Une association se définissant en principe comme : « un groupement de personnes volontaires réunies autour d’un projet commun ou partageant des activités, mais sans chercher à réaliser de bénéfices. » Elle peut avoir des buts très divers (sportif, défense des intérêts des membres, humanitaire, promotion d’idées ou d’œuvres…). A l’origine, elle se créait pour cause d’utilité sociale, de solidarité et d’entraide entre les membres. L’association consistait à mettre ou réunir en commun des caractères propres différents afin de donner plus de poids, plus de relief à l’ensemble nouvellement créé. Cela peut être effectivement au plan des idées, des couleurs, des personnes physiques ou morales en vue du raffermissement des rapports entre les membres ou d’atteindre une étape supérieure en qualité, et plus cohérente.
Au regard des naissances intempestives d’associations de toutes sortes depuis quelques décennies déjà, je constate malheureusement de graves dérives de mauvais augure sur les objectifs visés de ces associations, parfois informelles. Et, Nous sommes arrivés à la conclusion de nos observations, qu’au Sénégal tout prétexte est valable pour créer une association, en se basant simplement sur la liberté d’association reconnue par la Constitution, même si par ailleurs, celles-ci agissent à l’encontre de la cohésion et consolidation de l’unité nationale du pays. C’est une démarche que l’on pourrait qualifier parfaitement de : « faux et usage de faux » par leurs initiateurs, dans la mesure où ces derniers ne se servent de la loi, que comme un prétexte.
Pour l’illustration de ces propos, prenons quelques exemples de types d’associations dont le but divise ou réduit plus qu’elles ne rassemblent les Sénégalais autour de l’essentiel, d’objectifs louables ou d’idées fortes de progrès, qui nous unissent davantage, pour l’intérêt général du Sénégal tout entier :
• Une association de premier degré, de type identitaire ou régionaliste, se rapportant par exemple uniquement à l’ethnie ou la région au sein d’un quartier, d’un service, de l’école ou l’université ou au plan national, etc., est une attitude et approche de courte vue, et néfaste dans le fond. Une telle association, participe plus à la division regrettable d’un peuple en des cercles concentriques isolés sans lien entre eux, et sans aucune envergure de taille. Elle ne fait pratiquement rien, qui aille concrètement dans le sens du rapprochement des citoyens entre eux. Rapprochement fort possible sur la base d’affinités, de convergences de vue autour par exemple de programme de développement économique, social et culturel au profit de tous, d’idées de progrès, d’œuvres ou d’actions humanitaires en faveur de nécessiteux, etc., avec d’autres composantes de la nation avec lesquelles elle partage l’espace national. Il est pourtant bien établi, qu’on peut parfaitement être plus proche d’un concitoyen à cause des idées en partage, de la conception ou manière de voir le monde et son évolution, qu’avec son frère de sang, d’ethnie ou de région ou religion. Ce type d’associations, d’une telle étroitesse de vue, est dangereux pour l’unité nationale. De tels genres appellent simplement les miens à se recroqueviller sur eux-mêmes, en appliquant du chauvinisme étroit et borné. Elle ferme ainsi hermétiquement, toute possibilité d’échanges féconds de cultures et d’enrichissement mutuellement avantageux avec d’autres communautés différentes d’elle. D’un autre point de vue plus global, elle procède à l’érection de frontières artificielles au sein d’un même peuple réparti en ethnies dans des régions différentes. Elle tente d’empêcher sournoisement les uns et les autres de fraterniser, de se marier entre eux, et de se fondre dans un seul et unique statut, comme dénominateur commun, à savoir considérer tous comme des citoyens sénégalais. En fait, elle veut empêcher la réalisation d’un idéal de haute valeur, qui transcande tous les clivages artificiels entre nous, et qui devrait nous unir, pour être un peuple uni, donc source de puissance.
• Une association de deuxième degré, est celle de type lobbyiste, de pression politique et économique, de chantage pour conserver des privilèges absolument indécents, etc. En toute objectivité, en quoi concrètement est-il utile pour une nation et un peuple, d’avoir une association des élus locaux ? Comme l’a si bien dit l’autre : « Au Sénégal, on a l’Association des présidents de région, des maires, des conseillers ruraux qui tous se réunissent dans une association dite union des associations des élus locaux du Sénégal (UAELS). Et de l’autre côté, les femmes élues locales se créent une association des élues locales, comme s’il existait dans l’exécution du pouvoir de l’autorité locale une différenciation selon que cette autorité est un homme ou une femme. On se demande de quoi est-ce qu’elles sont utiles ? Puisqu’il ne peut y avoir de communication au sein de ces associations, que si les membres s’identifient à un même parti politique. Ce qui n’est pas toujours le cas. En d'autres termes, les élus locaux, au lieu de s'associer pour trouver une solution à leur inefficacité dans l'exercice du pouvoir qui les a investis, ils s'adonnent sans relâche à un combat de politique politicienne, pour se maintenir au pouvoir. Cette situation est influencée en grande partie par le système de président chef de parti qui leur impose une base politique locale. Ceci, a favorisé la pratique clientéliste et l'absence de la démocratie locale. Les attentes de la politique de la décentralisation sont ainsi biaisées et créent en lieu et place un conflit entre acteurs de la dite décentralisation. » On se le rappelle. Cette union d’associations (UAELS) en bloc, s’est élevée récemment contre la réforme relative aux collectivités locales (l’Acte III de la décentralisation), non pas pour réclamer plus de démocratie en leur sein, ou bien que les collectivités locales soient davantage plus proches et au service des préoccupations des populations, mais non, c’est plutôt par cupidité pour conserver et sauvegarder, leurs intérêts et privilèges exorbitants et indécents du moment.
• Par ailleurs, à quelles fins louables ou d’utilité sociale vraiment, un pays devrait avoir besoin par nécessité absolue, d’un type d’association comme celle-ci : Association des fils, petits, descendants de…etc.? Il est clair comme l’eau de roche, que l’objectif visé par de telles associations n’est en fait rien d’autre, que de pouvoir solliciter de plus en plus des privilèges auprès de l’Etat. Privilèges qui leur sont accordés illégalement sur le dos du contribuable et au détriment des autres citoyens, qui sont tout autant aussi, nés forcément de… ? Sacré Sénégal, on y voit du tout !
Ce sont assurément, ces genres d’inégalités criardes de traitement discriminatoires entre des citoyens d’une même République, qui sont inacceptables à tout point de vue. Des inégalités faites de privilèges accordés à une infime catégorie de la population, qui ne reposent sur aucune base légitime ou légale de droit, qui choquent ceux parmi nous, qui sont épris d’équité et de justice sociale. Et l’appétit venant en mangeant, ces privilégiés insatiables, dont l’objet principal de la création de leurs associations n’est fondé que sur les avantages que cela leur procure. Et tout naturellement, les bénéficiaires multiplient tout azimut la création de tels types d’associations. Et pourtant, Dieu dit clairement que tout ce qui est acquis injustement, est un bien illicite et impropre à la consommation !
Alors, ne soyons pas toutefois surpris de voir demain ou bientôt, de nouvelles créations d’associations telles que : d’anciens députés, ministres, premiers ministres ou de ceci et cela, et pourquoi pas d’anciens Chefs d’Etat, en quête de revalorisation de leur situation, etc., rien que par cupidité, pour la sauvegarde des privilèges indécents, acquis au détriment des populations démunies.
Au regard de ce que nous venons d’examiner plus haut, nous devons œuvrer inlassablement pour une unité nationale forte et non virtuelle. Pour ce faire, il nous faudrait nous appuyer davantage sur ce qui nous unit, en éliminant les barrières artificielles et subjectives au profit de liens forts et objectifs qui prévalent sur tout. Il nous faut militer avec conviction pour une nation arc-en-ciel comme le proclamait Nelson Mandela pour son pays, mais aussi pour tout le continent.
Il est indéniable que la force de tout ensemble dynamique réside fondamentalement dans son unité organique intrinsèque. Et ceci est d’autant plus valable encore dans le cas des peuples, qui n’échappent pas à cette règle générale. Voilà pourquoi nous devons tous être en quête permanente de l’unité la plus large et forte de la nation et de notre peuple. A cet effet, nous devons autant que possible écarter du chemin qui nous mène vers cette unité tant souhaitée, tout ce qui est susceptible de nous diviser et nous empêcher de la réaliser. Une nation forte, est celle dont les enfants sont tous unis dans un même élan autour de l’essentiel et de ses valeurs fondamentales. Nous devons aussi lutter de toutes nos forces contre toutes sortes de phobies, que ces associations dont il est question dans le texte, véhiculent consciemment ou inconsciemment à travers leurs organisations de type : identitaire, régionaliste, ségrégationniste, ethnique et toutes celles allant dans le même sillage.
Soyons ambitieux pour l’avenir de notre pays ! Engageons-nous à lui construire un avenir exceptionnel, pour confirmer son statut exemplaire et exceptionnel en Afrique, d’être une nation et un peuple unis dans sa diversité, afin d’être l’embryon de la future Afrique unie. Une Afrique débarrassée enfin de ses clivages ethniques antagonistes, son chauvinisme étroit et anti développement, ses guerres tribales et religieuses, etc.
“ Mboolo moy dole, xajalo moy nasaxal dole, kon and boolo lu am solola ci bepë fanna. Yalla (SAW) mo ñu jëkë diggal andando, mu tambaliko ci ñar ñu wute, mu di goor ak jigenn ngir ñu jii adina ak ay domi adma. Na ñu benno ngir dëgërël suñu and, suñu reew ak suñu askan.”
Nous estimons que ce qui est valable pour notre pays, l’est également pour toute l’Afrique dont il est partie intégrante. C’est la raison de ce qui suit.
Pensons en continental pour voir plus grand que nos micros Etats, incapables dans leur état actuel à tout point de vue, de concurrencer d’égale à égale avec les autres puissances économiques et continents. Pensons puissance, et qui dit puissance, doit penser d’abord grandeur dans l’unité et la cohésion. Faisons de nos différences respectives, des valeurs d’enrichissement mutuel, un carrefour interculturel où toutes les cultures seront d’égale dignité. Ainsi nous éviterons le jugement de valeur qui fait de nous, supérieurs aux autres, et non leurs équivalents et partenaires engagés pour mener ensemble notre pays vers le développement économique, social et culturel dans toute sa diversité. C’est un vœu certes ambitieux, mais qui n’est pas impossible, si réellement nous nous y engageons avec volonté, patriotisme et détermination indéfectible, rien pour notre pays. Faisons-en un challenge pour montrer au reste de l’Afrique, que c’est l’unique voie pour notre continent, si nous voulons parvenir à un continent fort, uni et mis sur l’orbite du développement rationnel et intégral dans tous les domaines. En vérité, rien d’utile et de pérenne ne peut être fait dans la solitude.
« Pour qu’un enfant grandisse, il faut tout un village » dit le proverbe. Par voie de conséquence, pour qu’un pays se développe, il faut l’appui et l’apport de tous ses enfants unis dans un même élan. Donc, pour que notre continent puisse se développer, il faudra arriver à son unité intrinsèque par la volonté inébranlable de tous les peules qui l’habitent.
Un tel objectif est un combat titanesque, qui appelle la jeunesse africaine tous pays confondus, de le porter à bras-le-corps pour sa réussite et parvenir enfin, à faire de chacun de nous, un citoyen africain tout simplement, comme l’est le citoyen européen ou américain. Mais pour cela, un postulat s’imposer à nous : Ecoutons-nous attentivement, parlons-nous sereinement et nous finirons par nous comprendre mutuellement, avantageusement et utilement pour nous-mêmes...
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com
Au regard des naissances intempestives d’associations de toutes sortes depuis quelques décennies déjà, je constate malheureusement de graves dérives de mauvais augure sur les objectifs visés de ces associations, parfois informelles. Et, Nous sommes arrivés à la conclusion de nos observations, qu’au Sénégal tout prétexte est valable pour créer une association, en se basant simplement sur la liberté d’association reconnue par la Constitution, même si par ailleurs, celles-ci agissent à l’encontre de la cohésion et consolidation de l’unité nationale du pays. C’est une démarche que l’on pourrait qualifier parfaitement de : « faux et usage de faux » par leurs initiateurs, dans la mesure où ces derniers ne se servent de la loi, que comme un prétexte.
Pour l’illustration de ces propos, prenons quelques exemples de types d’associations dont le but divise ou réduit plus qu’elles ne rassemblent les Sénégalais autour de l’essentiel, d’objectifs louables ou d’idées fortes de progrès, qui nous unissent davantage, pour l’intérêt général du Sénégal tout entier :
• Une association de premier degré, de type identitaire ou régionaliste, se rapportant par exemple uniquement à l’ethnie ou la région au sein d’un quartier, d’un service, de l’école ou l’université ou au plan national, etc., est une attitude et approche de courte vue, et néfaste dans le fond. Une telle association, participe plus à la division regrettable d’un peuple en des cercles concentriques isolés sans lien entre eux, et sans aucune envergure de taille. Elle ne fait pratiquement rien, qui aille concrètement dans le sens du rapprochement des citoyens entre eux. Rapprochement fort possible sur la base d’affinités, de convergences de vue autour par exemple de programme de développement économique, social et culturel au profit de tous, d’idées de progrès, d’œuvres ou d’actions humanitaires en faveur de nécessiteux, etc., avec d’autres composantes de la nation avec lesquelles elle partage l’espace national. Il est pourtant bien établi, qu’on peut parfaitement être plus proche d’un concitoyen à cause des idées en partage, de la conception ou manière de voir le monde et son évolution, qu’avec son frère de sang, d’ethnie ou de région ou religion. Ce type d’associations, d’une telle étroitesse de vue, est dangereux pour l’unité nationale. De tels genres appellent simplement les miens à se recroqueviller sur eux-mêmes, en appliquant du chauvinisme étroit et borné. Elle ferme ainsi hermétiquement, toute possibilité d’échanges féconds de cultures et d’enrichissement mutuellement avantageux avec d’autres communautés différentes d’elle. D’un autre point de vue plus global, elle procède à l’érection de frontières artificielles au sein d’un même peuple réparti en ethnies dans des régions différentes. Elle tente d’empêcher sournoisement les uns et les autres de fraterniser, de se marier entre eux, et de se fondre dans un seul et unique statut, comme dénominateur commun, à savoir considérer tous comme des citoyens sénégalais. En fait, elle veut empêcher la réalisation d’un idéal de haute valeur, qui transcande tous les clivages artificiels entre nous, et qui devrait nous unir, pour être un peuple uni, donc source de puissance.
• Une association de deuxième degré, est celle de type lobbyiste, de pression politique et économique, de chantage pour conserver des privilèges absolument indécents, etc. En toute objectivité, en quoi concrètement est-il utile pour une nation et un peuple, d’avoir une association des élus locaux ? Comme l’a si bien dit l’autre : « Au Sénégal, on a l’Association des présidents de région, des maires, des conseillers ruraux qui tous se réunissent dans une association dite union des associations des élus locaux du Sénégal (UAELS). Et de l’autre côté, les femmes élues locales se créent une association des élues locales, comme s’il existait dans l’exécution du pouvoir de l’autorité locale une différenciation selon que cette autorité est un homme ou une femme. On se demande de quoi est-ce qu’elles sont utiles ? Puisqu’il ne peut y avoir de communication au sein de ces associations, que si les membres s’identifient à un même parti politique. Ce qui n’est pas toujours le cas. En d'autres termes, les élus locaux, au lieu de s'associer pour trouver une solution à leur inefficacité dans l'exercice du pouvoir qui les a investis, ils s'adonnent sans relâche à un combat de politique politicienne, pour se maintenir au pouvoir. Cette situation est influencée en grande partie par le système de président chef de parti qui leur impose une base politique locale. Ceci, a favorisé la pratique clientéliste et l'absence de la démocratie locale. Les attentes de la politique de la décentralisation sont ainsi biaisées et créent en lieu et place un conflit entre acteurs de la dite décentralisation. » On se le rappelle. Cette union d’associations (UAELS) en bloc, s’est élevée récemment contre la réforme relative aux collectivités locales (l’Acte III de la décentralisation), non pas pour réclamer plus de démocratie en leur sein, ou bien que les collectivités locales soient davantage plus proches et au service des préoccupations des populations, mais non, c’est plutôt par cupidité pour conserver et sauvegarder, leurs intérêts et privilèges exorbitants et indécents du moment.
• Par ailleurs, à quelles fins louables ou d’utilité sociale vraiment, un pays devrait avoir besoin par nécessité absolue, d’un type d’association comme celle-ci : Association des fils, petits, descendants de…etc.? Il est clair comme l’eau de roche, que l’objectif visé par de telles associations n’est en fait rien d’autre, que de pouvoir solliciter de plus en plus des privilèges auprès de l’Etat. Privilèges qui leur sont accordés illégalement sur le dos du contribuable et au détriment des autres citoyens, qui sont tout autant aussi, nés forcément de… ? Sacré Sénégal, on y voit du tout !
Ce sont assurément, ces genres d’inégalités criardes de traitement discriminatoires entre des citoyens d’une même République, qui sont inacceptables à tout point de vue. Des inégalités faites de privilèges accordés à une infime catégorie de la population, qui ne reposent sur aucune base légitime ou légale de droit, qui choquent ceux parmi nous, qui sont épris d’équité et de justice sociale. Et l’appétit venant en mangeant, ces privilégiés insatiables, dont l’objet principal de la création de leurs associations n’est fondé que sur les avantages que cela leur procure. Et tout naturellement, les bénéficiaires multiplient tout azimut la création de tels types d’associations. Et pourtant, Dieu dit clairement que tout ce qui est acquis injustement, est un bien illicite et impropre à la consommation !
Alors, ne soyons pas toutefois surpris de voir demain ou bientôt, de nouvelles créations d’associations telles que : d’anciens députés, ministres, premiers ministres ou de ceci et cela, et pourquoi pas d’anciens Chefs d’Etat, en quête de revalorisation de leur situation, etc., rien que par cupidité, pour la sauvegarde des privilèges indécents, acquis au détriment des populations démunies.
Au regard de ce que nous venons d’examiner plus haut, nous devons œuvrer inlassablement pour une unité nationale forte et non virtuelle. Pour ce faire, il nous faudrait nous appuyer davantage sur ce qui nous unit, en éliminant les barrières artificielles et subjectives au profit de liens forts et objectifs qui prévalent sur tout. Il nous faut militer avec conviction pour une nation arc-en-ciel comme le proclamait Nelson Mandela pour son pays, mais aussi pour tout le continent.
Il est indéniable que la force de tout ensemble dynamique réside fondamentalement dans son unité organique intrinsèque. Et ceci est d’autant plus valable encore dans le cas des peuples, qui n’échappent pas à cette règle générale. Voilà pourquoi nous devons tous être en quête permanente de l’unité la plus large et forte de la nation et de notre peuple. A cet effet, nous devons autant que possible écarter du chemin qui nous mène vers cette unité tant souhaitée, tout ce qui est susceptible de nous diviser et nous empêcher de la réaliser. Une nation forte, est celle dont les enfants sont tous unis dans un même élan autour de l’essentiel et de ses valeurs fondamentales. Nous devons aussi lutter de toutes nos forces contre toutes sortes de phobies, que ces associations dont il est question dans le texte, véhiculent consciemment ou inconsciemment à travers leurs organisations de type : identitaire, régionaliste, ségrégationniste, ethnique et toutes celles allant dans le même sillage.
Soyons ambitieux pour l’avenir de notre pays ! Engageons-nous à lui construire un avenir exceptionnel, pour confirmer son statut exemplaire et exceptionnel en Afrique, d’être une nation et un peuple unis dans sa diversité, afin d’être l’embryon de la future Afrique unie. Une Afrique débarrassée enfin de ses clivages ethniques antagonistes, son chauvinisme étroit et anti développement, ses guerres tribales et religieuses, etc.
“ Mboolo moy dole, xajalo moy nasaxal dole, kon and boolo lu am solola ci bepë fanna. Yalla (SAW) mo ñu jëkë diggal andando, mu tambaliko ci ñar ñu wute, mu di goor ak jigenn ngir ñu jii adina ak ay domi adma. Na ñu benno ngir dëgërël suñu and, suñu reew ak suñu askan.”
Nous estimons que ce qui est valable pour notre pays, l’est également pour toute l’Afrique dont il est partie intégrante. C’est la raison de ce qui suit.
Pensons en continental pour voir plus grand que nos micros Etats, incapables dans leur état actuel à tout point de vue, de concurrencer d’égale à égale avec les autres puissances économiques et continents. Pensons puissance, et qui dit puissance, doit penser d’abord grandeur dans l’unité et la cohésion. Faisons de nos différences respectives, des valeurs d’enrichissement mutuel, un carrefour interculturel où toutes les cultures seront d’égale dignité. Ainsi nous éviterons le jugement de valeur qui fait de nous, supérieurs aux autres, et non leurs équivalents et partenaires engagés pour mener ensemble notre pays vers le développement économique, social et culturel dans toute sa diversité. C’est un vœu certes ambitieux, mais qui n’est pas impossible, si réellement nous nous y engageons avec volonté, patriotisme et détermination indéfectible, rien pour notre pays. Faisons-en un challenge pour montrer au reste de l’Afrique, que c’est l’unique voie pour notre continent, si nous voulons parvenir à un continent fort, uni et mis sur l’orbite du développement rationnel et intégral dans tous les domaines. En vérité, rien d’utile et de pérenne ne peut être fait dans la solitude.
« Pour qu’un enfant grandisse, il faut tout un village » dit le proverbe. Par voie de conséquence, pour qu’un pays se développe, il faut l’appui et l’apport de tous ses enfants unis dans un même élan. Donc, pour que notre continent puisse se développer, il faudra arriver à son unité intrinsèque par la volonté inébranlable de tous les peules qui l’habitent.
Un tel objectif est un combat titanesque, qui appelle la jeunesse africaine tous pays confondus, de le porter à bras-le-corps pour sa réussite et parvenir enfin, à faire de chacun de nous, un citoyen africain tout simplement, comme l’est le citoyen européen ou américain. Mais pour cela, un postulat s’imposer à nous : Ecoutons-nous attentivement, parlons-nous sereinement et nous finirons par nous comprendre mutuellement, avantageusement et utilement pour nous-mêmes...
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com