Circuler dans les rues de Dakar et sa banlieue n’est pas une chose facile pour un bon croyant. Et pour cause, la plupart des jeunes filles s’habillent presque nu dans nos rues, nos bus et dans nos marchés. En effet, s’habiller en « check down » c'est-à-dire les « fesse en air ou dehors » est une mode pour les filles dakaroises à cause selon certains « de la modernité ». Alors on est en droit de se poser la question de savoir « si au nom modernité on doit exposer ses parties les plus intime à la face du monde ? ». Jadis, les femmes d’hier, nos mamans d’hier s’habillaient de façon décente et avaient honte de montrer leur corps dehors. Elles ne s’exhibaient pas à cause de la sacralité du corps de la femme. Mais aujourd’hui, c’est tout à fait le contraire, les filles n’ont plus honte et ne connaissent pas la valeur de ce qu’elles ont. C’est même devenu plus une marchandise bon marché car elles s’exhibent à « volonté » sur les places publiques. A l’université Cheik Anta Diop de Dakar, le cas n’est plus a démontré car elles sont nombreuses ces filles qui ne cachent pas leur partie intime à un passant. Juste à l’entrée du côté de l’Ucad II, une fille assise les fesses dehors ne se souci même pas du regard des autres. Prés d’elle, deux filles causent côté à côté, l’une d’elle répondant au nom de Marie Sarr, étudiante en première année de lettre moderne soutient « c’est la mode. Mais aussi ça dépend de l’éducation reçue par la fille. C’est aussi une façon de vouloir imité « américa life », la vie américaine ». Trouver une fille habillée correctement relève d’une longue patience. Car, de nos jours il est rarement de trouver des filles répondant aux normes. Certaines, ne portent pas de slip ou encore des dessous. Mieux, la ceintures qui pourrait tenir les pantalons et autres habilles n’est plus porté. Selon Marieme Fall, élève en terminal Tgi au lycée de Lafosse « parfois c’est à cause des garçons mais c’est être sexy aussi. C’est juste pour qu’on les remarque. Il y a des garçons qui veulent que leur copine s’habille de la sorte». A la question de savoir si elle porte un dessous et la ceinture, elle répond « oui je porte un dessous mais pas de ceinture. Ça me dérange de mettre la ceinture. Mais quand je m’habille, je porte un body long pour protéger mon corps. J’ai ma philosophie, c’est d’être toujours habillé correctement pour qu’on me respecte ». Pour ceux qui expliqueront leur façon de s’habiller par la religion, Marieme Fall fera savoir « si on part à l’église on porte des habits corrects et à la mosquée aussi ». Venue s’inscrire à l’université, Aïssata Baldé trouve que « c’est l’éducation et la responsabilité des parents. Si tu es bien éduqué, tu ne porteras pas des habits indécents. Moi, ma culture m’interdit de m’habiller sexy ou de façon indécente ». Lidy Thiam, étudiant en commerce international résume la question « à un manque de savoir vivre ». Car à en croire notre vis-à-vis « c’est question de mentalité. Ça dépend aussi des gens, si je me sens bien avec mes chemises, je ne sais pas pourquoi je dois changer la façon de m’habillé. Il y a des parents qui ne contrôlent pas leurs enfants. L’éducation est à la base de tout ». «Elles oublient qu’elles seront un jour des mère de famille. Le savoir vivre s’apprend dès le bas âge » tonne un autre étudiant sous l’anonymat. Pour remédier à ce fléau, Khady Diouf estime qu’il faut « interdire aux vendeurs de vendre certains habits jugés trop sexy. Si vous allez au marché, vous ne verrez que ces habits là ». Par ailleurs, la responsabilité des parents n’est pas a occultés dans l’évolution du phénomène. De l’avis de notre élève Khady Diouf « il y a des parents qui achètent eux-mêmes ces habits à leurs enfants. D’autres ne savent même pas comment leurs filles s’habillent pour sortir ». Dans ce lot, les filles ne sont pas seule car il y aussi des garçons et même des hommes, père de famille qui pratiquent le « check down ». « Souvent, tu vois des hommes qui ne portent même pas de caleçon et exposent leur fesse dehors. Je ne sais pas comment, un homme marié peut s’adonner à ce genre de comportent indécent » confie une étudiante sous l’anonymat. Et a Lidy Thiam d’enfoncer le clou « chez les hommes, c’est une question de sentiment. Certains aiment porter des jeans mais ça ne colle pas avec la société. Dans la société traditionnelle on portait des habits en boubous. Mais ça changé avec le temps ». Toutefois, certains n’écartent pas « l’influences » des sociétés occidentales à travers le petit écran notamment les « télenovelas » qui ont fini par dominer nos télévisions. Cependant, il faut noter la rareté des films africains sur nos télés qui favorise l’oubli des cultures africaines par les africains eux-mêmes. En outre, des sages ne disent-ils pas que « la valeur d’une femme se trouve sous sa pagne, dès quelle perd celle-là, elle n’aura plus de valeur » tout en faisant référence à la virginité de la femme. Une virginité qui avait une place importante dans nos sociétés notamment pour le mariage d’une femme africaine. Aujourd’hui, le constat est amer car la virginité est la dernière préoccupation de la plupart des filles. En outre, des objets pour renforcer la taille des seins ou encore des fesses. De l’avis de Marieme Sarr « il y en a qui mettent des « montés hanches » ou « montés fesses » pour attirer les hommes». Ainsi, elles sont nombreuses ces filles qui optent pour des habits sexy pour épaté les hommes. « Elles n’ont même pas honte de montrer leurs derrières aux gens surtout en ville. Nous devons nous poser la question de savoir dans quelle société nous sommes aujourd’hui » s’étonne un vieil homme de passage. En tout, vu l’ampleur des viols dans la société actuelle, il est temps pour les autorités, la société civile, les acteurs du bien être social de se pencher sur la question de « l’habillement » dans les sociétés africaines.
Adama COULIBALY le matin
Adama COULIBALY le matin