Les hommes homosexuels sont plus touchés par le virus du sida que le reste de la population adulte, révèle une étude britannique. Lundi, la revue médicale britannique the Lancet a publié sur son site le rapport intitulé « Les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes et le VIH en Afrique subsaharienne ». L’étude a été menée par l’Université d’Oxford, en Angleterre, sous la direction du Dr Adrian D. Smith. Les chercheurs se sont penchés sur toutes les études disponibles réalisées en Afrique subsaharienne sur le sida jusqu’à aujourd’hui pour analyser la propagation du virus chez les hommes homosexuels africains. Seules quatorze des 118 recherches utilisées évoquent l’homosexualité des hommes.
Alors qu’aux Etats-Unis et en Europe, les homosexuels font l’objet d’une attention particulière en matière de prévention et de traitement du sida, le phénomène a longtemps été passé sous silence sur le continent africain. Les résultats changent d’un pays à l’autre, mais il apparait que dans certaines régions, les hommes homosexuels sont dix fois plus souvent contaminés par le sida que le reste de la population adulte. Ceci peut-être expliqué par le manque de connaissances sur la transmission du virus. Dans les années 80, quand les campagnes de prévention ont débuté, l’accent a été mis sur la transmission sexuelle entre un homme et une femme et la contamination à la naissance. Le sexe anal ou oral n’est pas toujours considéré comme une pratique sexuelle puisqu’il n’y a pas de possibilité de reproduction. Beaucoup ignorent qu’il s’agit de pratiques à risque et qu’une protection est nécessaire. La prise de drogue par intraveineuse était également oubliée des campagnes de prévention. Le problème de la contamination des homosexuels a d’autant plus d’impact qu’ils ont parfois plusieurs partenaires. Certains sont mariés avec des femmes et propagent le virus sans en avoir conscience.
Les homosexuels mis à l’écart dans la plupart des pays africains
Les gays qui affichent leur orientation sexuelle subissent souvent le rejet de leur famille, des humiliations publiques ou des moqueries du personnel médical. Dans 31 pays d’Afrique subsaharienne, l’homosexualité est illégale, et elle est passible de la peine de mort dans quatre d’entre eux. Il est donc difficile d’atteindre cette population pour de la prévention ou fournir des soins. En janvier dernier, les autorités sénégalaises ont condamné neuf homosexuels militants de la lutte contre le sida à huit ans d’emprisonnement à cause de leur préférence sexuelle. Ils étaient accusés d’ « actes indécents et contre nature ». Human Rights Watch, une association de défense des droits de l’homme, avaient exprimé ses inquiétudes : ce genre de condamnations pousse les homosexuels à la clandestinité et les empêchent d’avoir accès aux soins dont ils ont besoin. Cela peut également freiner les militants qui luttent contre le sida ou les scientifiques car ils sont susceptibles d’être victimes de discriminations ou de mauvais traitements.
Dans les premières recherches sur le VIH dans les années 80, les sujets cachaient complètement leur homosexualité et il était donc difficile d’étudier leurs cas. Mais ces dernières années, des études anthropologiques ont montré que l’homosexualité existe partout en Afrique. On peut donc s’attendre à une amélioration en matière de lutte contre le sida auprès des homosexuels, malgré un bilan encore sombre. Le rapport publié préconise d’adapter les campagnes mises en place aux Etats-Unis ou en Europe auprès de la population gay à l’Afrique pour endiguer l’épidémie.
Alors qu’aux Etats-Unis et en Europe, les homosexuels font l’objet d’une attention particulière en matière de prévention et de traitement du sida, le phénomène a longtemps été passé sous silence sur le continent africain. Les résultats changent d’un pays à l’autre, mais il apparait que dans certaines régions, les hommes homosexuels sont dix fois plus souvent contaminés par le sida que le reste de la population adulte. Ceci peut-être expliqué par le manque de connaissances sur la transmission du virus. Dans les années 80, quand les campagnes de prévention ont débuté, l’accent a été mis sur la transmission sexuelle entre un homme et une femme et la contamination à la naissance. Le sexe anal ou oral n’est pas toujours considéré comme une pratique sexuelle puisqu’il n’y a pas de possibilité de reproduction. Beaucoup ignorent qu’il s’agit de pratiques à risque et qu’une protection est nécessaire. La prise de drogue par intraveineuse était également oubliée des campagnes de prévention. Le problème de la contamination des homosexuels a d’autant plus d’impact qu’ils ont parfois plusieurs partenaires. Certains sont mariés avec des femmes et propagent le virus sans en avoir conscience.
Les homosexuels mis à l’écart dans la plupart des pays africains
Les gays qui affichent leur orientation sexuelle subissent souvent le rejet de leur famille, des humiliations publiques ou des moqueries du personnel médical. Dans 31 pays d’Afrique subsaharienne, l’homosexualité est illégale, et elle est passible de la peine de mort dans quatre d’entre eux. Il est donc difficile d’atteindre cette population pour de la prévention ou fournir des soins. En janvier dernier, les autorités sénégalaises ont condamné neuf homosexuels militants de la lutte contre le sida à huit ans d’emprisonnement à cause de leur préférence sexuelle. Ils étaient accusés d’ « actes indécents et contre nature ». Human Rights Watch, une association de défense des droits de l’homme, avaient exprimé ses inquiétudes : ce genre de condamnations pousse les homosexuels à la clandestinité et les empêchent d’avoir accès aux soins dont ils ont besoin. Cela peut également freiner les militants qui luttent contre le sida ou les scientifiques car ils sont susceptibles d’être victimes de discriminations ou de mauvais traitements.
Dans les premières recherches sur le VIH dans les années 80, les sujets cachaient complètement leur homosexualité et il était donc difficile d’étudier leurs cas. Mais ces dernières années, des études anthropologiques ont montré que l’homosexualité existe partout en Afrique. On peut donc s’attendre à une amélioration en matière de lutte contre le sida auprès des homosexuels, malgré un bilan encore sombre. Le rapport publié préconise d’adapter les campagnes mises en place aux Etats-Unis ou en Europe auprès de la population gay à l’Afrique pour endiguer l’épidémie.