Déclenché, hier, sur toute l’étendue du territoire national, le mouvement d’humeur de 48 heures du Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) a paralysé les services de la Justice à travers le pays. Cela, malgré le communiqué du ministre de la Justice publié, lundi dernier, pour mettre en garde les grévistes du Sytjust sur le fait que «toute absence sera considérée comme déductible du temps de travail rémunéré». En effet, ce mouvement de grève a été largement suivi à Louga où seuls deux greffiers ont été réquisitionnés pour assurer le service minimum dans les tribunaux régional et départemental. «Le mot d’ordre de grève a été suivi à Louga à 100% à l’exception de deux camarades greffiers qui ont été réquisitionnés de manière légale par les autorités judiciaires de la région pour assurer le service minimum aux tribunaux régional et départemental», indique Me Alioune Fall. Selon le secrétaire général de la cellule régionale du Sytjust, le mouvement d’humeur de deux jours décidé par leur syndicat a connu un succès à Louga, paralysant le fonctionnement de l’institution judiciaire qui a, toutefois, assuré l’audience civile du mardi. «J’ai fait le tour des différents services des tribunaux régional et départemental logés dans le bel édifice de Louga pour me rendre compte que le mot d’ordre a été largement suivi», déclare Alioune Fall selon qui la Correctionnelle du mercredi risque de ne pas se tenir.
A Saint-Louis, pour tenir les audiences, il a fallu recourir aux greffiers de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) pour suppléer leurs collègues du Tribunal régional où le mouvement de grève décrété pour 48 h a été largement suivi. Ainsi, les suppléants ont pu permettre la tenue des audiences mais les casiers judiciaires n’ont pas été signés à cause de la grève qui fait régner un calme plat en début d’après-midi au tribunal, un lieu d’habitude grouillant de monde.
A Ziguinchor aussi le mouvement de grève «a été largement suivi», se-lon le représentant local du Sytjust Mohamed El Mansour Diagne qui indique que «rien n’a fonctionné. Toutes les audiences ont été renvoyées». En effet, au tribunal où un greffier ad hoc a été requis, toutes les audiences ont été renvoyées. A son avis, la réquisition «ne règle pas le problème», car un «tribunal ne peut pas fonctionner sans greffiers».
A Dakar aussi, cette grève de 48 heures a paralysé la quasi totalité des services du Tribunal du Bloc des Madeleines. Ce mouvement d’humeur qui est largement suivi par le personnel de la Justice, hormis les magistrats, a paralysé entre autres, les services du casier judiciaire, du regis-tre du commerce, du certificat de nationalité et des délivrances de jugements. «Cette grève entre en droite ligne, dans le cadre du suivi de la plateforme revendicative déposée depuis le mois de juin dernier», explique Pape Sidy Lô, le porte-parole du Sytjust.
Selon Pape Sidy Lô, «ce mot d’ordre de 48 heures de grève sera évalué dans la semaine et suivi au besoin d’un second plan d’action». «On a senti un dilatoire depuis le dépôt de notre plateforme revendicative», martèle le porte-parole Pape Sidy Lô, par ailleurs greffier en service au Bloc des Madeleines. Dans tous les cas, «les revendications restent les mêmes», selon Me Fall de Louga énumérant leur volonté d’obtenir des autorités centrales l’augmentation et la généralisation de l’indemnité de judicature pour tout le personnel du Greffe, les privilèges de juridictions, une gestion rationnelle des ressources humaines. S’y ajoute l’efficience et la transparence dans la gestion du fonds commun des greffiers.
Les syndiqués de la Justice réclament, également, la régularité du concours des greffiers en chef, afin de permettre aux greffiers, fonctionnaires de la hiérarchie B d’accéder, après 6 ans d’exercice, à la hiérarchie A1, souligne Me Fall qui regrette le piétinement des négociations avec leur ministre de tutelle.
Pour le secrétaire général de la cellule du Sytjust à Louga, «c’est une injustice, une aberration que de voir un greffier maintenu à la même hiérarchie après un séjour à l’école alors que nos collègues des Impôts et Domaines rejoignent tranquillement la hiérarchie A après 4 ans d’exercice sanctionnés par un succès à un concours».
Avec Aps
A Saint-Louis, pour tenir les audiences, il a fallu recourir aux greffiers de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) pour suppléer leurs collègues du Tribunal régional où le mouvement de grève décrété pour 48 h a été largement suivi. Ainsi, les suppléants ont pu permettre la tenue des audiences mais les casiers judiciaires n’ont pas été signés à cause de la grève qui fait régner un calme plat en début d’après-midi au tribunal, un lieu d’habitude grouillant de monde.
A Ziguinchor aussi le mouvement de grève «a été largement suivi», se-lon le représentant local du Sytjust Mohamed El Mansour Diagne qui indique que «rien n’a fonctionné. Toutes les audiences ont été renvoyées». En effet, au tribunal où un greffier ad hoc a été requis, toutes les audiences ont été renvoyées. A son avis, la réquisition «ne règle pas le problème», car un «tribunal ne peut pas fonctionner sans greffiers».
A Dakar aussi, cette grève de 48 heures a paralysé la quasi totalité des services du Tribunal du Bloc des Madeleines. Ce mouvement d’humeur qui est largement suivi par le personnel de la Justice, hormis les magistrats, a paralysé entre autres, les services du casier judiciaire, du regis-tre du commerce, du certificat de nationalité et des délivrances de jugements. «Cette grève entre en droite ligne, dans le cadre du suivi de la plateforme revendicative déposée depuis le mois de juin dernier», explique Pape Sidy Lô, le porte-parole du Sytjust.
Selon Pape Sidy Lô, «ce mot d’ordre de 48 heures de grève sera évalué dans la semaine et suivi au besoin d’un second plan d’action». «On a senti un dilatoire depuis le dépôt de notre plateforme revendicative», martèle le porte-parole Pape Sidy Lô, par ailleurs greffier en service au Bloc des Madeleines. Dans tous les cas, «les revendications restent les mêmes», selon Me Fall de Louga énumérant leur volonté d’obtenir des autorités centrales l’augmentation et la généralisation de l’indemnité de judicature pour tout le personnel du Greffe, les privilèges de juridictions, une gestion rationnelle des ressources humaines. S’y ajoute l’efficience et la transparence dans la gestion du fonds commun des greffiers.
Les syndiqués de la Justice réclament, également, la régularité du concours des greffiers en chef, afin de permettre aux greffiers, fonctionnaires de la hiérarchie B d’accéder, après 6 ans d’exercice, à la hiérarchie A1, souligne Me Fall qui regrette le piétinement des négociations avec leur ministre de tutelle.
Pour le secrétaire général de la cellule du Sytjust à Louga, «c’est une injustice, une aberration que de voir un greffier maintenu à la même hiérarchie après un séjour à l’école alors que nos collègues des Impôts et Domaines rejoignent tranquillement la hiérarchie A après 4 ans d’exercice sanctionnés par un succès à un concours».
Avec Aps