Ce ne sont pas les seuls patients qui souffrent de la paralysie des hôpitaux et autres structures sanitaires, décidée par la Convergence du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale–Syndicat autonome de la santé (Convergence Sutsas-Sas). En dehors des 72 heures d’arrêt de travail décrétées par les syndicalistes depuis hier, ce qui porte à 8 le nombre de jours de perturbation dans les hôpitaux, c’est le soubassement du dispositif de la politique de santé qui est atteint. Parce que les grévistes usent également de l’arme de la rétention de l’information sanitaire depuis plusieurs mois déjà. À en croire Abdou Dièye, le Secrétaire général de l’union régionale du Sutsas de Dakar, «sur un total de 75 points émetteurs des informations sanitaires provenant de la base, sur l’état de santé des populations, les 73 observent depuis lors le mot d’ordre de rétention de l’information». Ce qui, selon M. Dièye, veut dire que «seuls deux structures continuent de faire remonter au niveau central de Dakar, et partiellement, ces informations extrêmement stratégiques. C’est dire que c’est le système de santé qui a été aveuglé».
Des menaces planent sur les examens à l’Endss
Il faut dire que la rétention de ces indicateurs de la situation sanitaire, en dehors de ceux qui concernent les maladies à déclaration obligatoire comme les épidémies de choléra, pose un véritable problème quant à l’élaboration et au suivi des programmes de la politique nationale de santé. Une véritable préoccupation que le ministre de la Santé, Modou Diagne Fada, a eu à exprimer suite aux inquiétudes des partenaires techniques et financiers du Sénégal qui soutiennent le secteur de la santé.
L’autre problème se pose à l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (Endss) où de réelles menaces planent sur les examens de fin d’année avec les grèves répétées de la Convergence Sutsas-Sas. Menaces qui risquent d’enrôler, par la force des choses et à cause de la tournure prise par la lutte syndicale de ladite Convergence, les pensionnaires de cette école dans le combat.
Seul le service minimum est assuré dans les structures de santé
La Convergence Sutsas-Sas déterre à nouveau la hache de guerre. Suivant toujours son plan d’action, elle a enclenché depuis hier un mouvement d’humeur de trois jours.
Les patients qui pensaient que les déboires dans le système de santé étaient finis ont vite déchanté, hier, dès l’entame de la grève de la Convergence Sutsas-Sas. En effet, le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) et le Syndicat autonome de la santé (Sas) ont déclenché depuis hier un mouvement de 72 heures. Et dans la quasi-totalité des centres hospitaliers, en plus des cas d’urgence, c’est le service minimum qui est assuré.
À l’instar des autres hôpitaux du Sénégal, les membres de la Convergence Sutsas-Sas en service à l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy) ont eux aussi observé l’arrêt de travail qui est une continuation de leur plan d’action. Le paysage qui se dessine dans cet hôpital des couches sociales défavorisées est marqué par les va-et-vient entre la porte d’entrée et la salle d’accueil. Un tour dans les différents services permet de constater une forte présence des accompagnants. Toutes les banquettes sont occupées. Il faut cependant noter une certaine lenteur dans le fonctionnement de la structure sanitaire. C’est du moins le constat fait par certains patients et accompagnants accrochés sur les lieux. L’un d’entre eux, Daniel Ndiaye, a rendez-vous. Le visage triste, il prend son mal en patience. «Je suis là depuis ce matin. On m’a donné rendez-vous à 8h. Je me suis présenté tôt le matin, mais j’attends toujours mon tour. On m’a dit que celui qui a mon dossier médical est en grève», clame-t-il.
Plus de 6 heures d’attente à l’Hoggy, la grève suivie à 98%
À quelques encablures de lui est assise Mme Kanté qui a quitté de très bonne heure Keur-Massar pour rallier l’Hoggy ; elle doit aussi faire preuve de patience. «Je suis là depuis ce matin, mais je n’ai pas encore vu le médecin. J’ai rendez-vous en orthopédie, mais on m’a dit que le personnel ne travaille pas aujourd’hui à cause de la grève. On doit encore attendre. Je ne sais pas à quelle heure je vais rentrer aujourd’hui», s’inquiète notre interlocutrice.
Pour sa part, Babacar Dicko est venu accompagner son petit-frère. Il se fait un souci par rapport aux lenteurs du service. «Nous sommes là depuis 6h du matin, mais on n’arrive pas à accéder à la salle de consultation. Ils ont pris notre carte, mais jusqu’à maintenant, nous attendons. Il est presque 12h, ce qui fait plus de 6 heures d’attente et de souffrance. Et ils nous ont dit qu’il y a un seul médecin qui travaille aujourd’hui en orthopédie», crache-t-il.
Tom Guèye, chargé de communication de Hoggy, indique qu’une grève, quelle que soit son ampleur, n’arrange personne. Donc «l’Etat et les syndicalistes doivent s’asseoir autour d’une table pour régler de manière définitive le problème qui les oppose», estime-t-il. Secrétaire général adjoint du Syndicat autonome de la santé (Sas), Iba Kane fait savoir que les blouses blanches assurent le service minimum, non sans rappeler que le combat des syndicalistes est noble. «La grève que nous observons est noble et légitime. Nous voulons faire fonctionner correctement l’hôpital, le secteur de la santé de manière générale», clame-t-il. Pour Abdou Dièye, leader de l’union régionale du Sutsas de Dakar, la grève a été largement suivie dans l’ensemble des hôpitaux de la capitale. À l’exception des structures sanitaires municipales dont il n’avait pas l’évaluation, M. Dièye évalue à 98% le taux de respect du mot d’ordre de ladite Convergence.
Abdoul Aziz SECK & Aliou DIOUF (Stagiaire) le populaire
Des menaces planent sur les examens à l’Endss
Il faut dire que la rétention de ces indicateurs de la situation sanitaire, en dehors de ceux qui concernent les maladies à déclaration obligatoire comme les épidémies de choléra, pose un véritable problème quant à l’élaboration et au suivi des programmes de la politique nationale de santé. Une véritable préoccupation que le ministre de la Santé, Modou Diagne Fada, a eu à exprimer suite aux inquiétudes des partenaires techniques et financiers du Sénégal qui soutiennent le secteur de la santé.
L’autre problème se pose à l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (Endss) où de réelles menaces planent sur les examens de fin d’année avec les grèves répétées de la Convergence Sutsas-Sas. Menaces qui risquent d’enrôler, par la force des choses et à cause de la tournure prise par la lutte syndicale de ladite Convergence, les pensionnaires de cette école dans le combat.
Seul le service minimum est assuré dans les structures de santé
La Convergence Sutsas-Sas déterre à nouveau la hache de guerre. Suivant toujours son plan d’action, elle a enclenché depuis hier un mouvement d’humeur de trois jours.
Les patients qui pensaient que les déboires dans le système de santé étaient finis ont vite déchanté, hier, dès l’entame de la grève de la Convergence Sutsas-Sas. En effet, le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) et le Syndicat autonome de la santé (Sas) ont déclenché depuis hier un mouvement de 72 heures. Et dans la quasi-totalité des centres hospitaliers, en plus des cas d’urgence, c’est le service minimum qui est assuré.
À l’instar des autres hôpitaux du Sénégal, les membres de la Convergence Sutsas-Sas en service à l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy) ont eux aussi observé l’arrêt de travail qui est une continuation de leur plan d’action. Le paysage qui se dessine dans cet hôpital des couches sociales défavorisées est marqué par les va-et-vient entre la porte d’entrée et la salle d’accueil. Un tour dans les différents services permet de constater une forte présence des accompagnants. Toutes les banquettes sont occupées. Il faut cependant noter une certaine lenteur dans le fonctionnement de la structure sanitaire. C’est du moins le constat fait par certains patients et accompagnants accrochés sur les lieux. L’un d’entre eux, Daniel Ndiaye, a rendez-vous. Le visage triste, il prend son mal en patience. «Je suis là depuis ce matin. On m’a donné rendez-vous à 8h. Je me suis présenté tôt le matin, mais j’attends toujours mon tour. On m’a dit que celui qui a mon dossier médical est en grève», clame-t-il.
Plus de 6 heures d’attente à l’Hoggy, la grève suivie à 98%
À quelques encablures de lui est assise Mme Kanté qui a quitté de très bonne heure Keur-Massar pour rallier l’Hoggy ; elle doit aussi faire preuve de patience. «Je suis là depuis ce matin, mais je n’ai pas encore vu le médecin. J’ai rendez-vous en orthopédie, mais on m’a dit que le personnel ne travaille pas aujourd’hui à cause de la grève. On doit encore attendre. Je ne sais pas à quelle heure je vais rentrer aujourd’hui», s’inquiète notre interlocutrice.
Pour sa part, Babacar Dicko est venu accompagner son petit-frère. Il se fait un souci par rapport aux lenteurs du service. «Nous sommes là depuis 6h du matin, mais on n’arrive pas à accéder à la salle de consultation. Ils ont pris notre carte, mais jusqu’à maintenant, nous attendons. Il est presque 12h, ce qui fait plus de 6 heures d’attente et de souffrance. Et ils nous ont dit qu’il y a un seul médecin qui travaille aujourd’hui en orthopédie», crache-t-il.
Tom Guèye, chargé de communication de Hoggy, indique qu’une grève, quelle que soit son ampleur, n’arrange personne. Donc «l’Etat et les syndicalistes doivent s’asseoir autour d’une table pour régler de manière définitive le problème qui les oppose», estime-t-il. Secrétaire général adjoint du Syndicat autonome de la santé (Sas), Iba Kane fait savoir que les blouses blanches assurent le service minimum, non sans rappeler que le combat des syndicalistes est noble. «La grève que nous observons est noble et légitime. Nous voulons faire fonctionner correctement l’hôpital, le secteur de la santé de manière générale», clame-t-il. Pour Abdou Dièye, leader de l’union régionale du Sutsas de Dakar, la grève a été largement suivie dans l’ensemble des hôpitaux de la capitale. À l’exception des structures sanitaires municipales dont il n’avait pas l’évaluation, M. Dièye évalue à 98% le taux de respect du mot d’ordre de ladite Convergence.
Abdoul Aziz SECK & Aliou DIOUF (Stagiaire) le populaire