Le cercueil a été déposé par six officiers supérieurs au fond d'une tombe anonyme, dans le "cimetière des martyrs" de la lutte pour l'indépendance, à Fortaleza d'Amura, ancienne garnison coloniale abritant le siège de l'état-major général de l'armée.
21 coups de canon ont été tirés en direction de la mer ainsi de des rafales de Kalachnikov.
La tombe de M. Sanha, délimitée par du ciment peint à la chaux, ne portait aucune inscription. "Une stèle (y) sera érigée, de la même manière que cela a été fait pour les autres héros de la lutte de libération nationale", a indiqué à l'AFP le chef d'état-major de l'armée, le général Antonio Indjai, sans préciser de date.
Avant l'enterrement, Malam Bacaï Sanha, ancien combattant contre le colonialisme portugais et pilier du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-vert (PAIGC, au pouvoir) d'Amilcar Cabral, a eu droit à un hommage de la Nation à l'Assemblée nationale, où sa dépouille mortelle a été exposée de samedi soir à dimanche après-midi.
"La République de Guinée-Bissau pleure son président. (...) Le peuple, dans sa diversité ethnique et culturelle, est privé d'un libérateur porteur d'équilibre de notre démocratie" et "d'un homme de consensus", a déclaré le chef de l'Etat par intérim Raimundo Pereira, président de l'Assemblée nationale.
Un des fils de M. Sanha, Bacaï Junior, a invité les autorités à poursuivre les "chantiers" laissés par son père, dont "la réconciliation nationale, la paix et les réformes".
Me Abdoulaye Wade et son homologue Capverdien Jorge Carlos Fonseca étaient les seuls chefs d'Etat présents.
Le Niger, la Guinée et Sao Tomé et Principe étaient représentés par leurs Premiers ministres, la Gambie par le président de son Assemblée nationale, l'Angola par son ministre des Affaires étrangères et le Portugal, l'ex-puissance coloniale, par son secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères. L'ex-président du Cap Vert Pedro Pires, qui a côtoyé M. Sanha pendant la guerre d'indépendance, avait aussi fait le déplacement.
A l'extérieur de l'Assemblée se pressaient des milliers de personnes, majoritairement vêtues de blanc - couleur de deuil dans l'islam, religion de M. Sanha. Il y a eu des chants religieux, des récitations du Coran.
Après la cérémonie solennelle, l'imam central a conduit la prière rituelle musulmane pour les morts, dirigée par l'imam central de Bissau.
Malam Bacaï Sanha est décédé à Paris, où il était hospitalisé depuis quelques semaines, des suites d'une maladie qui n'a jamais officiellement été révélée mais lui avait valu plusieurs séjours à l'hôpital.
Il a été élu en juillet 2009 à la tête de son pays (quelque 1,5 million d'habitants), sans grands moyens et fragilisé par le trafic de cocaïne d'Amérique latine vers l'Europe, via son petit territoire.
Depuis l'indépendance, en 1974, ce pays voisin du Sénégal est confrontée à une instabilité politique et militaire dans laquelle l'armée joue un rôle prépondérant.
source:afp
21 coups de canon ont été tirés en direction de la mer ainsi de des rafales de Kalachnikov.
La tombe de M. Sanha, délimitée par du ciment peint à la chaux, ne portait aucune inscription. "Une stèle (y) sera érigée, de la même manière que cela a été fait pour les autres héros de la lutte de libération nationale", a indiqué à l'AFP le chef d'état-major de l'armée, le général Antonio Indjai, sans préciser de date.
Avant l'enterrement, Malam Bacaï Sanha, ancien combattant contre le colonialisme portugais et pilier du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-vert (PAIGC, au pouvoir) d'Amilcar Cabral, a eu droit à un hommage de la Nation à l'Assemblée nationale, où sa dépouille mortelle a été exposée de samedi soir à dimanche après-midi.
"La République de Guinée-Bissau pleure son président. (...) Le peuple, dans sa diversité ethnique et culturelle, est privé d'un libérateur porteur d'équilibre de notre démocratie" et "d'un homme de consensus", a déclaré le chef de l'Etat par intérim Raimundo Pereira, président de l'Assemblée nationale.
Un des fils de M. Sanha, Bacaï Junior, a invité les autorités à poursuivre les "chantiers" laissés par son père, dont "la réconciliation nationale, la paix et les réformes".
Me Abdoulaye Wade et son homologue Capverdien Jorge Carlos Fonseca étaient les seuls chefs d'Etat présents.
Le Niger, la Guinée et Sao Tomé et Principe étaient représentés par leurs Premiers ministres, la Gambie par le président de son Assemblée nationale, l'Angola par son ministre des Affaires étrangères et le Portugal, l'ex-puissance coloniale, par son secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères. L'ex-président du Cap Vert Pedro Pires, qui a côtoyé M. Sanha pendant la guerre d'indépendance, avait aussi fait le déplacement.
A l'extérieur de l'Assemblée se pressaient des milliers de personnes, majoritairement vêtues de blanc - couleur de deuil dans l'islam, religion de M. Sanha. Il y a eu des chants religieux, des récitations du Coran.
Après la cérémonie solennelle, l'imam central a conduit la prière rituelle musulmane pour les morts, dirigée par l'imam central de Bissau.
Malam Bacaï Sanha est décédé à Paris, où il était hospitalisé depuis quelques semaines, des suites d'une maladie qui n'a jamais officiellement été révélée mais lui avait valu plusieurs séjours à l'hôpital.
Il a été élu en juillet 2009 à la tête de son pays (quelque 1,5 million d'habitants), sans grands moyens et fragilisé par le trafic de cocaïne d'Amérique latine vers l'Europe, via son petit territoire.
Depuis l'indépendance, en 1974, ce pays voisin du Sénégal est confrontée à une instabilité politique et militaire dans laquelle l'armée joue un rôle prépondérant.
source:afp