L’annonce interdisant le transport des bonbonnes de gaz et des repas préparés à Gorée et la présentation d’une pièce d’identité pour l’accès à l’embarcadère par la Lmdg, a créé un tollé. Si certains magnifient la nouvelle, d’autres la qualifient d’injuste.
«Si cette annonce de la Lmdg prend effet, Gorée se désemplira de ses visiteurs et alors, les autorités ne devront s’en prendre qu’à elles-mêmes», tempête Oulimata Fall. Assise dans le salon d’attente de l’embarcadère, la jeune dame, accompagnée d’une bande d’amies, s’étrangle de rage. Il est 8 heures et les guichets de la Liaison maritime Dakar-Gorée refusent déjà du monde.
En file indienne, les visiteurs attendent l’arrivée des vendeurs de tickets. Alpha et ses camarades sont des Guinéens. Devant l’affiche, ils ont du mal à comprendre les démarches de la traversée, avant qu’un guide ne vienne à leur rescousse. «En haut de l’affiche, ce sont les horaires et en bas, les tarifs. Comme vous êtes de la sous-région, vous devez payer 2 700 FCfa par adulte et 1 700 FCfa par enfant», explique un des guides de la Liaison maritime Dakar-Gorée (Lmdg). Sans polémiquer, les Guinéens allongent les billets.
A 9 heures, la vente de tickets commence, puis direction la salle d’attente où les visiteurs guettent le départ de la chaloupe «Coumba Castel». Tout le monde est concentré sur quelque chose. Les uns lisent le journal, les autres immortalisent l’instant, via leurs smartphones. Dans cette salle, on n’est pas surpris de voir certains tenir par devers eux, des récipients contenant de la nourriture. Des bols par-ci, des glacières et des sachets par-là.
Mais, aucune bonbonne à l’horizon. Ici, la mesure interdisant le transport de nourriture et de bonbonnes de gaz à bord de la chaloupe et imposée par la direction de la Lmdg, ne semble pas encore être effective. Du moins, pour Astou Dieng, une usagère qui ignore tout de ces nouvelles règles. Assise en amazone sur un banc, elle dit : «Je ne suis pas au courant de cette information, c’est pourquoi je suis venue avec ma nourriture. Maintenant, j’attends de voir si on va me laisser effectuer la traversée avec. J’ai bon espoir, car le cas contraire, on m’aurait renvoyée lors de la visite. Si, par le plus grand des hasards, on m’interdit de prendre la chaloupe, je serai obligée de retourner à la maison, parce qu’une fois à destination, mes enfants risquent de ne pas avoir de quoi se mettre sous la dent. Alors, attendons de voir la suite.»
Dix heures, la chaloupe «Coumba Castel» amorce son départ. En rang, les passagers se dirigent vers le bateau pour se dégotter une place. Mme Dieng est du lot. De taille moyenne et vêtue d’une minirobe noire, elle transporte son bol de repas et tient dans sa main droite, une glacière remplie de boissons. Ses enfants la suivent, des sacoches multicolores sous le bras. Au portique de la chaloupe, aucune restriction. Ici, la nouvelle réglementation de la Lmdg n’est pas encore appliquée. Même si certains ne sont pas au courant, les internautes, eux, à travers les réseaux sociaux, ont très tôt appris cette nouvelle décision de la Liaison maritime Dakar-Gorée. Et la majeure partie d’entre eux, l’a mal accueillie. Sur Facebook, les réactions hostiles ne se sont pas fait attendre.
«Après la taxe de 500 FCfa obligatoire pour circuler sur l’île de Gorée, on nous impose maintenant de manger dans les restaurants de la place. Ce, en interdisant qu’on vienne sur l’île avec notre propre nourriture», dénonce une internaute sur Facebook. Poursuivant, elle lâche : «Finalement, Gorée est une principauté ou quoi ? Dans ce pays, il y a les Sénégalais et les Goréens ? Ils se prennent pour qui au juste ? Gorée est devenue l’équivalent de Bali ou Hawaï ? Et surtout ne venez pas vous plaindre que le nombre de visiteurs sur l’île ait baissé. Vous vous f… de nous au final», siffle-t-elle sur sa page.
«Il ne leur reste plus qu’à nous imposer des visas»
La réaction de cette internaute n’est pas un cas isolé. En l’espace de quelques heures, la toile s’est transformée en un mur d’indignation contre les autorités de la Lmdg. Les cris de désapprobation suintent de partout. Comme ceux de cet autre internaute qui exige que la réciprocité soit appliquée aux gens de Gorée. «Les Dakarois n’ont qu’à imposer la réciprocité aux gens de Gorée. C’est quoi aller à la plage sans son pique-nique, si on en a envie ? Il ne leur reste plus qu’à nous imposer des visas», lâche-t-il.
On débarque sur l’île. Ici, la musique et la baignade des pique-niqueurs rajoutent au charme de l’endroit. L’ambiance est bon enfant. On y respire de l’air pur et hormis le ressac des vagues et le chahut des mômes, rien ne perturbe la quiétude des lieux. Blancs, noirs, métis, toutes les races semblent s’être donné rendez-vous, ce jour, à la plage. Les va-et-vient entre les restaurants et la plage se multiplient. Sous les bâches implantées à quelques mètres de l’eau de mer, sont assis des visiteurs. En famille, en groupe ou en couple, ils devisent, humant l’air marin. Certains avec leurs matériels de cuisine, d’autres avec des bols de repas et des récipients contenant de la boisson.
Penchée sur une glacière, Adama Fall, la trentaine, distribue des canettes de boisson à sa smala. Pour elle, cet arrêté est injuste. «Depuis des années, nous faisons des sorties en famille à Gorée et nous avons toujours apporté nos repas avec nous. Pourquoi vouloir changer cela aujourd’hui ? S’ils évoquent des mesures d’hygiène, ils n’ont qu’à installer des poubelles un peu partout et tout le monde se chargera de nettoyer son espace avant de quitter. Je pense que c’est juste une astuce pour promouvoir les restaurants de l’île. Et tout le monde sait que leurs prix ne sont pas toujours à la portée de toutes les bourses», fulmine-t-elle. Venue de Guédiawaye, Madame Ndiaye est accompagnée de sa famille. A côté d’elle, un bol et tout le nécessaire pour passer du bon temps avec ses enfants et son époux.
Elle non plus n’avait pas jusque-là, reçu l’information de la Lmdg par rapport à la restauration, à l’interdiction des bonbonnes de gaz et à l’identification des usagers. Saviez-vous qu’il n’est plus permis aux usagers de la chaloupe Dakar-Gorée de porter des plats de repas ou une bonbonne de gaz pour joindre l’île ? Elle hésite avant d’offrir un sourire confus : «Non, je viens d’apprendre cette nouvelle.» Teint de jais, corpulence moyenne moulée dans un taille-basse en «Khartoum», Mme Ndiaye poursuit : «Personnellement, je ne suis pas contre cette décision. Mais, s’ils veulent que nous achetons les plats des restaurants de la place, ils doivent d’abord veiller à ce que les restaurateurs nous proposent des plats que nous aimons et pouvons manger.
Les tarifs ne constituent pas un problème. La seule chose que nous réclamons, ce sont des plats de qualité et délicieux. Parce qu’Ici, on dirait que les restaurants ne cuisinent que pour les étrangers.» Consciente de l’importance de la mesure, Mme Ndiaye est d’avis qu’acheter les repas dans les restaurants de la place, est une bonne chose pour la vie de l’île, mais aussi pour la sécurité et la propreté de Gorée. Son époux est du même avis. Pour M. Ndiaye, «cette mesure vient à propos».
«Cette mesure est salutaire, car après chaque visite, l’île ressemble à un grand dépotoir»
Stephen et son amie Alice, deux touristes français en vacances à Dakar, s’engouffreront dans la même brèche. Surpris en plein bronzage, ils laissent leur épiderme aux bons soins d’un soleil au zénith. Lunettes de soleil sur un nez aquilin, Stephen applaudit des deux mains : «Cette mesure permettra à l’île de survivre et la commune de se développer. Si tout le monde vient avec sa nourriture, les restaurants de la place finiront par disparaître et ce serait bien dommage pour les touristes que nous sommes.»
En vacances depuis avant-hier, il trouve le prix des repas de l’île abordables. Son amie, Alice, de rajouter une couche : «Depuis 2005, je viens tous les années, à Gorée, pour y passer mes vacances avec ma fille. Si je continue de venir, c’est parce que la restauration est bonne. Je ne comprends pas la désapprobation de mes amis sénégalais. Cette mesure est salutaire et elle doit encouragée par tous.»
Un avis qui fait le bonheur de mère Thioro, présidente de l’Association des restaurateurs de Gorée et propriétaire du restaurant «Resta Thio». Peau dépigmentée, la sexagénaire s’indigne, elle, du comportement de certains visiteurs. «Les Sénégalais n’ont pas la culture des restaurants. La plupart viennent ici avec leur nourriture et même des ministres sont du lot. Quand ils retournent chez eux, l’île ressemble à un grand dépotoir d’ordures, car ils nous laissent tous leurs déchets», se désole-t-elle, le visage encombré de make-up.
Enchaînant son réquisitoire, elle confie : «Que les visiteurs viennent manger chez nous ou pas nous importe peu. Si des autorités du Port autonome de Dakar décident ainsi, je pense que c’est pour l’intérêt de tout le monde. Parfois, des visiteurs viennent ici avec des aliments moisis, parce qu’étant cuits des heures avant leur arrivée sur l’île. Ce qui est dangereux pour la santé. Mieux vaut qu’ils achètent nos plats pour s’assurer d’une bonne hygiène alimentaire et ne pas salir la plage.»
Aussi, suite à ce nouvel arrêté, elle annonce que les restaurateurs de l’association vont se concerter pour une harmonisation des tarifs et l’amélioration de la qualité des plats. Mais pour l’instant, elle signale que les tarifs pour les jeunes sont fixés à 1 000 FCfa (1 sandwich + 1 jus + 1 fruit ou 1 plat de riz ou de yassa + eau). En attendant d’en proposer d’autres pour les adultes.
Igfm
«Si cette annonce de la Lmdg prend effet, Gorée se désemplira de ses visiteurs et alors, les autorités ne devront s’en prendre qu’à elles-mêmes», tempête Oulimata Fall. Assise dans le salon d’attente de l’embarcadère, la jeune dame, accompagnée d’une bande d’amies, s’étrangle de rage. Il est 8 heures et les guichets de la Liaison maritime Dakar-Gorée refusent déjà du monde.
En file indienne, les visiteurs attendent l’arrivée des vendeurs de tickets. Alpha et ses camarades sont des Guinéens. Devant l’affiche, ils ont du mal à comprendre les démarches de la traversée, avant qu’un guide ne vienne à leur rescousse. «En haut de l’affiche, ce sont les horaires et en bas, les tarifs. Comme vous êtes de la sous-région, vous devez payer 2 700 FCfa par adulte et 1 700 FCfa par enfant», explique un des guides de la Liaison maritime Dakar-Gorée (Lmdg). Sans polémiquer, les Guinéens allongent les billets.
A 9 heures, la vente de tickets commence, puis direction la salle d’attente où les visiteurs guettent le départ de la chaloupe «Coumba Castel». Tout le monde est concentré sur quelque chose. Les uns lisent le journal, les autres immortalisent l’instant, via leurs smartphones. Dans cette salle, on n’est pas surpris de voir certains tenir par devers eux, des récipients contenant de la nourriture. Des bols par-ci, des glacières et des sachets par-là.
Mais, aucune bonbonne à l’horizon. Ici, la mesure interdisant le transport de nourriture et de bonbonnes de gaz à bord de la chaloupe et imposée par la direction de la Lmdg, ne semble pas encore être effective. Du moins, pour Astou Dieng, une usagère qui ignore tout de ces nouvelles règles. Assise en amazone sur un banc, elle dit : «Je ne suis pas au courant de cette information, c’est pourquoi je suis venue avec ma nourriture. Maintenant, j’attends de voir si on va me laisser effectuer la traversée avec. J’ai bon espoir, car le cas contraire, on m’aurait renvoyée lors de la visite. Si, par le plus grand des hasards, on m’interdit de prendre la chaloupe, je serai obligée de retourner à la maison, parce qu’une fois à destination, mes enfants risquent de ne pas avoir de quoi se mettre sous la dent. Alors, attendons de voir la suite.»
Dix heures, la chaloupe «Coumba Castel» amorce son départ. En rang, les passagers se dirigent vers le bateau pour se dégotter une place. Mme Dieng est du lot. De taille moyenne et vêtue d’une minirobe noire, elle transporte son bol de repas et tient dans sa main droite, une glacière remplie de boissons. Ses enfants la suivent, des sacoches multicolores sous le bras. Au portique de la chaloupe, aucune restriction. Ici, la nouvelle réglementation de la Lmdg n’est pas encore appliquée. Même si certains ne sont pas au courant, les internautes, eux, à travers les réseaux sociaux, ont très tôt appris cette nouvelle décision de la Liaison maritime Dakar-Gorée. Et la majeure partie d’entre eux, l’a mal accueillie. Sur Facebook, les réactions hostiles ne se sont pas fait attendre.
«Après la taxe de 500 FCfa obligatoire pour circuler sur l’île de Gorée, on nous impose maintenant de manger dans les restaurants de la place. Ce, en interdisant qu’on vienne sur l’île avec notre propre nourriture», dénonce une internaute sur Facebook. Poursuivant, elle lâche : «Finalement, Gorée est une principauté ou quoi ? Dans ce pays, il y a les Sénégalais et les Goréens ? Ils se prennent pour qui au juste ? Gorée est devenue l’équivalent de Bali ou Hawaï ? Et surtout ne venez pas vous plaindre que le nombre de visiteurs sur l’île ait baissé. Vous vous f… de nous au final», siffle-t-elle sur sa page.
«Il ne leur reste plus qu’à nous imposer des visas»
La réaction de cette internaute n’est pas un cas isolé. En l’espace de quelques heures, la toile s’est transformée en un mur d’indignation contre les autorités de la Lmdg. Les cris de désapprobation suintent de partout. Comme ceux de cet autre internaute qui exige que la réciprocité soit appliquée aux gens de Gorée. «Les Dakarois n’ont qu’à imposer la réciprocité aux gens de Gorée. C’est quoi aller à la plage sans son pique-nique, si on en a envie ? Il ne leur reste plus qu’à nous imposer des visas», lâche-t-il.
On débarque sur l’île. Ici, la musique et la baignade des pique-niqueurs rajoutent au charme de l’endroit. L’ambiance est bon enfant. On y respire de l’air pur et hormis le ressac des vagues et le chahut des mômes, rien ne perturbe la quiétude des lieux. Blancs, noirs, métis, toutes les races semblent s’être donné rendez-vous, ce jour, à la plage. Les va-et-vient entre les restaurants et la plage se multiplient. Sous les bâches implantées à quelques mètres de l’eau de mer, sont assis des visiteurs. En famille, en groupe ou en couple, ils devisent, humant l’air marin. Certains avec leurs matériels de cuisine, d’autres avec des bols de repas et des récipients contenant de la boisson.
Penchée sur une glacière, Adama Fall, la trentaine, distribue des canettes de boisson à sa smala. Pour elle, cet arrêté est injuste. «Depuis des années, nous faisons des sorties en famille à Gorée et nous avons toujours apporté nos repas avec nous. Pourquoi vouloir changer cela aujourd’hui ? S’ils évoquent des mesures d’hygiène, ils n’ont qu’à installer des poubelles un peu partout et tout le monde se chargera de nettoyer son espace avant de quitter. Je pense que c’est juste une astuce pour promouvoir les restaurants de l’île. Et tout le monde sait que leurs prix ne sont pas toujours à la portée de toutes les bourses», fulmine-t-elle. Venue de Guédiawaye, Madame Ndiaye est accompagnée de sa famille. A côté d’elle, un bol et tout le nécessaire pour passer du bon temps avec ses enfants et son époux.
Elle non plus n’avait pas jusque-là, reçu l’information de la Lmdg par rapport à la restauration, à l’interdiction des bonbonnes de gaz et à l’identification des usagers. Saviez-vous qu’il n’est plus permis aux usagers de la chaloupe Dakar-Gorée de porter des plats de repas ou une bonbonne de gaz pour joindre l’île ? Elle hésite avant d’offrir un sourire confus : «Non, je viens d’apprendre cette nouvelle.» Teint de jais, corpulence moyenne moulée dans un taille-basse en «Khartoum», Mme Ndiaye poursuit : «Personnellement, je ne suis pas contre cette décision. Mais, s’ils veulent que nous achetons les plats des restaurants de la place, ils doivent d’abord veiller à ce que les restaurateurs nous proposent des plats que nous aimons et pouvons manger.
Les tarifs ne constituent pas un problème. La seule chose que nous réclamons, ce sont des plats de qualité et délicieux. Parce qu’Ici, on dirait que les restaurants ne cuisinent que pour les étrangers.» Consciente de l’importance de la mesure, Mme Ndiaye est d’avis qu’acheter les repas dans les restaurants de la place, est une bonne chose pour la vie de l’île, mais aussi pour la sécurité et la propreté de Gorée. Son époux est du même avis. Pour M. Ndiaye, «cette mesure vient à propos».
«Cette mesure est salutaire, car après chaque visite, l’île ressemble à un grand dépotoir»
Stephen et son amie Alice, deux touristes français en vacances à Dakar, s’engouffreront dans la même brèche. Surpris en plein bronzage, ils laissent leur épiderme aux bons soins d’un soleil au zénith. Lunettes de soleil sur un nez aquilin, Stephen applaudit des deux mains : «Cette mesure permettra à l’île de survivre et la commune de se développer. Si tout le monde vient avec sa nourriture, les restaurants de la place finiront par disparaître et ce serait bien dommage pour les touristes que nous sommes.»
En vacances depuis avant-hier, il trouve le prix des repas de l’île abordables. Son amie, Alice, de rajouter une couche : «Depuis 2005, je viens tous les années, à Gorée, pour y passer mes vacances avec ma fille. Si je continue de venir, c’est parce que la restauration est bonne. Je ne comprends pas la désapprobation de mes amis sénégalais. Cette mesure est salutaire et elle doit encouragée par tous.»
Un avis qui fait le bonheur de mère Thioro, présidente de l’Association des restaurateurs de Gorée et propriétaire du restaurant «Resta Thio». Peau dépigmentée, la sexagénaire s’indigne, elle, du comportement de certains visiteurs. «Les Sénégalais n’ont pas la culture des restaurants. La plupart viennent ici avec leur nourriture et même des ministres sont du lot. Quand ils retournent chez eux, l’île ressemble à un grand dépotoir d’ordures, car ils nous laissent tous leurs déchets», se désole-t-elle, le visage encombré de make-up.
Enchaînant son réquisitoire, elle confie : «Que les visiteurs viennent manger chez nous ou pas nous importe peu. Si des autorités du Port autonome de Dakar décident ainsi, je pense que c’est pour l’intérêt de tout le monde. Parfois, des visiteurs viennent ici avec des aliments moisis, parce qu’étant cuits des heures avant leur arrivée sur l’île. Ce qui est dangereux pour la santé. Mieux vaut qu’ils achètent nos plats pour s’assurer d’une bonne hygiène alimentaire et ne pas salir la plage.»
Aussi, suite à ce nouvel arrêté, elle annonce que les restaurateurs de l’association vont se concerter pour une harmonisation des tarifs et l’amélioration de la qualité des plats. Mais pour l’instant, elle signale que les tarifs pour les jeunes sont fixés à 1 000 FCfa (1 sandwich + 1 jus + 1 fruit ou 1 plat de riz ou de yassa + eau). En attendant d’en proposer d’autres pour les adultes.
Igfm