La première édition du Championnat d’Afrique des Nations (Chan), prévu du 22 février au 08 mars prochain en Côte d’Ivoire, risque de se jouer sans le Sénégal. Depuis la capitale libyenne où ils ont disputé et perdu (0-1) leur dernier match de préparation, les Lions locaux menacent de ne pas porter le maillot national s’ils ne reçoivent pas, du ministère des Sports, leurs primes de qualification et de participation au Chan, que le Comité de normalisation a fixé à 500 000 francs par joueur (voir par ailleurs). «Si on ne nous donne pas nos primes, on ne va pas jouer. Dès qu’on sera à Abidjan, on va ranger nos chaussures et on ne va pas s’entraîner», avertit sur un ton ferme Mor Diouf, le défenseur de l’As Douanes. «Tout ce qu’on veut, c’est nous dise ce qu’on aura pour chaque match gagné ou pour un nul. Mais avant, il faut, bien sûr, qu’on nous paye d’abord nos primes de qualification. C’est quelque chose qui est déjà acquis», prévient le Gabelou, joint au téléphone à Tripoli, tout juste après la fin du match amical livré face à la sélection nationale libyenne.
Le moral à zéro, le capitaine de l’équipe, Sidy Ndiaye, enfourche la même trompette. Le bonhomme a du mal à expliquer son amertume. Lui, le chef de troupe, défenseur aussi de l’As Douanes, exprime sa désolation sur le non paiement des primes. «J’étais en Sierra Leone avec mon équipe (la Douanes). J’ai rejoint l’Equipe nationale, en compagnie de quelques coéquipiers. Je pensais qu’en venant ici (à Tripoli), j’allais trouver une évolution concernant les primes. Mais, ce n’est pas le cas. Malheureusement, la rencontre que les joueurs ont eue avec le ministre n’a rien donné. Ils ont parlé de tout sauf des primes. Ce qui est vraiment regrettable», se désole Sidy Ndiaye.
«BACAR DIA N’A RIEN
DIT SUR LES PRIMES»
Présent lors de leur rencontre avec le ministre des Sports, dimanche soir, avant leur départ, Abou Traoré, sociétaire du Port, regrette que le locataire de la Zone B n’est nullement évoqué l’affaire des primes. «J’étais là lors de la rencontre avec le ministre. Il nous a juste exhorté au travail. Il n’a même pas abordé la question des primes. On veut juste qu’on nous aide. C’est tout ce que l’on demande. Nous avons besoin de motivation. Et cela doit passer par les primes. Dans tous les pays du monde, ça se passe ainsi. Pourquoi pas chez nous», s’interroge Abou Traoré qui, à son tour, avertit : «En tout cas, les gars sont décidés à ne pas jouer.» Et le capitaine des Lions, Sidy Ndiaye de définir leur plan d’actions. «Arrivés à Abidjan, on va mettre nos jeans et nos baskets, et on va attendre nos primes. Pas question de mettre les équipements tant que les autorités ne sont pas décidées à nous donner notre argent», menace le défenseur de l’As Douanes, qui enchaîne : «Jusqu’à l’heure où je vous parle, aucun joueur n’a reçu le moindre sou de la part des autorités», regrette-t-il.
Moralement et psychologiquement atteints par l’atmosphère délétère qui règne au sein de la Tanière, ces derniers avouent avoir du mal à rester concentrés sur le terrain. «Tu ne peux pas être tranquille si à chaque fois, tu te poses des questions, sur comment faire pour appeler des parents, des amis, ou régler tes problèmes. On ne peut pas jouer dans ces conditions», souligne Mor Diouf, qui ajoute : «Depuis que je suis en Libye, je n’ai pas téléphoné aux membres de ma famille pour leur donner de mes nouvelles, faute d’argent. Je n’ai même pas un billet de 5 000 francs pour le faire. Et je ne suis pas le seul», se désole-t-il.
La mort dans l’âme, les Lions locaux dessinent des quotidiens pénibles. «C’est très dur. C’est notre métier. On n’a que le football pour subvenir à nos besoins et aider nos familles. Mais, c’est comme si les gens ne le comprennent pas», fustige le Gabelous.
Les joueurs envisagent de rencontrer les autorités dès leur arrivée en Côte d’Ivoire, prévue aujourd’hui en début de soirée. L’Equipe du Sénégal est logée dans la poule A, en compagnie de la Côte d’Ivoire, pays organisateur, de la Tanzanie et de la Zambie. Les Lions locaux disputent leur premier match contre la Tanzanie, ce dimanche à Abidjan.
Source: Le Quotidien
Le moral à zéro, le capitaine de l’équipe, Sidy Ndiaye, enfourche la même trompette. Le bonhomme a du mal à expliquer son amertume. Lui, le chef de troupe, défenseur aussi de l’As Douanes, exprime sa désolation sur le non paiement des primes. «J’étais en Sierra Leone avec mon équipe (la Douanes). J’ai rejoint l’Equipe nationale, en compagnie de quelques coéquipiers. Je pensais qu’en venant ici (à Tripoli), j’allais trouver une évolution concernant les primes. Mais, ce n’est pas le cas. Malheureusement, la rencontre que les joueurs ont eue avec le ministre n’a rien donné. Ils ont parlé de tout sauf des primes. Ce qui est vraiment regrettable», se désole Sidy Ndiaye.
«BACAR DIA N’A RIEN
DIT SUR LES PRIMES»
Présent lors de leur rencontre avec le ministre des Sports, dimanche soir, avant leur départ, Abou Traoré, sociétaire du Port, regrette que le locataire de la Zone B n’est nullement évoqué l’affaire des primes. «J’étais là lors de la rencontre avec le ministre. Il nous a juste exhorté au travail. Il n’a même pas abordé la question des primes. On veut juste qu’on nous aide. C’est tout ce que l’on demande. Nous avons besoin de motivation. Et cela doit passer par les primes. Dans tous les pays du monde, ça se passe ainsi. Pourquoi pas chez nous», s’interroge Abou Traoré qui, à son tour, avertit : «En tout cas, les gars sont décidés à ne pas jouer.» Et le capitaine des Lions, Sidy Ndiaye de définir leur plan d’actions. «Arrivés à Abidjan, on va mettre nos jeans et nos baskets, et on va attendre nos primes. Pas question de mettre les équipements tant que les autorités ne sont pas décidées à nous donner notre argent», menace le défenseur de l’As Douanes, qui enchaîne : «Jusqu’à l’heure où je vous parle, aucun joueur n’a reçu le moindre sou de la part des autorités», regrette-t-il.
Moralement et psychologiquement atteints par l’atmosphère délétère qui règne au sein de la Tanière, ces derniers avouent avoir du mal à rester concentrés sur le terrain. «Tu ne peux pas être tranquille si à chaque fois, tu te poses des questions, sur comment faire pour appeler des parents, des amis, ou régler tes problèmes. On ne peut pas jouer dans ces conditions», souligne Mor Diouf, qui ajoute : «Depuis que je suis en Libye, je n’ai pas téléphoné aux membres de ma famille pour leur donner de mes nouvelles, faute d’argent. Je n’ai même pas un billet de 5 000 francs pour le faire. Et je ne suis pas le seul», se désole-t-il.
La mort dans l’âme, les Lions locaux dessinent des quotidiens pénibles. «C’est très dur. C’est notre métier. On n’a que le football pour subvenir à nos besoins et aider nos familles. Mais, c’est comme si les gens ne le comprennent pas», fustige le Gabelous.
Les joueurs envisagent de rencontrer les autorités dès leur arrivée en Côte d’Ivoire, prévue aujourd’hui en début de soirée. L’Equipe du Sénégal est logée dans la poule A, en compagnie de la Côte d’Ivoire, pays organisateur, de la Tanzanie et de la Zambie. Les Lions locaux disputent leur premier match contre la Tanzanie, ce dimanche à Abidjan.
Source: Le Quotidien