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HADJ 2008 - Entre retards, attérissages forcés, risques de catastrophe aérienne

Les pèlerins boivent Zam Zam jusqu’à la lie

Les pèlerins sénégalais à La Mecque n’oublieront pas de sitôt le pèlerinage de cette année. Effectuer le cinquième pilier de l’Islam s’est avéré un véritable parcours du combattant pour ces fidèles, à l’aller comme au retour. Avec des couacs à n’en plus finir. Le dernier en date étant la panne de l’avion survenue lors du voyage retour.


Rédigé par leral.net le Lundi 29 Décembre 2008 à 10:19 | | 0 commentaire(s)|

HADJ 2008 - Entre retards, attérissages forcés, risques de catastrophe aérienne
Etre pèlerin sénégalais aux Lieux saints de l’Islam est plus qu’une épreuve. Et ce ne sont pas nos compatriotes convoyés à destination de l’Arabie Saoudite qui diront le contraire. Quitter Dakar a été un véritable calvaire pour eux. Il en est de même pour le retour vers leur pays d’origine. Hier, en effet, l’avion affrété pour convoyer les pèlerins sénégalais à destination de Dakar a eu des ennuis techniques. Le pilote était obligé de déverser du kérosène en pleine mer pour éviter un incendie de l’appareil et atterrir à Maetiga, en terre libyenne.
A l’origine du calvaire que les pèlerins sénégalais endurent, le non respect d’un accord conclu entre la compagnie Zam-Zam chargée de convoyer les fidèles sénégalais en direction de La Mecque et les autorités. Au départ, d’après certaines sources, il était convenu de transporter un nombre de 9 000 pèlerins pour cette année parmi lesquels des membres de la Commission pour le pèlerinage et des privés. Mais, les responsables de la compagnie aérienne choisie par l’Etat vont se retrouver avec un nombre de 5 mille pèlerins à convoyer. C’est ainsi que les responsables de Zam-Zam vont se retrouver déroutés dans leurs prévisions et dans leurs divers investissements. Pour pouvoir s’en sortir, ils vont exiger des autorités sénégalaises de procéder à une rallonge car tous les termes n’ont pas été respectés. C’est à cette seule condition qu’ils pourront organiser les voyages retour des pèlerins. C’est ce qui explique la décision du président de la République d’affréter deux avions pour le retour des pèlerins à Dakar. Il s’agissait, tout simplement, de préparer l’opinion à une éventuelle rallonge d’argent pour la compagnie Zam-Zam.
Le Quotidien, dans son édition n°1715 du mercredi 24 septembre 2008, avait eu à alerter l’opinion sur le danger d’affréter des appareils DC-10 pour convoyer les pèlerins en direction de La Mecque. Ces avions, qui ne sont plus utilisés pour le transport de passagers à travers le monde, ont été transformés en avions cargo pour convoyer les pèlerins sénégalais. Un des appareils DC-10 n’a obtenu, d’après un de nos informateurs, son certificat de navigabilité qu’à deux jours du pèlerinage. L’aviation civile saoudienne s’était, en effet, opposée à la délivrance de ce sésame. Les affréteurs étaient obligés de soumettre l’appareil en cause à quelques réparations techniques.
Durant tout le pèlerinage, les organisateurs n’ont pas déféré à l’intention de la presse de visiter l’intérieur des appareils. Ils ont attendu l’avant-dernier vol en direction des Lieux saints de l’Islam pour agir dans ce sens.
L’attente risquant d’être longue pour les pèlerins, certaines sources indiquent que le retour de ces derniers serait prévu aux alentours du 12-13 janvier 2009, si des mesures d’urgence ne sont pas prises. Pour le moment, les fidèles restés sur place, et n’ayant pas les moyens de recevoir d’argent de leurs proches restés au Sénégal, seraient en train de procéder à la vente de leurs biens pour… survivre. Car leur position actuelle peut être assimilée à une simple prise d’otage de la part de la compagnie Zam-Zam.

mdiatta@lequotidien.snCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir

L’Anacs parle de crevaison

Par Dialigué FAYE- es ennuis techniques de l’appareil effectuant le troisième vol de la Mission officielle sénégalaise du pèlerinage à La Mecque sont confirmées par l’Agence nationale de l’aviation civile du Sénégal (Anacs). Mais, contrairement aux témoins qui parlent d’une fuite de kérosène, l’Anacs fait état d’une crevaison des pneumatiques. «L’avion de type DC10 effectuant le vol n° XY7094 sur le trajet Djeddah-Dakar via Tripoli et qui devait acheminer les pèlerins du troisième vol retour a connu, lors du décollage à Tripoli une crevaison des pneumatiques», mentionne Arona Cissé, Dg de l’Anacs dans un communiqué. Et lorsque l’équipage a été informé de l’incident, indique M. Cissé, «en accord avec les autorités compétentes de la Libye et des services de la navigation aérienne, il a décidé de dérouter l’aéronef sur l’aéroport de Maetiga, distante de 15 kilomètres de Tripoli. L’atterrissage sur cet aéroport s’est effectué sans dégât matériel ni corporel».
Selon lui, «le deuxième avion affrété par la compagnie National air services (Nas) dans le cadre de la phase retour du pèlerinage et qui a quitté Djeddah hier, à 20 heures Tu, acheminera les pneumatiques de remplacement à l’aéroport de Maetiga pour la remise en service de l’appareil».
Arona Cissé annonce que «les autorités gouvernementales informées de la situation, sont en train de prendre les dispositions nécessaires pour acheminer au plus tôt les pèlerins à Dakar dans les meilleurs délais».

source le quotidien

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