La Pirogue de Moussa raconte un village de pêcheurs dans la banlieue dakaroise d’où sont partis de nombreuses pirogues pour rallier l’Espagne. Baye Laye, le capitaine de la pirogue, connaît la mer. Il ne veut pas partir, mais n’a pas le choix. Il devra conduire trente (30) hommes en Espagne. Ils ne se comprennent pas tous ; certains n’ont jamais vu la mer et personne en sait ce qui l’attend. Dès qu’ils prennent la mer, le film bascule dans un huis clos infernal où la mort rôde et où les rivalités ethniques, la cupidité et les éléments se déchainent pour transformer la traversée en cauchemar. Après des jours entre torrents et pannes d’essence, les quelques survivants seront sauvés par le bateau espagnol qui les ramène à bord. Tournés en pleine mer, les images et bruit accablant des hautes vagues montrent toute la bravoure de ces milliers de jeunes qui avaient comme slogan «Barça ou Barsaq) (voir Barcelone ou mourir, en wolof). Et malgré les désillusions, les morts dans la pirogue, certains ne perdent jamais espoir de fouler le sol espagnol.
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