Après Gueugnon et Setubal puis le Fc Porto, vous voilà aujourd’hui sous les feux des projecteurs, notamment avec vos débuts en Ligue des Champions. Comment vivez-vous cette période ?
Je vis ce que je voulais toujours vivre. C’est-à-dire jouer dans un grand club et dans de grandes compétitions. C’est clair qu’on est loin de l’année dernière où je ne m’imaginais pas jouer de sitôt à un tel niveau. Je ne pensais vraiment pas être à ce niveau-là aussi rapidement. Mais je vis bien ce qui m’arrive. Je le vis au jour le jour, en ne me prenant pas la tête, et en continuant à travailler pour que cela dure pendant très longtemps.
Pensiez-vous vivre une telle aventure il y a deux à trois ans ?
Honnêtement non. Jouer à ce niveau-là, je n’y pensais vraiment pas. Même si c’était dans mes rêves. Je m’étais dis, peut-être faire un tout petit peu l’Uefa. Mais pas forcément la Ligue des Champions, vraiment, je n’y pensais pas.
Et qu’est-ce qui, selon vous, à précipiter tout cela ?
C’est ma venue au Fc Porto. C’était une grande satisfaction d’avoir signé dans ce grand club mondial qui a déjà gagné la Ligue des Champions et qui la joue régulièrement. Le Fc Porto a aussi gagné plusieurs titres au Portugal. C’est un club qui est reconnu mondialement. C’est clair que c’était une grande joie de signer à Porto et d’en porter les couleurs. Disons que tout est parti de là.
Justement comment avez-vous fait pour atterrir dans ce club ?
J’étais d’abord à Gueugnon (Ligue 2) où il me restait encore deux années de contrat professionnel. Je n’ai pas voulu continuer l’aventure avec Gueugnon. Cela faisait quatre ans que j’y étais. J’avais envie de changer d’air. C’est pour cela que j’ai choisi de quitter totalement la France (en 2008). En fait, le contrat que j’avais signé à Gueugnon, ne me permettait pas de signer dans un autre club français. Donc, j’étais obligé d’aller jouer à l’étranger. J’ai eu la chance de rencontrer Monsieur Ferrera, un Portugais d’origine, né en France. Il m’a vu à Gueugnon et m’a proposé de venir jouer à Setubal (Portugal). Les dirigeants du club ne m’avaient jamais vu jouer. Ils ont juste écouté ce Monsieur-là. Et ils m’ont fait signer. Et c’était une grande satisfaction pour moi.
Avez-vous eu au départ des craintes de ne pas trouver le bon chemin au Portugal ?
Ah oui, c’est clair ! Le Portugal, c’est un autre pays. Ce n’est pas la même langue. Donc, il a fallu s’acclimater. Ce n’était pas facile. Avec le problème de la langue, il a fallu faire des sacrifices. Aujourd’hui, cela à payer. Après Setubal, je suis parti à Porto où je joue depuis janvier dernier.
Aussitôt arrivé à Porto, vous tombez en pleine Ligue des Champions. Comment avez-vous vécu votre premier match face à l’Atlético Madrid ?
Mon premier match de Ligue des Champions contre l’Atlético, c’était autre chose. La Ligue des champions, ça joue plus vite. C’est le haut niveau. Il faut se mettre dans l’ambiance directement et jouer à fond.
Et le match le plus difficile et le plus excitant, c’était certainement la confrontation avec Manchester United ?
C’est clair que c’était un gros match. Pour moi, c’était un match spécial parce que c’est l’équipe que j’ai toujours aimé regarder jouer depuis que j’étais tout petit. C’est l’équipe que j’ai toujours regardée à la télé. Après, faire face à une équipe comme celle-là, c’est autre chose.
Avez-vous été impressionné par les joueurs de Manchester, à l’image de celui qui est considéré comme l’un des meilleurs joueurs du moment, Cristiano Ronaldo ?
Impressionné ? Un tout petit peu au début. Ces grands joueurs, on les regarde un peu. Après, ça passe. Pour ce qui est de Cristiano Ronaldo, beaucoup de monde me parlait de lui avant le match. On a beaucoup parlé de ma confrontation avec lui. En plus, il est Portugais. C’est le meilleur joueur du monde. C’est normal que les gens me posent des questions. Mais, je ne me suis pas pris la tête. Je ne l’ai pas laissé jouer. J’ai joué comme je voulais jouer. Et puis voilà. Cela s’est bien passé.
Y avait-il une certaine pression sur vos épaules à la veille du match aller ?
Je n’ai rien changé dans mes habitudes. J’ai bien dormi la veille du match. J’ai passé ma journée tranquillement. Vraiment je ne me suis pas pris la tête.
Qu’est-ce que votre famille pense de vous aujourd’hui ?
Tout le monde est content pour moi. La famille, les amis, toute ma ville où j’habite, les gens sont tous contents. Disons que cela a été une bonne surprise pour tous mes proches.
Qu’est-ce que cela a changé dans votre vie quotidienne ?
Maintenant, il est clair que ce n’est plus la même chose au niveau de la popularité. On voit l’avenir un peu meilleur aussi. Tout s’est amélioré maintenant. Pour aider la famille, c’est un peu mieux aussi.
Et comment parvenez-vous à gérer tout cela ?
C’est clair que cela me fait un peu bizarre (rires). Mais bon, il faut se mettre dans la tête qu’il est peut-être mieux que les choses se passent comme ça, aussi rapidement. Là, cela vient à l’âge de 21 ans. J’espère faire encore beaucoup d’années dans le haut niveau. En tout cas, je vais continuer à travailler sans me prendre la tête.
Avec ce succès, vous êtes la convoitise de trois pays, à savoir le Sénégal, le Mali et la France. Comment gérez vous tout cela ?
(Sur un ton sérieux) Déjà, je tiens à préciser une chose : le Mali, il faut l’enlever parce que je n’ai rien à voir avec le Mali. C’est comme si demain, le Japon disait que je suis Japonais. Je ne suis pas Malien, il faut que cela soit clair.
Vous avez donc été surpris d’apprendre que le sélectionneur du Mali souhaitait vous convoquer pour les prochains matches des éliminatoires ?
Bien sûr que oui ! Il y a plusieurs personnes de la presse qui m’ont appelé, en disant : apparemment vous êtes Malien. J’étais surpris. Jamais je n’ai été Malien.
Vous êtes d’origine sénégalaise alors ?
Oui ! Mes deux parents sont Sénégalais. Mon père est de vers Bakel. Un petit village de cette localité du Sénégal. Ma mère, elle, est de Dakar.
Connaissez vous le Sénégal ?
Un peu ! Cela fait un bon moment que je n’y suis pas parti. Je ne connais pas beaucoup le pays. Sinon, je connais plus Bakel. D’ailleurs, mon père, en ce moment, il est au Sénégal. Je suis né en France. J’ai fait toute ma vie en France. C’est pour cela que je ne parle pas la langue locale, le wolof (rires).
Avez-vous déjà choisi de jouer pour la sélection du Sénégal ?
Pour le moment, je n’ai pas encore fait de choix. J’attends. Comme ça vient un peu vite, je préfère me concentrer sur mon club jusqu’à la fin de l’année. On a encore un championnat. On est encore en course pour la Coupe nationale. On est premier dans le championnat et je veux garder ma place de titulaire. Pour le moment, j’arrive à enchaîner les matches. J’espère encore jouer tous les matches et être champion du Portugal cette année encore.
Que vous inspire cette Equipe sénégalaise ?
C’est une bonne équipe. Et d’ailleurs je vous informe que depuis que j’étais à Gueugnon, j’avais demandé à être dans l’Equipe du Sénégal, en Espoirs. J’étais professionnel à Gueugnon. Je me suis dit, pourquoi pas tenter l’Equipe Espoirs du Sénégal. J’ai fait des démarches pendant un an. J’ai tout fait, mais rien ! Et c’est moi qui téléphonais de mon propre chef. J’ai appelé au Sénégal. J’ai casqué beaucoup d’argent avec le téléphone. J’ai envoyé des lettres. On m’a dit de faire mon passeport. Je l’ai fait. J’ai fait plusieurs déplacements à Lyon pour aller faire mes papiers. Mon père est parti chercher l’extrait de naissance à Paris. On a tout fait pour avoir le passeport sénégalais pour que je puisse me faire voir par le sélectionneur en Equipe Espoirs. On ne m’a jamais sélectionné. Je n’ai jamais vu la couleur de mon passeport. Après, les gens peuvent dire : Cissokho, il ne veut pas aller dans l’Equipe du Sénégal. Il ne veut pas venir. Ce n’est pas un Sénégalais. C’est important que les gens sachent que j’ai fait toutes ces démarches l’année dernière.
Vous étiez en contact avec qui ?
Je préfère ne pas trop parler de la personne pour ne pas la mettre mal à l’aise. En tout cas, j’étais en contact avec des dirigeants du football sénégalais. J’ai appelé plusieurs personnes. J’ai beaucoup fait pour être sélectionné ne serait-ce que chez les Espoirs. On me disait que ce n’était pas possible, que c’était réservé aux locaux. Et je vais vous dire, très honnêtement, cela m’a un peu énervé. Je me disais que j’avais les possibilités de jouer en Espoirs du Sénégal vu que j’avais un contrat professionnel avec Gueugnon. Je m’étais dit que si les dirigeants pouvaient me sélectionner juste pour une saison, ce serait déjà bénéfique. Et même pour le passeport, on m’a dit qu’il était perdu. Que la législation avait changé. Des choses comme ça. Et maintenant, on me dit que le passeport est là. Subitement, il est réapparu. Je tiens quand même à dire tout cela, parce que j’ai fait beaucoup de choses pour être en Equipe espoirs du Sénégal.
L’envie de jouer pour le Sénégal est-il toujours là ?
Pour le moment, je préfère réfléchir.
Etes-vous en contact avec les dirigeants sénégalais ?
Oui ! Je suis en contact avec quelques dirigeants. Ils m’ont appelé avant les matches (amicaux contre l’Iran et Oman). On m’avait convoqué, mais c’était un peu tard. Et c’était juste avant la Ligue des Champions. J’ai préféré ne pas y aller.
Serait-il possible de vous voir lors de la prochaine sortie des Lions, certainement en Juin ?
Honnêtement, je ne sais pas pour le moment. J’en ai même parlé avec mon entraîneur. Il m’a dit ce qu’il en pensait.
Et quelle est la position de vos parents, aujourd’hui ?
Mon père est content d’apprendre que le Sénégal m’a contacté pour que je joue dans la sélection nationale. Même s’il y a eu ce qui s’est passé au niveau du passeport. Le Sénégal reste quand même le pays de mes parents.
Si ce n’est pas le Sénégal, ce sera alors la France ?
La France, c’est le pays où j’ai toujours vécu. C’est l’Equipe de France, et cela veut tout dire. Maintenant, je ne me prends pas la tête. Je continue à travailler. On verra après.
Si on doit estimer vos chances de jouer pour le Sénégal ou la France, en pourcentage ce sera quoi ?
Disons c’est du 50/50.
On a appris que vous êtes pisté par plusieurs clubs étrangers. Vous confirmez ?
En ce moment, ça bouge beaucoup depuis mon dernier match de Ligue des Champions contre Manchester. Il y a quelques clubs qui sont venus me voir. Pour le moment, j’ai un contrat avec Porto jusqu’en 2012. Cela fait quatre mois seulement que je suis arrivé. Donc, je ne me prends pas la tête. Je continue à travailler, à montrer mes qualités auprès des autres grands clubs. On verra par la suite.
Quelle est votre priorité ?
Ah, l’Angleterre ! C’est clair.
Avec par exemple Tottenham, qui souhaiterait vous enrôler ?
J’en ai parlé avec mon agent. C’est clair que c’est un club qui est intéressé. On verra par la suite.
Et Manchester United ?
Ah là, ce serait mon plus beau rêve.
Est-il possible que vous passiez les prochaines vacances au Sénégal ?
Si j’ai du temps, j’espère venir rejoindre mon père qui est actuellement à Dakar. Ce sera certainement durant les vacances, peut-être avec mon frère. Ce serait bien de revenir un peu aux sources (rires).
Je vis ce que je voulais toujours vivre. C’est-à-dire jouer dans un grand club et dans de grandes compétitions. C’est clair qu’on est loin de l’année dernière où je ne m’imaginais pas jouer de sitôt à un tel niveau. Je ne pensais vraiment pas être à ce niveau-là aussi rapidement. Mais je vis bien ce qui m’arrive. Je le vis au jour le jour, en ne me prenant pas la tête, et en continuant à travailler pour que cela dure pendant très longtemps.
Pensiez-vous vivre une telle aventure il y a deux à trois ans ?
Honnêtement non. Jouer à ce niveau-là, je n’y pensais vraiment pas. Même si c’était dans mes rêves. Je m’étais dis, peut-être faire un tout petit peu l’Uefa. Mais pas forcément la Ligue des Champions, vraiment, je n’y pensais pas.
Et qu’est-ce qui, selon vous, à précipiter tout cela ?
C’est ma venue au Fc Porto. C’était une grande satisfaction d’avoir signé dans ce grand club mondial qui a déjà gagné la Ligue des Champions et qui la joue régulièrement. Le Fc Porto a aussi gagné plusieurs titres au Portugal. C’est un club qui est reconnu mondialement. C’est clair que c’était une grande joie de signer à Porto et d’en porter les couleurs. Disons que tout est parti de là.
Justement comment avez-vous fait pour atterrir dans ce club ?
J’étais d’abord à Gueugnon (Ligue 2) où il me restait encore deux années de contrat professionnel. Je n’ai pas voulu continuer l’aventure avec Gueugnon. Cela faisait quatre ans que j’y étais. J’avais envie de changer d’air. C’est pour cela que j’ai choisi de quitter totalement la France (en 2008). En fait, le contrat que j’avais signé à Gueugnon, ne me permettait pas de signer dans un autre club français. Donc, j’étais obligé d’aller jouer à l’étranger. J’ai eu la chance de rencontrer Monsieur Ferrera, un Portugais d’origine, né en France. Il m’a vu à Gueugnon et m’a proposé de venir jouer à Setubal (Portugal). Les dirigeants du club ne m’avaient jamais vu jouer. Ils ont juste écouté ce Monsieur-là. Et ils m’ont fait signer. Et c’était une grande satisfaction pour moi.
Avez-vous eu au départ des craintes de ne pas trouver le bon chemin au Portugal ?
Ah oui, c’est clair ! Le Portugal, c’est un autre pays. Ce n’est pas la même langue. Donc, il a fallu s’acclimater. Ce n’était pas facile. Avec le problème de la langue, il a fallu faire des sacrifices. Aujourd’hui, cela à payer. Après Setubal, je suis parti à Porto où je joue depuis janvier dernier.
Aussitôt arrivé à Porto, vous tombez en pleine Ligue des Champions. Comment avez-vous vécu votre premier match face à l’Atlético Madrid ?
Mon premier match de Ligue des Champions contre l’Atlético, c’était autre chose. La Ligue des champions, ça joue plus vite. C’est le haut niveau. Il faut se mettre dans l’ambiance directement et jouer à fond.
Et le match le plus difficile et le plus excitant, c’était certainement la confrontation avec Manchester United ?
C’est clair que c’était un gros match. Pour moi, c’était un match spécial parce que c’est l’équipe que j’ai toujours aimé regarder jouer depuis que j’étais tout petit. C’est l’équipe que j’ai toujours regardée à la télé. Après, faire face à une équipe comme celle-là, c’est autre chose.
Avez-vous été impressionné par les joueurs de Manchester, à l’image de celui qui est considéré comme l’un des meilleurs joueurs du moment, Cristiano Ronaldo ?
Impressionné ? Un tout petit peu au début. Ces grands joueurs, on les regarde un peu. Après, ça passe. Pour ce qui est de Cristiano Ronaldo, beaucoup de monde me parlait de lui avant le match. On a beaucoup parlé de ma confrontation avec lui. En plus, il est Portugais. C’est le meilleur joueur du monde. C’est normal que les gens me posent des questions. Mais, je ne me suis pas pris la tête. Je ne l’ai pas laissé jouer. J’ai joué comme je voulais jouer. Et puis voilà. Cela s’est bien passé.
Y avait-il une certaine pression sur vos épaules à la veille du match aller ?
Je n’ai rien changé dans mes habitudes. J’ai bien dormi la veille du match. J’ai passé ma journée tranquillement. Vraiment je ne me suis pas pris la tête.
Qu’est-ce que votre famille pense de vous aujourd’hui ?
Tout le monde est content pour moi. La famille, les amis, toute ma ville où j’habite, les gens sont tous contents. Disons que cela a été une bonne surprise pour tous mes proches.
Qu’est-ce que cela a changé dans votre vie quotidienne ?
Maintenant, il est clair que ce n’est plus la même chose au niveau de la popularité. On voit l’avenir un peu meilleur aussi. Tout s’est amélioré maintenant. Pour aider la famille, c’est un peu mieux aussi.
Et comment parvenez-vous à gérer tout cela ?
C’est clair que cela me fait un peu bizarre (rires). Mais bon, il faut se mettre dans la tête qu’il est peut-être mieux que les choses se passent comme ça, aussi rapidement. Là, cela vient à l’âge de 21 ans. J’espère faire encore beaucoup d’années dans le haut niveau. En tout cas, je vais continuer à travailler sans me prendre la tête.
Avec ce succès, vous êtes la convoitise de trois pays, à savoir le Sénégal, le Mali et la France. Comment gérez vous tout cela ?
(Sur un ton sérieux) Déjà, je tiens à préciser une chose : le Mali, il faut l’enlever parce que je n’ai rien à voir avec le Mali. C’est comme si demain, le Japon disait que je suis Japonais. Je ne suis pas Malien, il faut que cela soit clair.
Vous avez donc été surpris d’apprendre que le sélectionneur du Mali souhaitait vous convoquer pour les prochains matches des éliminatoires ?
Bien sûr que oui ! Il y a plusieurs personnes de la presse qui m’ont appelé, en disant : apparemment vous êtes Malien. J’étais surpris. Jamais je n’ai été Malien.
Vous êtes d’origine sénégalaise alors ?
Oui ! Mes deux parents sont Sénégalais. Mon père est de vers Bakel. Un petit village de cette localité du Sénégal. Ma mère, elle, est de Dakar.
Connaissez vous le Sénégal ?
Un peu ! Cela fait un bon moment que je n’y suis pas parti. Je ne connais pas beaucoup le pays. Sinon, je connais plus Bakel. D’ailleurs, mon père, en ce moment, il est au Sénégal. Je suis né en France. J’ai fait toute ma vie en France. C’est pour cela que je ne parle pas la langue locale, le wolof (rires).
Avez-vous déjà choisi de jouer pour la sélection du Sénégal ?
Pour le moment, je n’ai pas encore fait de choix. J’attends. Comme ça vient un peu vite, je préfère me concentrer sur mon club jusqu’à la fin de l’année. On a encore un championnat. On est encore en course pour la Coupe nationale. On est premier dans le championnat et je veux garder ma place de titulaire. Pour le moment, j’arrive à enchaîner les matches. J’espère encore jouer tous les matches et être champion du Portugal cette année encore.
Que vous inspire cette Equipe sénégalaise ?
C’est une bonne équipe. Et d’ailleurs je vous informe que depuis que j’étais à Gueugnon, j’avais demandé à être dans l’Equipe du Sénégal, en Espoirs. J’étais professionnel à Gueugnon. Je me suis dit, pourquoi pas tenter l’Equipe Espoirs du Sénégal. J’ai fait des démarches pendant un an. J’ai tout fait, mais rien ! Et c’est moi qui téléphonais de mon propre chef. J’ai appelé au Sénégal. J’ai casqué beaucoup d’argent avec le téléphone. J’ai envoyé des lettres. On m’a dit de faire mon passeport. Je l’ai fait. J’ai fait plusieurs déplacements à Lyon pour aller faire mes papiers. Mon père est parti chercher l’extrait de naissance à Paris. On a tout fait pour avoir le passeport sénégalais pour que je puisse me faire voir par le sélectionneur en Equipe Espoirs. On ne m’a jamais sélectionné. Je n’ai jamais vu la couleur de mon passeport. Après, les gens peuvent dire : Cissokho, il ne veut pas aller dans l’Equipe du Sénégal. Il ne veut pas venir. Ce n’est pas un Sénégalais. C’est important que les gens sachent que j’ai fait toutes ces démarches l’année dernière.
Vous étiez en contact avec qui ?
Je préfère ne pas trop parler de la personne pour ne pas la mettre mal à l’aise. En tout cas, j’étais en contact avec des dirigeants du football sénégalais. J’ai appelé plusieurs personnes. J’ai beaucoup fait pour être sélectionné ne serait-ce que chez les Espoirs. On me disait que ce n’était pas possible, que c’était réservé aux locaux. Et je vais vous dire, très honnêtement, cela m’a un peu énervé. Je me disais que j’avais les possibilités de jouer en Espoirs du Sénégal vu que j’avais un contrat professionnel avec Gueugnon. Je m’étais dit que si les dirigeants pouvaient me sélectionner juste pour une saison, ce serait déjà bénéfique. Et même pour le passeport, on m’a dit qu’il était perdu. Que la législation avait changé. Des choses comme ça. Et maintenant, on me dit que le passeport est là. Subitement, il est réapparu. Je tiens quand même à dire tout cela, parce que j’ai fait beaucoup de choses pour être en Equipe espoirs du Sénégal.
L’envie de jouer pour le Sénégal est-il toujours là ?
Pour le moment, je préfère réfléchir.
Etes-vous en contact avec les dirigeants sénégalais ?
Oui ! Je suis en contact avec quelques dirigeants. Ils m’ont appelé avant les matches (amicaux contre l’Iran et Oman). On m’avait convoqué, mais c’était un peu tard. Et c’était juste avant la Ligue des Champions. J’ai préféré ne pas y aller.
Serait-il possible de vous voir lors de la prochaine sortie des Lions, certainement en Juin ?
Honnêtement, je ne sais pas pour le moment. J’en ai même parlé avec mon entraîneur. Il m’a dit ce qu’il en pensait.
Et quelle est la position de vos parents, aujourd’hui ?
Mon père est content d’apprendre que le Sénégal m’a contacté pour que je joue dans la sélection nationale. Même s’il y a eu ce qui s’est passé au niveau du passeport. Le Sénégal reste quand même le pays de mes parents.
Si ce n’est pas le Sénégal, ce sera alors la France ?
La France, c’est le pays où j’ai toujours vécu. C’est l’Equipe de France, et cela veut tout dire. Maintenant, je ne me prends pas la tête. Je continue à travailler. On verra après.
Si on doit estimer vos chances de jouer pour le Sénégal ou la France, en pourcentage ce sera quoi ?
Disons c’est du 50/50.
On a appris que vous êtes pisté par plusieurs clubs étrangers. Vous confirmez ?
En ce moment, ça bouge beaucoup depuis mon dernier match de Ligue des Champions contre Manchester. Il y a quelques clubs qui sont venus me voir. Pour le moment, j’ai un contrat avec Porto jusqu’en 2012. Cela fait quatre mois seulement que je suis arrivé. Donc, je ne me prends pas la tête. Je continue à travailler, à montrer mes qualités auprès des autres grands clubs. On verra par la suite.
Quelle est votre priorité ?
Ah, l’Angleterre ! C’est clair.
Avec par exemple Tottenham, qui souhaiterait vous enrôler ?
J’en ai parlé avec mon agent. C’est clair que c’est un club qui est intéressé. On verra par la suite.
Et Manchester United ?
Ah là, ce serait mon plus beau rêve.
Est-il possible que vous passiez les prochaines vacances au Sénégal ?
Si j’ai du temps, j’espère venir rejoindre mon père qui est actuellement à Dakar. Ce sera certainement durant les vacances, peut-être avec mon frère. Ce serait bien de revenir un peu aux sources (rires).