«Non à l’agribusiness qui accapare nos terres. Pas de cadeaux de noël pour les investisseurs et l’Etat qui violent les droits des petits producteurs». Par ces propos, tenus hier à Dakar à l’endroit de plus 400 acteurs du secteur agroalimentaire à l’ouverture de l’édition 2012 du forum de l’agrobusiness sous le thème : «Partenariat, investissements et technologies pour relancer l'agriculture africaine », Activista met en garde l’Etat du Sénégal contre tout acte contraire aux intérêts des petits producteurs sénégalais qui ne comptent que sur leurs exploitations familiales. Ce réseau de jeunes activistes, présents dans plus de 45 pays, qui lutte contre la faim et l’accaparement des terres dans le monde est catégorique. Et peu importe les précisions du ministre sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Abdoulaye Baldé (voir ailleurs), les membres d’Activista rappellent à l’Etat du Sénégal son devoir de protéger les terres de ses citoyens et de penser aux générations futures pour la simple raison que la terre n’est pas élastique. L’Etat est surtout interpellé eu égard à d’importantes bandes de terres octroyées à des investisseurs étrangers dans notre pays depuis 2008.
Ils étaient une trentaine de jeunes à se présenter devant les locaux de Wal Fadjri, hier après-midi, au terme d’un mouvement de protestation devant le King Fahd Palace qui abritait la présente édition. A leur tête Abdoulaye Diop, ils affirment être en droit de s’opposer à la tenue de «ce forum de l’agribusiness qui n’est qu’un prétexte pour accaparer des terres», après les précédents de Ngith/Ndiael, Wassadou, Ndoga Babacar, Bokhol, Nétéboulou, Fanaye, Mbane et Dambankoto. Des communautés qui ont été victimes de ces accaparements de terre et dont les populations souffrent encore de l’impact négatif de ces projets d’agrobusiness sur leur sécurité alimentaire et sur la cohésion sociale, rappellent les jeunes activistes.
Pour Abdoulaye Diop, l’Etat du Sénégal doit penser aux femmes qui investissent dans les exploitations familiales avant de céder la terre aux investisseurs étrangers. Car, argumente-t-il, «l’Europe veut du carburant pour ses voitures et pas du pain pour nos ventres». Selon lui, Activista n’est que pour un investissement responsable. «Les récents accaparements massifs de terres au profit d’intérêts privés ou d’Etats tiers ciblant des dizaines de millions d’hectares portent atteinte aux droits humains en privant les communautés locales, indigènes, paysannes, pastorales, forestières et de pêcherie artisanale de leurs moyens de production. Ils restreignent leur accès aux ressources naturelles ou les privent de la liberté de produire comme ils le souhaitent», dénonce le jeune activiste. Plus loin dans son analyse de la situation désastreuse pour les exploitations familiales, Mr Diop ajoute que ces accaparements des terres aggravent également les inégalités d’accès et de contrôle du foncier au détriment des femmes. Abdoulaye SIDY
Ils étaient une trentaine de jeunes à se présenter devant les locaux de Wal Fadjri, hier après-midi, au terme d’un mouvement de protestation devant le King Fahd Palace qui abritait la présente édition. A leur tête Abdoulaye Diop, ils affirment être en droit de s’opposer à la tenue de «ce forum de l’agribusiness qui n’est qu’un prétexte pour accaparer des terres», après les précédents de Ngith/Ndiael, Wassadou, Ndoga Babacar, Bokhol, Nétéboulou, Fanaye, Mbane et Dambankoto. Des communautés qui ont été victimes de ces accaparements de terre et dont les populations souffrent encore de l’impact négatif de ces projets d’agrobusiness sur leur sécurité alimentaire et sur la cohésion sociale, rappellent les jeunes activistes.
Pour Abdoulaye Diop, l’Etat du Sénégal doit penser aux femmes qui investissent dans les exploitations familiales avant de céder la terre aux investisseurs étrangers. Car, argumente-t-il, «l’Europe veut du carburant pour ses voitures et pas du pain pour nos ventres». Selon lui, Activista n’est que pour un investissement responsable. «Les récents accaparements massifs de terres au profit d’intérêts privés ou d’Etats tiers ciblant des dizaines de millions d’hectares portent atteinte aux droits humains en privant les communautés locales, indigènes, paysannes, pastorales, forestières et de pêcherie artisanale de leurs moyens de production. Ils restreignent leur accès aux ressources naturelles ou les privent de la liberté de produire comme ils le souhaitent», dénonce le jeune activiste. Plus loin dans son analyse de la situation désastreuse pour les exploitations familiales, Mr Diop ajoute que ces accaparements des terres aggravent également les inégalités d’accès et de contrôle du foncier au détriment des femmes. Abdoulaye SIDY