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Harcèlement dans les transports : mains aux fesses, sous la jupe... À présent, je hurle

Rédigé par leral.net le Jeudi 9 Juillet 2015 à 16:22 | | 0 commentaire(s)|

Comme quasiment toutes les filles/femmes, j’ai été victime – car oui on peut parler de "victime" dans ce cas – de harcèlement dans la rue, dans des bars, des boîtes, et même des soirées privées.
Comme quasiment toutes les filles/femmes, j’ai été victime – car oui on peut parler de "victime" dans ce cas – de harcèlement dans la rue, dans des bars, des boîtes, et même des soirées privées.


Harcèlement dans les transports : mains aux fesses, sous la jupe... À présent, je hurle
 
 
   
Puis un jour j’en ai eu assez. L’attouchement de trop. Un type a essayé de glisser la main sous ma jupe dans les escaliers du métro, je me suis retournée et je lui ai claqué une baffe d’anthologie.
 
Le type, probablement vexé, m’en a retourné une. Tout le monde me regardait, il a hurlé "cette fille est folle", défense typique des agresseurs pris la main dans le sac.
 
Je n’en avais strictement rien à faire que les gens me prennent pour une dingue, parce que dans ce cas-là, évidemment, c’est toujours la femme qui est coupable, elle tente, elle a une jupe trop courte, une démarche aguicheuse, des cheveux trop longs ou que sais-je encore.
 
Le dernier, je l'ai tapé et j'ai hurlé
 
Depuis je me défends, systématiquement. Je hurle sur le gars quitte à passer pour une dingue ou je frappe, quelle que soit la carrure de l’agresseur.
 
J’ai heureusement ou malheureusement la caractéristique de perdre tout contrôle en cas de contact non consenti. Je pers la notion du gabarit du type en face et je me transforme en Hulk avant de redescendre et de réaliser a posteriori le danger que je pouvais courir.
 
La dernière agression remonte à deux ans environ, un type m’a suivie dans ma cage d’escalier, m’a sauté dessus et a essayé de me peloter, je me suis dégagée en hurlant et je lui ai tapé dessus à coups de parapluie. Un peu ridicule mais suffisant pour le mettre en fuite.
 
J’en ai payé le prix nerveusement pendant quelques jours.
 
Il est temps d'en finir avec le harcèlement de rue
 
Je sais que mon adrénaline me permet ce genre de réactions mais que ce n’est pas le cas de toutes. Beaucoup restent paralysées, n’osant ou ne pouvant rien faire. Et, dans les grandes villes, on sait bien qu’on ne peut guère compter sur la solidarité des voyageurs dans les transports en commun ou des passants qui préfèrent passer leur chemin que de se mêler d’une histoire qui ne les regarde pas.
 
C’est pourquoi, même si je suis loin d’être favorable au principe d’une loi pour tout régir dans nos vies, je ne peux qu’approuver que le harcèlement de rue soit enfin un problème qui devienne public et qu’on prenne des mesures pour tenter de l’éviter.
 
Non, un sifflement n’est pas un compliment, non un effleurement non consenti n’est pas une preuve d’admiration.
 
  Et mesdames, en cas d’agression, n’hésitez plus à hurler si vous ne pouvez pas frapper, au moins les gens se rendront compte de ce qui se passe, le ridicule ne tue pas, peu importe qu’on vous prenne pour une folle à partir du moment où vous préservez votre intimité.

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