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Gouffre de 450 milliards dans les caisses de l'Etat

Les enquêteurs des Finances ne sont pas certains d’avoir vraiment circonscrit les dégâts commis par le ministre sortant du Budget. Tout le monde reconnaît que s’il a été assez habile pour camoufler au Fmi la situation réelle du pays, il pourrait de même dérouter les enquêteurs locaux. Néanmoins, on sait aujourd’hui quels sont les structures qui ont le plus bénéficié de ses largesses.


Rédigé par leral.net le Samedi 9 Août 2008 à 11:31 | | 1 commentaire(s)|

Gouffre de 450 milliards dans les caisses de l'Etat
Le déficit du Trésor va créer de sérieux problèmes aux entreprises du secteur privé. Car le niveau de créances, qui était de 150 milliards au mois de mai, lorsque le représentant résident du Fmi tirait sur la sonnette d’alarme, est aujourd’hui de 270 milliards de francs Cfa. Et on sait, avec l’échec de l’emprunt obligataire de l’Etat, qu’il va être difficile de combler le trou. Mais, si les entreprises qui vivent de la commande publique sont toujours dans le creux de la vague, les ministères et autres agences de l’Etat n’ont pas eu trop à se plaindre de la gestion du ministre sortant du Budget, M. Ibrahima Sar.
Ainsi, comme il a déjà été déclaré à plusieurs reprises, les travaux de l’Anoci ont porté un coup fatal au Trésor. Le Quotidien est aujourd’hui en mesure d’établir que les avances accordées par le ministère du Budget dans le cadre de la préparation du Sommet de l’organisation islamique ont varié entre 180 et 200 milliards de francs Cfa. Mais aussi important qu’aient été les ponctions opérées par cette agence, elle n’est pas la seule structure de l’Etat à avoir bénéficié des décaissements hors budget. Le ministère de l’Intérieur aussi, à l’époque de Me Ousmane Ngom, a enregistré environ 3 milliards pour factures diverses, essentiellement dans la préparation des élections présidentielle et législatives tenues au début de cette année.

REGULARISATION A POSTERIORI

Parmi les ministères les plus gourmands, celui dirigé par M. Habib Sy se détache du lot, avec des montants qui dépassent les 12 milliards de francs. Des personnes proches du cabinet présidentiel déclarent que la plupart des structures qui ont eu à bénéficier des largesses des différents ministres qui se sont succédé au département du Budget, savaient que les fonds dont elles jouissaient par ce biais étaient irréguliers et non couverts par la Loi des finances. «L’astuce était de les reporter dans le compte de la loi des finances de l’année à venir, et le tour était joué», affirme cette personne bien au fait de ces opérations.

De cette manière, plusieurs budgets de nombreux départements ont acquis une pureté à bon marché. L’ennui est que les protagonistes n’ont pas compté avec la crise économique qui a affecté l’économie du pays. Mais, cela, on l’a dit hier, même si la répétition pourrait être pédagogique dans certains cas. Aujourd’hui, au plus haut sommet de l’Etat, les autorités sont en train de chercher le moyen de combler le trou. Malheureusement, les solutions proposées à ce jour ne vont pas ramener de si tôt le sourire sur le visage des Sénégalais, car elles entraîneront encore plus de sacrifices pour beaucoup de gens. D’autant plus que les «bonnes» habitudes, chez les dirigeants, n’ont pas changé.

LE DERNIER CADEAU DU BUDGET
Ainsi, il a été découvert que le ministre du Budget, quelques heures avant son limogeage, jeudi dernier, a signé une dernière autorisation d’avance de trésorerie, au bénéfice d’une agence du pays. Montant du cadeau d’adieu : 1,5 milliard de francs Cfa. Cette information a créé la consternation en haut lieu, car les gens ne comprennent pas comment une telle décision a pu être prise, au moment où toute la structure des finances de l’Etat réfléchit aux différentes stratégies de colmatage des dégâts. La seule explication est que M. Sar n’a jamais pu réfuser des choses à certains de ses amis au pouvoir. Ce qui pousse les observateurs à se demander quelle pourrait être la véritable ampleur des dégâts.

QUID DES AUTRES STRUCTURES DE L’ETAT
Le ministre sortant du budget a montré son ingéniosité à masquer ses comptes, au point de «rouler dans la farine» les vérificateurs du Fmi, qui n’ont littéralement, vu que du feu. Certains fonctionnaires du ministère des Finances se disent convaincus que les jours à venir vont révéler d’autres dépenses encore cachées. «Et encore, cela ne prend pas en compte la situation des Etablis-sements publics à caractère privé, comme les hôpitaux, le Coud et l’Université, certaines Collectivités locales et autres. On sait que l’Etat est aujourd’hui malade dans la majorité de ses composantes», affirment des fonctionnaires proches du découragement.

Quant à ceux qui espéraient voir l’Etat leur régler leurs créances pour rebondir, ils devront vite se faire une raison. Pour le moment, ils ne font pas partie des priorités du gouvernement.

Le Quotidien


1.Posté par pathé le 17/08/2008 00:56 | Alerter
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cet article est un tissu de mensonge. il s'agit de ce qu' un journaliste digne de ce nom ne doit pas faire: une fabrication de fait. aucune source n'est mentionnée or un journaliste ne fabrique pas de statistiques. il ne peut que les rapporter pour ensuite les analyser. ce journaliste est pire que les agresseurs de Kambel

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