
Ces jeunes préconisent des ''sanctions allant jusqu’à 50 années d’emprisonnement'' contre les auteurs d'enrichissement illicite, qui est actuellement puni d'une peine de prison de 10 ans au plus au Sénégal, en plus d'une amende égalant le montant détourné ou représentant son double. Ils exhortent aussi les autorités sénégalaises à veiller à ''l’effectivité de l’OFNAC (Office national de lutte contre la fraude et la corruption)''. Les députés ont adopté mercredi à l’unanimité le projet de loi n°13/2012 portant création de l’OFNAC. Sur la foi d'un document du Forum du civil -la section sénégalaise de l'ONG Transparency International-, ils affirment qu'''entre 2007 et 2011, le Sénégal a perdu 380 milliards de francs CFA à cause de la corruption''. C'est pourquoi le Sénégal s'est classé en 2012 au 94ème rang sur 174 pays malades de la corruption, ce qui signifie qu'il est le 36ème pays le plus corrompu sur un effectif de 100, déclarent-ils, citant encore Transparency International. ''[...] Ces sommes auraient pu être utilisées pour la construction d’hôpitaux et de lycées, la création d’emplois pour les jeunes'' au lieu d'être ''utilisées à des fins [...] personnelles'', soulignent les jeunes du M23 et du Forum civil. Aussi recommandent-ils à ''la Cour de répression de l’enrichissement illicite de prendre ses responsabilités, d’aller jusqu’au bout du processus d’enquête, en partenariat avec les institutions et organisations nationales et internationales'', dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis par des responsables du régime d'Abdoulaye Wade (mars 2000-mars 2012). Ils ''s’engagent à porter le combat pour le rapatriement des biens mal acquis, pour la bonne gouvernance, pour la transparence, contre la corruption et l’impunité''. APS