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GUERRE DES CHIFFRES SUR LA DETTE PUBLIQUE LES BAILLEURS DÉNONCENT LA CACOPHONIE DE L’ÉTAT

L’Etat du Sénégal et ses partenaires sont sommés par les bailleurs de fonds de régler la question relative au montant exact de la dette publique intérieure. Mieux, nos partenaires au développement dénoncent la cacophonie du gouvernement.


Rédigé par leral.net le Mercredi 4 Février 2009 à 13:59 | | 0 commentaire(s)|

GUERRE DES CHIFFRES SUR LA DETTE PUBLIQUE LES BAILLEURS DÉNONCENT LA CACOPHONIE DE L’ÉTAT
Le représentant de la Commission de l’Union européenne, Gilles Hervio a dénoncé le «tintamarre qui pollue la question de la dette intérieure». M. Hervio s’est prononcé sur la question, hier, en marge de la réunion de suivi des engagements du Groupe consultatif de 2007 entre l’Etat et ses partenaires au développement. La rencontre a porté sur la seconde phase du Document de stratégie et de réduction de la pauvreté (Dsrp-2), pour la période 2006-2010. Gilles Hervio a déploré la «cacophonie sur le montant exact de la dette intérieure», et appelé l’Etat du Sénégal à assainir ses finances publiques. Il a en outre demandé à l’Etat et ses partenaires de trouver un consensus sur le montant exact de la dette. Le Fmi avait avancé un chiffre de 500 milliards pendant que le patronat brandissait relève un montant de 300 milliards. «43 milliards non payés»

Pour le ministre de l’Economie et des Finances : «Globalement la dette s’élève à 174 milliards dont 131 milliards Fcfa payés et il reste 43 milliards non payés. On n’a pas pu les payer parce qu’il y a eu des dépenses de souveraineté, des dépenses extrêmement urgentes qui devaient être payées», selon le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop. Ces dépenses tiennent au financement de la présente campagne agricole, à la contribution de l’Etat au pèlerinage à la Mecque et au paiement de fournitures destinées aux forces de sécurité, a expliqué le ministre d’Etat. Nous étions obligés de faire ces dépenses extrêmement urgentes. Nous ne pouvions pas payer ces dépenses qui s’élevaient à 98 milliards», a déclaré M. Diop, réitérant l’engagement du gouvernement de s’acquitter du reliquat de la dette (43 milliards) au plus tard en mi-février. M. Diop a invité le secteur privé à prendre encore son mal en patience, «le temps de régler certains détails avec le Fonds monétaire international».

Le Fmi mécontent

Dans un communiqué parvenu hier soir à notre rédaction, le ministère de l’Economie énonce une «Stratégie pour résorber la dette» dans laquelle figure le recours à l’emprunt obligataire. A en croire M. et ses services, cela est fait, et « l’argent pour régler toute cette dette est disponible». Ils précisent qu’il reste «quelques réglages» à faire avec la mission du Fmi en séjour à Dakar, depuis hier matin, pour une semaine». Mais d’autres sources font savoir que le Fmi est à Dakar depuis lundi. Les experts seraient très remontés contre le Sénégal qui n’a pas respecté l’engagement d’épurer la dette publique intérieur avant fin janvier dernier, en plus du flou sur le montant exact.

Interrogations sur l’efficacité des dépenses publiques

De même, les bailleurs de fonds ne seraient pas contents du Fmi qui a donné en décembre quitus au dossier du Sénégal lui donnant droit à des financements dont le prêt français de 82 milliards. La France a alors joué de toute son influence dans le sens favorable au pouvoir de Wade. Il fallait «redonner confiance au Sénégal » avait expliqué l’ambassadeur de France à Dakar, Jean-Christophe Rufin. Ce n’est pour le moment pas le cas apparemment. Les partenaires techniques financiers ont indiqué au gouvernement de prendre toutes les mesures adéquates pour régler la situation macroéconomique et assainir les finances publiques. Les bailleurs disent attendre, avec intérêt, de connaître les niveaux d’exécution du budget par secteur et, s’interrogent sur l’efficacité de la dépense publique dans les secteurs qui consomment le plus de crédits.

source l'observateur

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