Les intellectuels africains, les universitaires et autres penseurs ont produit des milliers de pages vantant les mérites de l’intégration. A côté de ceux-là, d’autres ont, par la voix et dans des mélodies mielleuses, fait anticiper, à travers la danse, la joie qui naitrait de la réalisation de ces vœux pieux de Kwame Nkrumah, Cheikh Anta Diop, Gamal Abdel Naser, LéopoldSédar Senghor, Sékou Touré, Mouammar Kadhafi, Habib Bourguiba ou encore Abdoulaye Wade.
Naturellement, moins connu que ce beau monde sous d’autres cieux, Omar Pene du Sénégal n’en est pas moins un combattant infatigable de l’unité africaine. Il a, tour à tour à l’image des grands dirigeants de ce continent, chanté les bénéfices que l’Afrique pourrait récolter de la jonction de ses sous-ensembles et organisations régionales. Très tôt, le leader du « Super Diamono » a porté le combat du devenir africain. Il a ainsi rendu un vibrant hommage à tous ceux qui ont été les précurseurs de l’unité africaine.
Un répertoire panafricaniste à couper le souffle
Nous montrant que sans être divin, Cheikh Anta Diop avait vu juste tout comme son homologue Kwame Nkrumah, le Ghanéen. Citant l’exemple de la CEE en Europe, Omar Penea, à travers « Joko », dit avec les mélodies tout le bien qu’il trouvait dans cette union.
De la même manière, il a franchi les frontières pour s’offusquer de l’inertie dont a fait preuve la Ligue Arabe pendant les années d’affrontement à Beyrouth au Liban où des milliers de civils ont péri pendant que les dirigeants semblaient peu gênés par ce spectacle. Lui a demandé que les dirigeants interviennent pour qu’il n’y ait pas d’hécatombe dans ce conflit. Et « Beyrouth » de même que « Soweto », l’appel musical d’Omar pour la fin de l’Apartheid au pays de Mandela, semblait impuissant pour emmener l’Afrique à «se bouger ».
Omar Pène le pacifiste n’aura pas non plus réussi à faire taire les armes dans le continent. « Africa » dont les sonorités ont tenté de convaincre les belligérants dans les zones de conflits africains était peu rythmé pour stopper le crépitement des kalachnikovs. Alors que pour lui, le combat était plutôt dans la lutte contre les fléaux tels que la famine, les maladies ou encore le déplacement des populations fuyant les théâtres de guerre.
Quid de « Refugiés » qui prône la libre circulation des personnes et des biens ? Cela, sans que personne ne soit obligé de fuir de pays en pays à la recherche d’un havre de paix.
« Rwanda » ou l’appel à l’unité pour que Tutsis et Utus du Rwanda acceptent de cohabiter sans heurts.
Pendant quarante ans, Omar Pene, sans répit, a magnifié les maillons qui doivent cheviller la cohésion de nos sociétés. Et en guise de bonus, le voici qui regroupe bout à bout des chansons de nos meilleurs ambassadeurs dans un mélange que seuls les musiciens du « Super Diamono » savent faire pour nous gratifier de ce que nous devons faire pour exister encore si nous ne voulons pas disparaitre. Car autrement, nous serons tout simplement « warou ».*
Ousseynou Ndiaye, journaliste.
Naturellement, moins connu que ce beau monde sous d’autres cieux, Omar Pene du Sénégal n’en est pas moins un combattant infatigable de l’unité africaine. Il a, tour à tour à l’image des grands dirigeants de ce continent, chanté les bénéfices que l’Afrique pourrait récolter de la jonction de ses sous-ensembles et organisations régionales. Très tôt, le leader du « Super Diamono » a porté le combat du devenir africain. Il a ainsi rendu un vibrant hommage à tous ceux qui ont été les précurseurs de l’unité africaine.
Un répertoire panafricaniste à couper le souffle
Nous montrant que sans être divin, Cheikh Anta Diop avait vu juste tout comme son homologue Kwame Nkrumah, le Ghanéen. Citant l’exemple de la CEE en Europe, Omar Penea, à travers « Joko », dit avec les mélodies tout le bien qu’il trouvait dans cette union.
De la même manière, il a franchi les frontières pour s’offusquer de l’inertie dont a fait preuve la Ligue Arabe pendant les années d’affrontement à Beyrouth au Liban où des milliers de civils ont péri pendant que les dirigeants semblaient peu gênés par ce spectacle. Lui a demandé que les dirigeants interviennent pour qu’il n’y ait pas d’hécatombe dans ce conflit. Et « Beyrouth » de même que « Soweto », l’appel musical d’Omar pour la fin de l’Apartheid au pays de Mandela, semblait impuissant pour emmener l’Afrique à «se bouger ».
Omar Pène le pacifiste n’aura pas non plus réussi à faire taire les armes dans le continent. « Africa » dont les sonorités ont tenté de convaincre les belligérants dans les zones de conflits africains était peu rythmé pour stopper le crépitement des kalachnikovs. Alors que pour lui, le combat était plutôt dans la lutte contre les fléaux tels que la famine, les maladies ou encore le déplacement des populations fuyant les théâtres de guerre.
Quid de « Refugiés » qui prône la libre circulation des personnes et des biens ? Cela, sans que personne ne soit obligé de fuir de pays en pays à la recherche d’un havre de paix.
« Rwanda » ou l’appel à l’unité pour que Tutsis et Utus du Rwanda acceptent de cohabiter sans heurts.
Pendant quarante ans, Omar Pene, sans répit, a magnifié les maillons qui doivent cheviller la cohésion de nos sociétés. Et en guise de bonus, le voici qui regroupe bout à bout des chansons de nos meilleurs ambassadeurs dans un mélange que seuls les musiciens du « Super Diamono » savent faire pour nous gratifier de ce que nous devons faire pour exister encore si nous ne voulons pas disparaitre. Car autrement, nous serons tout simplement « warou ».*
Ousseynou Ndiaye, journaliste.