux, mais ce sont des amis qui m’appellent de partout pour me féliciter ou me demander des éclaircissements. On se connaît, il pouvait m’appeler pour m’interviewer au lieu de passer mon image sans mon autorisation», se désole Maître Bara Diokhané.
En homme de loi averti, l’avocat sénégalais se met en quête de la véracité de l’existence de ces images. Finalement, c’est auprès de Thomas Rome qu’il obtient la confirmation que son «image est bien présente». Thomas Rome qui n’est autre que le manager et en même temps avocat de Youssou Ndour à New York. «Il (Thomas Rome) m’a confirmé effectivement par mail que mon image fait partie des éléments du film», informe le plaignant. C’est sur la base de ces éléments que l’ancien avocat du barreau de Dakar décide d’ester en justice et balance aux deux productrices du film, Sarah Price et Elizabeth Chai Vasarlehi-également réalisatrice de I bring what I love - et à Youssou Ndour une assignation à comparaître pour l’utilisation de son image sans son autorisation.
Pourquoi alors une plainte contre le leader du Super Etoile qui ne se trouve être qu’un personnage dans le film ? «C’est parce quil est le seul à détenir mes images. C’est avec lui que j’ai toujours eu des relations professionnelles. Si mes images se sont retrouvées dans ce film, c’est à cause de lui», justifie-t-il.
Maître Bara Diokhané va dans le fond de son dossier et envoie «une mise en demeure à tout le monde» afin que les images soient enlevées du film. C’est ainsi qu’il va se dresser face à toutes ces personnes, où plutôt face à leurs avocats dans une procédure dite de preliminary injunction. Ce qui dans les juridictions sénégalaises pourrait être tout simplement assimilé au tribunal des référés. Cette procédure prévue le 15 décembre prochain à 9h 30 (heure de New-York) vise à obtenir un jugement pour l’arrêt de la diffusion du film tant que ses images ne sont pas enlevées.
Après toutes ces premières procédures, l’avocat va entrer dans le fond du dossier en envoyant une autre plainte pour obtenir dédommagement quant à l’utilisation de son image dans le film de l’enfant de la Médina. Il réclame donc à l’artiste une rondelette somme de 7 millions de dollars (3,5 milliards de francs Cfa).
Cette demande sera argumentée entre autres par des révélations car Me Bara Diokhané confie : «En plus, j’ai reçu des menaces de l’avocat d’un des producteurs -car il s’est présenté comme tel- qui m’a demandé de retirer ma plainte parce que je ne vais rien obtenir. J’ai gardé les e-mails. D’ailleurs cet avocat a refusé de prendre les convocations pour la procédure dite de preliminary injunction et cela, je l’ai fait constater par un huissier de justice. Il a les traces.»
Pour l’instant, l’entourage professionnel de Youssou Ndour informe qu’il n’est pas au courant d’une telle plainte alors que leur patron est convoqué au tribunal de New-York le 15 décembre à 9h30. «Je ne suis pas informé de la plainte et c’est vous qui me l’apprenez», avoue Mara Dieng, membre du staff du leader du Super Etoile. Babacar Thiam, autre proche collaborateur de Youssou Ndour embouche la même trompette et confie en de termes clairs : «Je ne suis pas au courant.»
Pourtant, leur patron Youssou Ndour est bien informé car c’est dans la matinée de son spectacle de Grand Bal aux Etats-Unis que son avocat a reçu la convocation du tribunal pour le 15 décembre prochain.
L’information ayant circulé, le bureau de presse de Youssou Ndour nous a joint au moment du bouclage pour soutenir que l’artiste sénégalais n’a rien à voir dans cette affaire. S’il y a à attaquer, Me Diokhané n’a qu’à viser la réalisatrice.
source le quotidien