«On assiste à une escalade financière en se demandant où cela peut bien finir», souligne d'emblée Abdoul Aziz Sané, économiste, spécialiste des questions sportives. «C'est exactement ce qui s'était passé dans la sphère financière, il y a quelques années. Il y avait des signes évidents de crise et tout le monde les connaissait. Mais on n'en a pas tenu compte parce que le crédit était facile. Dans le cas de la lutte, les signaux de danger sont là, mais personne ne semble se tracasser à leur sujet», explique l'économiste.
Face à cette analyse, on est en droit de se demander ce qui se passera si cette discipline très prisée au Sénégal s'effondre à cause de cela. Surtout que, sans les nommer, l'économiste semble viser les promoteurs, le Comité national de gestion (Cng) de lutte et les managers qui ne soucient nullement des critiques des autres composantes de la lutte. Car, il prévient que la crise économique risque d'astreindre les sponsors à se retirer au fil des saisons.
l'économiste affirme ainsi que «la marge publicitaire au Sénégal n'est pas large et les études le prouvent. Vous avez aujourd'hui dans la lutte deux grandes sociétés : Orange et Tigo. Ces dernières ne vont pas mettre chacune plus d'un demi-milliard dans la lutte. Et demain, si l'une d'elles se retirait comme l'ont déjà fait de sponsors tels que Marlboro, L&M, Shell et récemment Axa-Assurances, les Biscuiteries Wehbé et autres, la lutte connaîtrait sa plus grande crise jamais vécue».
L'économiste de dire que cela va aussi profondément toucher les jeunes lutteurs. Et par ricochet, les écuries vont commencer à souffrir de ce manque de combats qui va affecter d'autres lutteurs. «Au final, explique-t-il, si cette inflation ou flambée des cachets a un impact direct sur ce sport de combat, il y a réellement des raisons de s'inquiéter à moyen et long terme. Cela, compte tenu des nombreuses agressions qui vont suivre dans Dakar et sa banlieue où la quasi-totalité des lutteurs résident».
En guise de conseil, l'expert financier demande au président du Comité national de gestion de lutte de mettre en place des mesures de contrôle et d'inciter tous les promoteurs à s'aligner sur un barème en fonction des combat et des lutteurs. Cela, pour éviter une crise majeure de la lutte qui se profile à l'horizon. Surtout que la lutte ne tourne qu'autour d'une vingtaine de lutteurs, au moment où plus de six mille (6000) licenciés sont répertoriés.
Mbaye Jacque Diop
Source Le Populaire
Face à cette analyse, on est en droit de se demander ce qui se passera si cette discipline très prisée au Sénégal s'effondre à cause de cela. Surtout que, sans les nommer, l'économiste semble viser les promoteurs, le Comité national de gestion (Cng) de lutte et les managers qui ne soucient nullement des critiques des autres composantes de la lutte. Car, il prévient que la crise économique risque d'astreindre les sponsors à se retirer au fil des saisons.
l'économiste affirme ainsi que «la marge publicitaire au Sénégal n'est pas large et les études le prouvent. Vous avez aujourd'hui dans la lutte deux grandes sociétés : Orange et Tigo. Ces dernières ne vont pas mettre chacune plus d'un demi-milliard dans la lutte. Et demain, si l'une d'elles se retirait comme l'ont déjà fait de sponsors tels que Marlboro, L&M, Shell et récemment Axa-Assurances, les Biscuiteries Wehbé et autres, la lutte connaîtrait sa plus grande crise jamais vécue».
L'économiste de dire que cela va aussi profondément toucher les jeunes lutteurs. Et par ricochet, les écuries vont commencer à souffrir de ce manque de combats qui va affecter d'autres lutteurs. «Au final, explique-t-il, si cette inflation ou flambée des cachets a un impact direct sur ce sport de combat, il y a réellement des raisons de s'inquiéter à moyen et long terme. Cela, compte tenu des nombreuses agressions qui vont suivre dans Dakar et sa banlieue où la quasi-totalité des lutteurs résident».
En guise de conseil, l'expert financier demande au président du Comité national de gestion de lutte de mettre en place des mesures de contrôle et d'inciter tous les promoteurs à s'aligner sur un barème en fonction des combat et des lutteurs. Cela, pour éviter une crise majeure de la lutte qui se profile à l'horizon. Surtout que la lutte ne tourne qu'autour d'une vingtaine de lutteurs, au moment où plus de six mille (6000) licenciés sont répertoriés.
Mbaye Jacque Diop
Source Le Populaire