De recevoir de façon systématique «les journalistes pour leur donner des réponses à toutes leurs questions sans en exclure aucune, parce que nous gouvernons dans la transparence». Aussi se demandait-il si son «Administration n’est pas assez ouverte à l’information».
La réponse à ce questionnement, vu les tracasseries pour accéder à l’information officielle, semble négative et appelle une autre question. Que valent ces prescriptions du chef de l’Etat qui avoue qu’«il y a quelque chose qui ne va pas». Car au ministère de l’Intérieur, par exemple, l’ordre serait de ne point communiquer aux journalistes. Et dans les commissariats de police, cet ordre est exécuté à la lettre, parfois même avec trop de zèle, comme au commissariat de Grand-Yoff. Là, le reporter du Quotidien qui s’y est présenté pour avoir des chiffres de la police par rapport à la recrudescence des agressions dans cette zone, a été accueilli comme un malpropre par un agent réfractaire à toute communication. Un agent fort discourtois qui s’énerve juste pour des chiffres.
Par contre, au commissariat de Grand-Dakar, c’est avec courtoisie qu’on nous a expliqué que sur ordre des supérieurs, ils ne peuvent communiquer à la presse. Et nos interlocuteurs de nous orienter vers le Colonel Alioune Ndiaye, chargé des Relations publiques de la Police. Mais la seule information collectée auprès du Colonel Alioune Ndiaye est qu’il faut adresser une lettre au Directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn) pour avoir des chiffres sur les agressions à Dakar et banlieue et ce que fait la Police pour contenir cette recrudescence de la violence. Un courrier transmis depuis le 22 septembre 2008. Réaction ? Rien que du mépris. La Police refuse de communiquer.
Comment expliquer ce silence de la Police de plus en plus distante des populations qu’elle est censée protéger ? Les chiffres, vu les nombreux cas d’agression enregistrés au quotidien, sont-ils si alarmants ? Traduisent-ils l’inefficacité des interventions de la Police, s’il y en a ? Où est-ce un défaut de statistiques lié à un manque de logistiques et d’effectifs pour une Police à qui on a assigné une mission de proximité ? On n’ose pas croire à cette éventualité, en estimant que les réponses à ces questions pourraient, cependant, rassurer les victimes, voire décourager certains agresseurs téméraires.
Pour l’instant, la peur n’est plus dans le camp des agresseurs. Elle s’est bien installée chez les populations livrées à elles-mêmes. Et à Dakar comme dans sa banlieue, l’on se plaint des rafles qui ne sont plus que de vieux souvenirs, de ces agents de Police insensibles à l’appel au secours des victimes. Faut-il s’étonner alors que les populations organisent l’auto-défense, que la peur ne soit plus dans le camp des agresseurs, que la justice populaire s’installe de plus en plus ? Peut-être que le Président Wade va dispenser au ministère de l’Intérieur un cours magistral pour qu’il retienne sa leçon : «Les journalistes ont le droit à l’information (et que) l’appréciation (doit être) fondée sur la connaissance, c’est-à-dire, l’information exacte.»
source le quotidien
La réponse à ce questionnement, vu les tracasseries pour accéder à l’information officielle, semble négative et appelle une autre question. Que valent ces prescriptions du chef de l’Etat qui avoue qu’«il y a quelque chose qui ne va pas». Car au ministère de l’Intérieur, par exemple, l’ordre serait de ne point communiquer aux journalistes. Et dans les commissariats de police, cet ordre est exécuté à la lettre, parfois même avec trop de zèle, comme au commissariat de Grand-Yoff. Là, le reporter du Quotidien qui s’y est présenté pour avoir des chiffres de la police par rapport à la recrudescence des agressions dans cette zone, a été accueilli comme un malpropre par un agent réfractaire à toute communication. Un agent fort discourtois qui s’énerve juste pour des chiffres.
Par contre, au commissariat de Grand-Dakar, c’est avec courtoisie qu’on nous a expliqué que sur ordre des supérieurs, ils ne peuvent communiquer à la presse. Et nos interlocuteurs de nous orienter vers le Colonel Alioune Ndiaye, chargé des Relations publiques de la Police. Mais la seule information collectée auprès du Colonel Alioune Ndiaye est qu’il faut adresser une lettre au Directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn) pour avoir des chiffres sur les agressions à Dakar et banlieue et ce que fait la Police pour contenir cette recrudescence de la violence. Un courrier transmis depuis le 22 septembre 2008. Réaction ? Rien que du mépris. La Police refuse de communiquer.
Comment expliquer ce silence de la Police de plus en plus distante des populations qu’elle est censée protéger ? Les chiffres, vu les nombreux cas d’agression enregistrés au quotidien, sont-ils si alarmants ? Traduisent-ils l’inefficacité des interventions de la Police, s’il y en a ? Où est-ce un défaut de statistiques lié à un manque de logistiques et d’effectifs pour une Police à qui on a assigné une mission de proximité ? On n’ose pas croire à cette éventualité, en estimant que les réponses à ces questions pourraient, cependant, rassurer les victimes, voire décourager certains agresseurs téméraires.
Pour l’instant, la peur n’est plus dans le camp des agresseurs. Elle s’est bien installée chez les populations livrées à elles-mêmes. Et à Dakar comme dans sa banlieue, l’on se plaint des rafles qui ne sont plus que de vieux souvenirs, de ces agents de Police insensibles à l’appel au secours des victimes. Faut-il s’étonner alors que les populations organisent l’auto-défense, que la peur ne soit plus dans le camp des agresseurs, que la justice populaire s’installe de plus en plus ? Peut-être que le Président Wade va dispenser au ministère de l’Intérieur un cours magistral pour qu’il retienne sa leçon : «Les journalistes ont le droit à l’information (et que) l’appréciation (doit être) fondée sur la connaissance, c’est-à-dire, l’information exacte.»
source le quotidien