Le ministre de la nouvelle capitale auprès du chef de l’Etat, Ahmed Khalifa Niasse, n’est pas gêné que le Sénégal ne soit pas représenté - par le Président ou par une délégation venant du Sénégal - aux obsèques du défunt numéro un guinéen, Lansana Conté. Lui, tout fier d’arborer son chapeau d’émissaire pour présenter, le lendemain, les condoléances du Sénégal au peuple guinéen. Même si, le chargé d’Affaires à Conakry, Magamou Niang -puisque le nouvel ambassadeur n’a pas encore rejoint la chancellerie- était présent au stade de Conakry. Mais, le plus étonnant, c’est qu’en plus de minimiser cette quasi absence du Sénégal, M. Niasse nie que Wade ait parlé de soutien à la junte militaire. Lorsque les confrères lui ont rappelé que c’est le mot qu’il a utilisé vendredi, durant l’entretien avec Rfi, il tente de rectifier le tir et dit : «Il faut remettre le mot dans son contexte». Et plus cocasse, c’est en briefant la presse sur l’objet de sa visite en Guinée, c’est-à-dire les condoléances du peuple Sénégalais à leurs «frères» guinéens. Il a fait savoir au général vice-président, Mamadou Bâ dit «Toto» Camara, qu’il est venu réitérer le «soutien du Président (Wade) au capitaine Moussa Dadis Camara».
Une confirmation d’un soutien qui cache bien des choses. En effet, dans les milieux diplomatiques sénégalais, on se demande pour quelle raison le président sénégalais n’a pas envoyé son ministre des Affaires étrangères ou un émissaire plus important dans l’ordre protocolaire. Surtout que la mission requiert beaucoup d’entregent diplomatique pour faire passer la pilule du soutien auprès de la communauté internationale. Les langues n’ont pas manqué de claquer pour de plus amples informations.
C’est ainsi qu’il a été avancé que sur la position surprenante de Wade dans la prise de pouvoir des militaires en Guinée, «le président a tout simplement suivi les conseils jugés avisés d’un politologue sénégalais». Et, entre autres arguments brandis, il y a le fait de ne point frustrer les voisins susceptibles de servir de base de repli aux éléments armés de la rébellion casamançaise.
Par la suite, il a été suggéré à Abdoulaye Wade d’envoyer sur les lieux Ahmed Khalifa Niasse, dont on dit qu’il est très introduit en Guinée. «Il y mène des affaires en collaboration avec des Libyens. D’ailleurs, il est précisé que c’est lui qui a eu à transmettre les coordonnées de Wade au Capitaine Moussa Dadis Camara», souffle un de nos interlocuteurs.
Cette mission de Ahmed Khalifa Niasse en Guinée visait également à préparer la venue de Wade à Conakry, ce mardi. En effet, les nouvelles autorités guinéennes ont été avisées que le président sénégalais compte leur rendre visite demain, mardi. Et sauf changement de dernière minute - car bon nombre d’autorités tentent de dissuader le président sénégalais - Wade sera à Conakry en compagnie de Ahmed Khalifa Niasse. Une manière très forte, diplomatiquement parlant, d’apporter son total soutien à la junte guinéenne.
Toutefois, tout est loin d’être lisse pour les Guinéens dans cette venue du président sénégalais. Car, du côté de la junte, les militaires ont eu comme information que l’ex-Premier ministre guinéen, Kouyaté pourrait faire partie de la délégation de Wade. Une nouvelle qui ne semble pas plaire, d’autant plus que des suspicions de veillités affairistes de la part de tout ce beau monde, avec à la tête Ahmed Khalifa Niasse, sont venues s’y greffer.
source le quotidien
Une confirmation d’un soutien qui cache bien des choses. En effet, dans les milieux diplomatiques sénégalais, on se demande pour quelle raison le président sénégalais n’a pas envoyé son ministre des Affaires étrangères ou un émissaire plus important dans l’ordre protocolaire. Surtout que la mission requiert beaucoup d’entregent diplomatique pour faire passer la pilule du soutien auprès de la communauté internationale. Les langues n’ont pas manqué de claquer pour de plus amples informations.
C’est ainsi qu’il a été avancé que sur la position surprenante de Wade dans la prise de pouvoir des militaires en Guinée, «le président a tout simplement suivi les conseils jugés avisés d’un politologue sénégalais». Et, entre autres arguments brandis, il y a le fait de ne point frustrer les voisins susceptibles de servir de base de repli aux éléments armés de la rébellion casamançaise.
Par la suite, il a été suggéré à Abdoulaye Wade d’envoyer sur les lieux Ahmed Khalifa Niasse, dont on dit qu’il est très introduit en Guinée. «Il y mène des affaires en collaboration avec des Libyens. D’ailleurs, il est précisé que c’est lui qui a eu à transmettre les coordonnées de Wade au Capitaine Moussa Dadis Camara», souffle un de nos interlocuteurs.
Cette mission de Ahmed Khalifa Niasse en Guinée visait également à préparer la venue de Wade à Conakry, ce mardi. En effet, les nouvelles autorités guinéennes ont été avisées que le président sénégalais compte leur rendre visite demain, mardi. Et sauf changement de dernière minute - car bon nombre d’autorités tentent de dissuader le président sénégalais - Wade sera à Conakry en compagnie de Ahmed Khalifa Niasse. Une manière très forte, diplomatiquement parlant, d’apporter son total soutien à la junte guinéenne.
Toutefois, tout est loin d’être lisse pour les Guinéens dans cette venue du président sénégalais. Car, du côté de la junte, les militaires ont eu comme information que l’ex-Premier ministre guinéen, Kouyaté pourrait faire partie de la délégation de Wade. Une nouvelle qui ne semble pas plaire, d’autant plus que des suspicions de veillités affairistes de la part de tout ce beau monde, avec à la tête Ahmed Khalifa Niasse, sont venues s’y greffer.
source le quotidien