"Pourquoi avez-vous bloqué mon compte ? Je m’appelle vraiment Isis Anchalee !" La jeune femme a beau pester encore et encore contre Facebook, le réseau social n'a toujours pas levé la suspension. Sa faute ? Se prénommer Isis, du même nom que l'organisation terroriste.
C'est l'exemple le plus récent, certes, mais il reflète malheureusement la situation délicate dans laquelle se trouve Facebook. Malgré les opérations pour permettre aux utilisateurs de rassurer leurs proches (Safety Check) et d'afficher le drapeau français sur leur photo de profil, la modération pose toujours problème.
D'un côté, le réseau soutient la France, de l'autre, il modère à outrance, aveuglément même, dès que certains mots - ou images - sont mentionnés. C'est le cas pour cette jeune femme, mais aussi pour des vidéos à contenu clairement djihadiste.
Certains montent des opérations de dénonciation de cette façon de faire, d'autres écrivent des tribunes, comme Matthieu Lietaert - auteur de Homo Cooperans 2.0 -. Après un signalement d'une vidéo exprimant clairement un contenu haineux, la réponse de Facebook fut la suivante, elle "n’enfreint pas [leurs] règles".
Un professionnel de la modération en ligne raconte aussi. Après avoir découvert, et signalé, de nombreuses vidéos d'appel au djihad, "ces derniers nous répondent qu'ils ne peuvent pas supprimer les vidéos car elles ne violent pas leurs normes communautaires." Ces mêmes normes qui sont explicites (normalement) : "Facebook supprime tout discours incitant à la haine." Malheureusement, partager ce genre de contenu ne signifie pas, selon le réseau, le cautionner... De fait, la vidéo n'a pas lieu d'être supprimée.
Il aura fallu une grogne générale pour la vidéo devienne inaccessible et ce, uniquement à la demande du gouvernement. Insuffisant. Facebook, lui, se contente de rappeler qu'il a "des équipes dédiées qui agissent 24 heures sur 24 pour (...)Lire la suite sur ubergizmo.fr