Un homme est mort et deux autres ont été blessés samedi en Nouvelle-Calédonie dans un échange de coups de feu sur un barrage érigé par des émeutiers, a-t-on appris de sources proches du dossier.
L'homme tué est un Caldoche, nom donné à la partie de la population locale d'origine européenne. Ce décès porte à six le nombre des morts au sixième jour d'émeutes dans l'archipel français du Pacifique Sud, après ceux de deux gendarmes et de trois civils kanaks (nom du peuple autochtone).
Ces violences sont les plus graves survenues en Nouvelle-Calédonie depuis les années 1980, sur fond de contestation indépendantiste d'une réforme électorale votée à Paris.
Outre ces six morts - deux gendarmes et quatre civils, trois Kanaks (d'origine autochtone mélanésienne) et un Caldoche (d'origine européenne) - des centaines de blessés sont à déplorer, selon les autorités.
Le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie, a confirmé à l'AFP "un mort et deux blessés à Kaala-Gomen", une commune située dans le Nord de l'île. Les faits se sont produits à 14H30 (03H30 GMT), selon deux sources proches du dossier, lit-on dans Seneweb.
D'après l'une de ces sources, des tirs ont été échangés quand deux Caldoches d'une même famille ont voulu passer un barrage: le père est décédé, son fils a été blessé, ainsi qu'un Kanak.
En réponse à la crise qui frappe ce territoire colonisé par la France au XIXe siècle, le gouvernement français a envoyé des renforts policiers, interdit Tik Tok --réseau social prisé des émeutiers-- et déployé des militaires.
Le représentant de l'Etat français en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc, a promis la mobilisation de l'Etat pour "organiser l'acheminement des produits de première nécessité" et un "pont aérien" entre la métropole et son archipel, séparés de plus de 16.000 km.
De son côté, un responsable de l'hôpital de Nouméa, Thierry de Greslan, s'est alarmé de la dégradation de la situation sanitaire. "Trois ou quatre personnes seraient décédées hier (jeudi) par manque d'accessibilité aux soins", en raison notamment de barrages érigés dans la ville, a-t-il avancé sur la radio France Info.
A Paris, le ministre de la Justice a demandé au parquet "la plus grande fermeté à l'encontre des auteurs des exactions". Eric Dupond-Moretti a aussi indiqué qu'il envisageait de transférer les "criminels" arrêtés sur l'île vers la métropole "pour ne pas qu'il y ait de contaminations (...) des esprits les plus fragiles".
Parallèlement, la justice française a ouvert une enquête sur "les commanditaires" des émeutes, ciblant notamment le collectif CCAT (Cellule de coordination des action de terrain), frange la plus radicale des indépendantistes, déjà mis en cause par le gouvernement.
Au total, depuis dimanche, 163 personnes ont été placées en garde à vue, dont 26 ont été déférées devant la justice, selon le parquet.
La réforme constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales, cruciales sur l'archipel. Les partisans de l'indépendance estiment que cette modification risque de réduire leur poids électoral.
L'homme tué est un Caldoche, nom donné à la partie de la population locale d'origine européenne. Ce décès porte à six le nombre des morts au sixième jour d'émeutes dans l'archipel français du Pacifique Sud, après ceux de deux gendarmes et de trois civils kanaks (nom du peuple autochtone).
Ces violences sont les plus graves survenues en Nouvelle-Calédonie depuis les années 1980, sur fond de contestation indépendantiste d'une réforme électorale votée à Paris.
Outre ces six morts - deux gendarmes et quatre civils, trois Kanaks (d'origine autochtone mélanésienne) et un Caldoche (d'origine européenne) - des centaines de blessés sont à déplorer, selon les autorités.
Le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie, a confirmé à l'AFP "un mort et deux blessés à Kaala-Gomen", une commune située dans le Nord de l'île. Les faits se sont produits à 14H30 (03H30 GMT), selon deux sources proches du dossier, lit-on dans Seneweb.
D'après l'une de ces sources, des tirs ont été échangés quand deux Caldoches d'une même famille ont voulu passer un barrage: le père est décédé, son fils a été blessé, ainsi qu'un Kanak.
En réponse à la crise qui frappe ce territoire colonisé par la France au XIXe siècle, le gouvernement français a envoyé des renforts policiers, interdit Tik Tok --réseau social prisé des émeutiers-- et déployé des militaires.
Le représentant de l'Etat français en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc, a promis la mobilisation de l'Etat pour "organiser l'acheminement des produits de première nécessité" et un "pont aérien" entre la métropole et son archipel, séparés de plus de 16.000 km.
De son côté, un responsable de l'hôpital de Nouméa, Thierry de Greslan, s'est alarmé de la dégradation de la situation sanitaire. "Trois ou quatre personnes seraient décédées hier (jeudi) par manque d'accessibilité aux soins", en raison notamment de barrages érigés dans la ville, a-t-il avancé sur la radio France Info.
A Paris, le ministre de la Justice a demandé au parquet "la plus grande fermeté à l'encontre des auteurs des exactions". Eric Dupond-Moretti a aussi indiqué qu'il envisageait de transférer les "criminels" arrêtés sur l'île vers la métropole "pour ne pas qu'il y ait de contaminations (...) des esprits les plus fragiles".
Parallèlement, la justice française a ouvert une enquête sur "les commanditaires" des émeutes, ciblant notamment le collectif CCAT (Cellule de coordination des action de terrain), frange la plus radicale des indépendantistes, déjà mis en cause par le gouvernement.
Au total, depuis dimanche, 163 personnes ont été placées en garde à vue, dont 26 ont été déférées devant la justice, selon le parquet.
La réforme constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales, cruciales sur l'archipel. Les partisans de l'indépendance estiment que cette modification risque de réduire leur poids électoral.