À Guet-Ardo, dans le département de Louga, la famille de Cheikh Aldiouma Bâ perpétue son ancrage dans la kkhadriya. Ici, chaque jour, les enseignements de Cheikhna Cheikh Saad-Bouh sont rappelés aux fidèles et croyants. Résultat : Guet-Ardo, dans la voie de la khadrya, devient un foyer religieux d'une dimension exceptionnelle.
Au bout d'une trentaine de minutes sur une piste, la voiture qui avait quitté Sagatta commence à dépasser les premières concessions de Guet-Ardo. Localité paisible en cette matinée de dimanche, Guet-Ardo est située dans le département de Louga, environ 30 Km sur la route de Touba. La forte chaleur retient sans doute les populations dans les concessions. Ces dernières allient, très harmonieusement, tradition et modernité.
Ce qui fait que Guet-Ardo, fondé vers 1545 par Ardo Moussé, ne souffre nullement de l'absence d'électricité et d'eau. Ici, les populations sont en majorité des Peuls très attachés à la religion musulmane, comme en témoigne cette belle et grande mosquée, peinte en jaune et vert, dont le long minaret semble défier les nuages. Guet-Ardo s'ouvre aux visiteurs dans la bonne humeur et le respect des recommandations de l'islam. Sur cette terre, repose Cheikh Aldiouma Bâ, grand érudit et disciple de Cheikhna Cheikh Saad-Bouh.
Cheikh Aldiouma Bâ est né en 1862 à Guet-Ardo, un vendredi 12ème jour du mois de Rajab. Sa mère s'appelle Sokhna Coumba Diarry dont il était le fils aîné et l'unique garçon. Il avait quatre petites sœurs. Son père, Ahmadou Ismaïla Bâ, naquit en 1814 et est décédé en 1881 à Ndekkar, un petit village de la région de Saint-Louis.
Ayant très tôt maîtrisé le Coran, Cheikh Aldiouma Bâ fonde, en 1887, son propre « daara ». Insistant sur la formation et le travail, il développe des activités agricoles. Sa rencontre avec Cheikhna Cheikh Saad-Bouh lui a été révélée par plusieurs érudits qui lui disaient que son marabout viendrait de l'Est et qu'il serait de teint blanc.
Cheikh Ibrahima Cissé, un talibé de Cheikhna qui habitait près de Diourbel, lui a parlé du saint homme de Nimzath pour la première fois. Ce qui suscite un réel engouement chez lui. Il a fallu son contact avec Cheikh Mamadou Ali de Digaane pour que sa rencontre avec Cheikhna Cheikh Saad-Bouh commence à se concrétiser. C'est avec lui qu'il se rendit à Saint-Louis à la rencontre de Cheikhna.
Saint-Louis. A l'entrée de la ville, un groupe de disciples de Cheikhna est à son accueil, alors qu'il n'avait pas auparavant annoncé sa visite. En compagnie de Cheikh Mamadou Ali, Cheikh Aldiouma Bâ arrive à la tente de Cheikhna qui se lève en personne pour l'accueillir, les bras ouverts. Ils passent toute la journée ensemble. Cheikhna lui demande de regagner Guet-Ardo et de revenir deux années plus tard.
1902. Cheikh Aldiouma Bâ avec certains de ses talibés, revient à la rencontre de Cheikhna Cheikh Saad-Bouh. C'est lors de cette deuxième rencontre qu'il a été élevé par Cheikhna au titre de Cheikh dans la « khadria ». Cheikhna Cheikh Saad-Bouh lui remet alors le wird khadre en sus du wird tijaane qu'il possédait déjà. Il lui demande de conserver les deux. Et lui donne l'autorisation de donner le wird khadre et le titre de Cheikh à tous ses disciples qui le mériteront. Aussi lui demande-t-il de rester à Guet-Ardo et de ne pas venir à Nimzath.
Cheikhna Cheikh Saad-Bouh se rendra d'ailleurs à Guet-Ardo par deux fois, en 1904 et en 1911. Profitant de l'occasion, Cheikhna montre à Cheikh Aldiouma le lieu qui lui servirait de dernière demeure. Ce qui fut respecté d'autant que cette place abrite aujourd'hui le mausolée de Cheikh Aldiouma Bâ.
Aujourd'hui, Guet-Ardo continue son rayonnement dans l'islam et la khadriya. Ici, on veille particulièrement à la formation et l'éducation des disciples. Cela a toujours été le cas depuis Cheikh Aldiouma Bâ. Un travail que ses illustres fils, de Cheikh Mouhamad Fadal à Cheikh Hadramé, en passant par Cheikh Sidi Ousmane et Cheikh Talibouya, ont perpétué chacun à son époque. Les petits-fils ne peuvent pas faire autrement. Ici, de génération en génération, on boit à la source des enseignements de Cheikhna. « Cela veut dire enseigner le Coran, suivre les recommandations de Dieu et de son Prophète, développer les enseignements de Cheikhna, et cultiver nos champs », explique l'actuel imam, El Hadj Mouhamadou Bâ. À côté de ses frères dont l'actuel Khalife Mouhamadou Mayram Bâ et Ahmed Assane, ils nous ont entretenus de la vie et de l'oeuvre de Cheikh Aldiouma Ba. Ce dernier, jusqu'à son rappel à Dieu en 1946, faisait les mêmes actions à l'endroit des illustres descendants de Cheikhna Cheikh Saad-Bouh. Ce qu'ont perpétué ses fils. Et actuellement ses petits-fils.
Au bout d'une trentaine de minutes sur une piste, la voiture qui avait quitté Sagatta commence à dépasser les premières concessions de Guet-Ardo. Localité paisible en cette matinée de dimanche, Guet-Ardo est située dans le département de Louga, environ 30 Km sur la route de Touba. La forte chaleur retient sans doute les populations dans les concessions. Ces dernières allient, très harmonieusement, tradition et modernité.
Ce qui fait que Guet-Ardo, fondé vers 1545 par Ardo Moussé, ne souffre nullement de l'absence d'électricité et d'eau. Ici, les populations sont en majorité des Peuls très attachés à la religion musulmane, comme en témoigne cette belle et grande mosquée, peinte en jaune et vert, dont le long minaret semble défier les nuages. Guet-Ardo s'ouvre aux visiteurs dans la bonne humeur et le respect des recommandations de l'islam. Sur cette terre, repose Cheikh Aldiouma Bâ, grand érudit et disciple de Cheikhna Cheikh Saad-Bouh.
Cheikh Aldiouma Bâ est né en 1862 à Guet-Ardo, un vendredi 12ème jour du mois de Rajab. Sa mère s'appelle Sokhna Coumba Diarry dont il était le fils aîné et l'unique garçon. Il avait quatre petites sœurs. Son père, Ahmadou Ismaïla Bâ, naquit en 1814 et est décédé en 1881 à Ndekkar, un petit village de la région de Saint-Louis.
Ayant très tôt maîtrisé le Coran, Cheikh Aldiouma Bâ fonde, en 1887, son propre « daara ». Insistant sur la formation et le travail, il développe des activités agricoles. Sa rencontre avec Cheikhna Cheikh Saad-Bouh lui a été révélée par plusieurs érudits qui lui disaient que son marabout viendrait de l'Est et qu'il serait de teint blanc.
Cheikh Ibrahima Cissé, un talibé de Cheikhna qui habitait près de Diourbel, lui a parlé du saint homme de Nimzath pour la première fois. Ce qui suscite un réel engouement chez lui. Il a fallu son contact avec Cheikh Mamadou Ali de Digaane pour que sa rencontre avec Cheikhna Cheikh Saad-Bouh commence à se concrétiser. C'est avec lui qu'il se rendit à Saint-Louis à la rencontre de Cheikhna.
Saint-Louis. A l'entrée de la ville, un groupe de disciples de Cheikhna est à son accueil, alors qu'il n'avait pas auparavant annoncé sa visite. En compagnie de Cheikh Mamadou Ali, Cheikh Aldiouma Bâ arrive à la tente de Cheikhna qui se lève en personne pour l'accueillir, les bras ouverts. Ils passent toute la journée ensemble. Cheikhna lui demande de regagner Guet-Ardo et de revenir deux années plus tard.
1902. Cheikh Aldiouma Bâ avec certains de ses talibés, revient à la rencontre de Cheikhna Cheikh Saad-Bouh. C'est lors de cette deuxième rencontre qu'il a été élevé par Cheikhna au titre de Cheikh dans la « khadria ». Cheikhna Cheikh Saad-Bouh lui remet alors le wird khadre en sus du wird tijaane qu'il possédait déjà. Il lui demande de conserver les deux. Et lui donne l'autorisation de donner le wird khadre et le titre de Cheikh à tous ses disciples qui le mériteront. Aussi lui demande-t-il de rester à Guet-Ardo et de ne pas venir à Nimzath.
Cheikhna Cheikh Saad-Bouh se rendra d'ailleurs à Guet-Ardo par deux fois, en 1904 et en 1911. Profitant de l'occasion, Cheikhna montre à Cheikh Aldiouma le lieu qui lui servirait de dernière demeure. Ce qui fut respecté d'autant que cette place abrite aujourd'hui le mausolée de Cheikh Aldiouma Bâ.
Aujourd'hui, Guet-Ardo continue son rayonnement dans l'islam et la khadriya. Ici, on veille particulièrement à la formation et l'éducation des disciples. Cela a toujours été le cas depuis Cheikh Aldiouma Bâ. Un travail que ses illustres fils, de Cheikh Mouhamad Fadal à Cheikh Hadramé, en passant par Cheikh Sidi Ousmane et Cheikh Talibouya, ont perpétué chacun à son époque. Les petits-fils ne peuvent pas faire autrement. Ici, de génération en génération, on boit à la source des enseignements de Cheikhna. « Cela veut dire enseigner le Coran, suivre les recommandations de Dieu et de son Prophète, développer les enseignements de Cheikhna, et cultiver nos champs », explique l'actuel imam, El Hadj Mouhamadou Bâ. À côté de ses frères dont l'actuel Khalife Mouhamadou Mayram Bâ et Ahmed Assane, ils nous ont entretenus de la vie et de l'oeuvre de Cheikh Aldiouma Ba. Ce dernier, jusqu'à son rappel à Dieu en 1946, faisait les mêmes actions à l'endroit des illustres descendants de Cheikhna Cheikh Saad-Bouh. Ce qu'ont perpétué ses fils. Et actuellement ses petits-fils.