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FINANCEMENT NEBULEUX DE LA CHINE 25 milliards pour mieux espionner les Sénégalais

Les pratiques d’écoutes téléphoniques et d’espionnage étaient courantes, mais la puissance n’était pas forte. Bientôt, l’Etat du Sénégal va pouvoir lancer une vaste opération d’espionnage qui n’épargnera personne. La Chine lui a consenti le financement d’un réseau de communication sécurisé d’un coût de 25 milliards de francs Cfa. Un projet qui cache bien des intentions…


Rédigé par leral.net le Lundi 16 Février 2009 à 16:43 | | 0 commentaire(s)|

FINANCEMENT NEBULEUX DE LA CHINE 25 milliards pour mieux espionner les Sénégalais
La visite du président chinois Hu Jintao, à Dakar, bien qu’elle ait servi au peuple sénégalais avec la signature d’accords de coopération bilatérale entre les deux pays, a été mise à profit par le régime de Me Wade pour mettre en œuvre des opérations dont la pratique est bien bannie.

Des cinq accords de coopération qui ont sanctionné le séjour du Chef de l’Etat chinois au Sénégal, figure un qui porte sur «un financement d’un réseau de communication sécurisé d’un montant de 25 milliards de francs Cfa». Seule l’importance du montant est évoquée mais, un flou total enveloppe la nature et le format de ce projet de communication. Aucune indication, encore mois des détails, ne sont fournis sur le contenu de ce réseau. Si officiellement le projet va servir à renforcer le système informatique gouvernemental en optimisant l’interconnexion entre différents services de l’Etat, il cache une grande «opération d’espionnage et d’écoute téléphonique».

A en croire des sources très au fait de ce programme, les 25 milliards intègrent l’installation d’un centre d’écoute de dernière génération, équipé de matériels de haute technologie. Cet arsenal devra permettre aux services concernés par ces opérations, de se passer des services des sociétés de téléphonie pour effectuer des écoutes téléphoniques en toute illégalité. D’ailleurs, des réticences étaient notées chez un opérateur de téléphonie de la place qui refusait systématiquement d’ouvrir son réseau aux services occultes de l’Etat. Mais, cette difficulté de l’Etat sera bientôt conjuguée au passé. En effet, nos sources soutiennent que le matériel sera d’une puissance qui permet de mettre sur écoute n’importe quelle ligne, aussi sécurisée soit-elle.

Une technologie déjà testée

Par ce programme, l’Etat passe à une vitesse supérieure dans sa volonté de régenter la vie des Sénégalais. Un dispositif d’écoute existait déjà mais, il n’était pas aussi performant. Lors du dernier Sommet de l’Oci, organisé en mars 2008 à Dakar, un dispositif de ce genre avait été installé à l’immeuble Kébé, en ville, pour effectuer de l’espionnage via le réseau de téléphonie mobile. Avec l’aide des services israéliens. À ce moment, le prétexte de la sécurité des hôtes avait été brandi. À cela s’ajoutaient les techniques archaïques de traqueurs de communication dont le contrôle était entre les mains de groupes désorganisés et d’une capacité d’interception très faible. Mais, avec la nouvelle opération que la Chine ne se gêne pas de financer, l’Etat du Sénégal semble décider de s’aligner sur des pays comme la France, les Etats-Unis, Israël qui disposent de systèmes performants d’espionnage, via même le satellite.

La Chine vient en tout cas donner un sacré coup de pouce au Sénégal qui accorde aujourd’hui une très grande importance à la sécurité, dans un climat de crise économique, aux conséquences sociales imprévisibles. Quelle contrepartie aux engagements de la Chine ? Difficile de le dire, le président Chinois Hu Jintao n’a pas, une seule fois, claqué la langue à Dakar.

Atteinte aux libertés

La pratique d’espionnage d’Etat est dénoncée en Europe comme une restriction des libertés individuelles et collectives. Elle met aussi en danger toutes les personnes tentées de penser autrement que le régime dans la mesure où elle permet aux autorités de contrôler, au besoin, tous les mouvements et les intentions de ceux qui n’épousent pas leur manière de gouverner. Ainsi, devant la volonté farouche de l’Etat de préconiser des mesures préventives face à une situation politique et sociale très tendue, il est fort envisageable que des mesures répressives suivent les rapports d’espionnage et d’écoute.

D’ailleurs, ce réseau de communication sécurisé intervient au moment où nos confrères de l’hebdomadaire Nouvel Horizon, révélaient, dans leur dernière édition, un plan de liquidation de la presse concocté par le Palais. Lequel plan intègre aussi la mise sur table d’écoute de citoyens. Ainsi, l’on ne manque pas de lier le financement de ces 25 milliards à la mise en œuvre de ce plan machiavélique dont le démarrage est annoncé pour le mois de mars. Une coïncidence troublante !

L'Observateur

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