La grande entente risque de faire long feu et de tourner au vinaigre entre les jeunes de la banlieue et Abdoulaye Wade. Après le passage très prometteur du chef de l’Etat à Pikine, les jeunes du Forum de la banlieue sur l’avenir (Foba) sortent de leur réserve pour faire face aux accusations sur leur inexpérience en matière de gestions de ressources financières allouées par le Fonds national de la promotion de la jeunesse (Fnpj) au début de l’Alternance. Dans une lettre-réponse ouverte adressée au président de la République, mercredi 19 novembre, Khady Diop, membre du directoire de l’Association Collective des acteurs et bénéficiaires du Fnpj et de l’Agence nationale de la promotion de la jeunesse (Anej), tient à apporter des précisions pour décharger ses jeunes camarades et dénoncer l’utilisation irrationnelle des ressources financières du pays dans d’autres secteurs. «Les 12 milliards que l’on reproche aux jeunes novices, prêts à se prendre en charge, sont une goutte d’eau dans la mer comparativement aux 77 milliards de déficit de trésorerie, 121 milliards d’engagements, des équipements à utilité douteuse commandés pour des dizaines de milliards de francs, des véhicules en veux-tu aux cadres, des marchés douteux et au gaspillage éhonté en plus du management populiste auprès des secrétaires», précise Khady Diop.
Harcèlements
Pour l’instant, ils sont soumis à la pression et harcelés de toutes parts pour les contraindre à rembourser cet argent qu’ils ont investi «par un manquement de rectitude financière». Les bénéficiaires des prêts disent, rapporte Khady Diop dans sa lettre, déplorer «en ces moments de crise financière internationale toute cette mégarde d’obédience financière». «Les bénéficiaires que nous sommes sont identifiés. Tout un arsenal juridique pour recouvrir de telles sommes est déclenché ; les huissiers sont à nos trousses. C’est dire que les sommes allouées ne sont guère comptabilisées en pertes et profits», se désole Khady Diop.
Elle poursuit pour dénoncer les méthodes utilisées pour le recouvrement de ces sous, alors que le chef de l’Etat, dans son discours tenu devant les Pikinois, avait reconnu «que c’est par inexpérience financière que ces milliards n’ont pas porté les effets escomptés au profit du public ciblé et que ce n’est pas non plus une perte parce qu’ils (les jeunes bénéficaires) n’avaient pas bénéficié d’une formation pertinente propre à la discipline financière pour relever le défi». «Nous sommes en train de payer durement les erreurs de notre inexpérience financière sous la contrainte de nos créanciers. Ces derniers, qui ne négligent aucun recours de droit qui par saisie de matériel, qui par moratoire sont aux trousses des jeunes. Il est reproché à cette population vulnérable une partie non remboursée des fonds mis à leur disposition, sous des critères que ces mêmes créanciers ont élaboré et imposé à tout jeune en quête de financement», regrette-t-elle.
Scandales au sommet
Membre du Forum de la banlieue, Khady Diop, montre, par ailleurs, que les adultes sont aussi moins entreprenants avec les deniers publics et sont souvent cités dans des scandales financiers qui éclaboussent ce pays. Voilà pourquoi, elle demande l’audit de Samuel Sarr, «afin que les abonnés de la Senelec sachent tout simplement qu’ils sont victimes de gabegie financière et non des facteurs exogènes quant à la précarité et la cherté dans la fourniture de l’électricité». «Aux dires d’un journaliste de la place, si un audit de la Senelec était effectué des choses gravissimes seraient découvertes dans la gestion de Samuel Sarr.
Errements, fautes, manquements, extravagances, incorrections, fredaines, leurres, non-sens, sophismes, fourvoiements, aveuglements, aberrations, hérésies, paralogismes, anachronismes, détournements, mirages, balancements, tâtonnements dans sa gestion et les milliards dilapidés par Samuel Sarr, alors qu’il était Directeur général de la Senelec (septembre 2003-octobre 2006), en un temps trois fois moins long que la période des jeunes. Paradoxalement, pas une seule fois, Samuel Sarr n’a été vilipendé en plein public, non plus pas un cadre de la Senelec avec qui, il a détruit les finances de la Senelec, à leur profit n’a eu à relever une telle forfaiture», se désole-t-elle.
Mieux, ces mêmes adultes, considérés comme de mauvais gestionnaires, par ces jeunes, sont promus à d’autres postes plus stratégiques dans l’appareil d’Etat et continuent de bénéficier de la confiance du chef de l’Etat. Khady Diop cite à titre illustratif la gestion controversée de la Senelec par Samuel Sarr qui a pris curieusement des galons quelques semaines seulement après son départ mouvementé de la Société nationale d’électricité. Au chef de l’Etat, elle rappelle : «Il a été promu au rang de ministre de l’Energie par vous-même.
Convenons-en, c’est une forme honteuse de blanchir les fautes de gestion, décriées par la presse sans qu’aucune voix autorisée de la Senelec n’apporte des éléments de réponse encore moins l’Etat qui, dans sa lancée, a promu le plus piètre et médiocre manager de l’alternance, Samuel Sarr au poste de ministre de l’Energie le 26 avril 2007 après sa sortie le 16 Octobre 2006.»
KEITA AVAIT AVERTI
Les banlieusards, sans tenter de se disculper des accusations sur leur inexpérience dans la gestion des ressources financières, demandent plus de tolérance et de retenue aux autorités qui ont très tôt jeté sur eux l’anathème, alors que d’autres pillent les milliards du contribuable sénégalais. «Tout en reconnaissant notre erreur de jeunesse dans la conduite de projet, nous attirons et portons à votre connaissance qu’un adulte et médiocre manager a sombré le Sénégal. Une situation aux antipodes de la bonne gouvernance, pire que les milliards des jeunes que vous avez soulignés devant une assistance médusée.
Voila, M. le président de la République, ce qui justifie notre frustration dans votre discours, quand bien même vous avez minimisé l’impact négatif d’un tel manquement en matière d’utilisation efficiente de financements chez les jeunes. C’est pourquoi, nous les jeunes des banlieues avons jugé juste et opportun de vous adresser ce courrier en guise de réponse», note Khady Diop.
Mamadou Lamine Keïta, ministre de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, avait affirmé à l’Assemblée nationale, lors du vote de son budget que toutes les mutuelles qui avaient financé les jeunes par l’argent du Fnpj et qui doivent des fonds à son Département sont répertoriés et seront contraintes de rembourser l’argent. «Je suis d’accord sur l’obligation de recouvrement des fonds du Fnpj. Les dossiers sont sur la table du procureur de la République», avait informé Mamadou Lamine Keita. L’Etat a alors mis à exécution ses menaces dans la banlieue où le chef de l’Etat a pourtant promis de régler les problèmes d’emplois.
source le quotidien
Harcèlements
Pour l’instant, ils sont soumis à la pression et harcelés de toutes parts pour les contraindre à rembourser cet argent qu’ils ont investi «par un manquement de rectitude financière». Les bénéficiaires des prêts disent, rapporte Khady Diop dans sa lettre, déplorer «en ces moments de crise financière internationale toute cette mégarde d’obédience financière». «Les bénéficiaires que nous sommes sont identifiés. Tout un arsenal juridique pour recouvrir de telles sommes est déclenché ; les huissiers sont à nos trousses. C’est dire que les sommes allouées ne sont guère comptabilisées en pertes et profits», se désole Khady Diop.
Elle poursuit pour dénoncer les méthodes utilisées pour le recouvrement de ces sous, alors que le chef de l’Etat, dans son discours tenu devant les Pikinois, avait reconnu «que c’est par inexpérience financière que ces milliards n’ont pas porté les effets escomptés au profit du public ciblé et que ce n’est pas non plus une perte parce qu’ils (les jeunes bénéficaires) n’avaient pas bénéficié d’une formation pertinente propre à la discipline financière pour relever le défi». «Nous sommes en train de payer durement les erreurs de notre inexpérience financière sous la contrainte de nos créanciers. Ces derniers, qui ne négligent aucun recours de droit qui par saisie de matériel, qui par moratoire sont aux trousses des jeunes. Il est reproché à cette population vulnérable une partie non remboursée des fonds mis à leur disposition, sous des critères que ces mêmes créanciers ont élaboré et imposé à tout jeune en quête de financement», regrette-t-elle.
Scandales au sommet
Membre du Forum de la banlieue, Khady Diop, montre, par ailleurs, que les adultes sont aussi moins entreprenants avec les deniers publics et sont souvent cités dans des scandales financiers qui éclaboussent ce pays. Voilà pourquoi, elle demande l’audit de Samuel Sarr, «afin que les abonnés de la Senelec sachent tout simplement qu’ils sont victimes de gabegie financière et non des facteurs exogènes quant à la précarité et la cherté dans la fourniture de l’électricité». «Aux dires d’un journaliste de la place, si un audit de la Senelec était effectué des choses gravissimes seraient découvertes dans la gestion de Samuel Sarr.
Errements, fautes, manquements, extravagances, incorrections, fredaines, leurres, non-sens, sophismes, fourvoiements, aveuglements, aberrations, hérésies, paralogismes, anachronismes, détournements, mirages, balancements, tâtonnements dans sa gestion et les milliards dilapidés par Samuel Sarr, alors qu’il était Directeur général de la Senelec (septembre 2003-octobre 2006), en un temps trois fois moins long que la période des jeunes. Paradoxalement, pas une seule fois, Samuel Sarr n’a été vilipendé en plein public, non plus pas un cadre de la Senelec avec qui, il a détruit les finances de la Senelec, à leur profit n’a eu à relever une telle forfaiture», se désole-t-elle.
Mieux, ces mêmes adultes, considérés comme de mauvais gestionnaires, par ces jeunes, sont promus à d’autres postes plus stratégiques dans l’appareil d’Etat et continuent de bénéficier de la confiance du chef de l’Etat. Khady Diop cite à titre illustratif la gestion controversée de la Senelec par Samuel Sarr qui a pris curieusement des galons quelques semaines seulement après son départ mouvementé de la Société nationale d’électricité. Au chef de l’Etat, elle rappelle : «Il a été promu au rang de ministre de l’Energie par vous-même.
Convenons-en, c’est une forme honteuse de blanchir les fautes de gestion, décriées par la presse sans qu’aucune voix autorisée de la Senelec n’apporte des éléments de réponse encore moins l’Etat qui, dans sa lancée, a promu le plus piètre et médiocre manager de l’alternance, Samuel Sarr au poste de ministre de l’Energie le 26 avril 2007 après sa sortie le 16 Octobre 2006.»
KEITA AVAIT AVERTI
Les banlieusards, sans tenter de se disculper des accusations sur leur inexpérience dans la gestion des ressources financières, demandent plus de tolérance et de retenue aux autorités qui ont très tôt jeté sur eux l’anathème, alors que d’autres pillent les milliards du contribuable sénégalais. «Tout en reconnaissant notre erreur de jeunesse dans la conduite de projet, nous attirons et portons à votre connaissance qu’un adulte et médiocre manager a sombré le Sénégal. Une situation aux antipodes de la bonne gouvernance, pire que les milliards des jeunes que vous avez soulignés devant une assistance médusée.
Voila, M. le président de la République, ce qui justifie notre frustration dans votre discours, quand bien même vous avez minimisé l’impact négatif d’un tel manquement en matière d’utilisation efficiente de financements chez les jeunes. C’est pourquoi, nous les jeunes des banlieues avons jugé juste et opportun de vous adresser ce courrier en guise de réponse», note Khady Diop.
Mamadou Lamine Keïta, ministre de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, avait affirmé à l’Assemblée nationale, lors du vote de son budget que toutes les mutuelles qui avaient financé les jeunes par l’argent du Fnpj et qui doivent des fonds à son Département sont répertoriés et seront contraintes de rembourser l’argent. «Je suis d’accord sur l’obligation de recouvrement des fonds du Fnpj. Les dossiers sont sur la table du procureur de la République», avait informé Mamadou Lamine Keita. L’Etat a alors mis à exécution ses menaces dans la banlieue où le chef de l’Etat a pourtant promis de régler les problèmes d’emplois.
source le quotidien