Foot - L1 - OM - Pape Diouf prophète en son pays

Le quotidien a scruté le sport phocéen, rencontré ses acteurs, ravivé sa mémoire, sondé les sentiments des Marseillais pour ceux qui les ont fait vibrer. Avant de vous dévoiler un sondage exclusif sur les sportifs préférés des Marseillais, sur leurs joueurs, entraîneurs et présidents de l'OM préférés, sur les lieux mythiques du sport en ville, nous vous révélons, aujourd'hui, le classement des trente personnalités qui font le sport dans la cité phocéenne. Un entretien avec Pape Diouf, le président de l'OM, numéro un de ce classement où il devance notamment le président du conseil général des Bouches du Rhône, Jean-Noël Guérini, le maire Jean-Claude Gaudin, le gardien Steve Mandanda et l'entraîneur de karaté Alex BIamonti, éclaire les spécificités de la culture sportive phocéenne. « On s'attache très vite à Marseille au-delà du cliché sur le temps qui rappellerait celui de l'Afrique. Il y a un cosmopolitisme qui vous prend d'entrée, une sorte de maelström sympathique. Et très tôt, on vous parle de la chose la plus essentielle : l'OM ! », assure le Sénégalais qui découvrit la ville à 17 ans et y dirige aujourd'hui l'institution au centre de la vie publique.

Une institution à qui l'on demande beaucoup, toujours plus, parfois trop... « Périodiquement, des gens plein de bonne volonté veulent relancer un sport moribond, nous sollicitent pour être un partenaire, raconte Pape Diouf. Mais ça n'aboutit pas car il n'y a pas de véritable suivi de mes interlocuteurs et nous-mêmes ne sommes pas en mesure de répondre à ce qui est demandé. Le seul sport valorisé chez nous est le football, l'OM en l'occurrence. Même les clubs régionaux souffrent de cette omnipotence. J'adore le basket, le premier sport que j'ai suivi comme journaliste, le hand, le volley... J'aime regarder la plupart des sports collectifs. Pourtant, ça reste un vrai désert. Je regrette de voir que tant d'entrepreneurs qui ont des visées sur l'OM ne se tournent pas vers ces autres sports qu'ils pourraient relancer ou faire coexister ».

Le président olympien n'en récuse pas moins l'idée que Marseille serait l'OM et rien d'autre : « C'est faux. Marseille a connu des difficultés sociales et économiques très aiguës mais la ville a pu redémarrer sur le plan culturel. Elle a retrouvé une vigueur culturelle salvatrice. Cette ville ne se résume pas à l'OM. En sport aussi, on peut imaginer d'autres chemins ». L'Equipe se propose donc de les suivre jusqu'à jeudi prochain. Ces pages étant imprimées régionalement, toutes celles et ceux qui en pincent pour l'OM et Marseille mais en sont géographiquement éloignés, pourront toutefois les trouver en accès libre sur L'Equipe.fr au lendemain de leur parution.

Source : http://www.lequipe.fr/