De 16h à 21h 45mn. Pendant près de 6 tours d’horloge, le président du conseil de surveillance de l’Anoci et le directeur exécutif de cette agence ont affronté le feu roulant des questions des députés et sénateurs. De Doudou Wade à El Hadji Diouf en passant par Mously Diakhaté, Imam Mbaye Niang, Ndèye Fatou Touré, Fatou Aïdara…, ils sont revenus sur le financement et l’exécution des travaux de l’Anoci. Mais certains d’entre eux se sont livrés à des écarts de langages indignes d’une représentation parlementaire.
Injures publiques à l’Assemblée nationale
La séance d’explications des responsables de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci), hier, devant l’inter- commission des Lois et des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat, a permis de découvrir une face hideuse des Parlementaires. Pourtant, les interventions des élus se déroulaient normalement jusqu’à ce que Me El Hadji Diouf prenne la parole pour interpeller Karim Wade et Abdoulaye Baldé sur l’utilisation et l’utilité du bateau Msc Musica qui a été loué pour héberger des hôtes. Mais, son intervention est entrecoupée par les chahuts et autres quolibets de Fatou Younouss Aïdara. A cette dernière, El Hadji Diouf demande d’écouter gentiment, tout en la traitant d’analphabète. «Diangoo, Diongoo», lui lance-t-elle. Piquée au vif par cette remarque de Me El Hadji Diouf, Fatou Younouss Aïdara a répliqué en balançant des insanités, allant jusqu’à insulter de mère son collègue. «Sa y… moo diangoul.» Attaque suivie d’un commentaire injurieux. Des mots qui ont volé très bas et qui ont refroidi toute l’assistance. «C’est moi que tu insultes de mère», interroge Me Diouf, visiblement hors de lui, d’après les confidences de députés qui ont pris par aux travaux. Loin de se limiter à un constat, Me Diouf embouche une trompette d’injures plus vulgaires que celle de Fatou Younouss Aïdara. La réplique dépasse même les injures reçues. Le député formule ainsi une phrase avec l’utilisation de mots au bas des pâquerettes. Des injures d’anthologie que la morale interdit même de rapporter. Il a même fallu quelques minutes pour assainir l’atmosphère polluée par ces insanités.
Blocage de la séance
Outre cet épisode qui a ému Karim Wade et les autres personnalités présentes, la députée Gnagna Touré s’est aussi illustrée dans la perturbation des interventions de l’opposition, tout comme Woré Sarr. Un autre incident qui a aussi marqué la séance d’explications, au point de valoir son interruption durant une dizaine de minutes, c’est la passe d’armes entre le bouillant El Hadji Diouf et le Président du Groupe parlementaire libéral et démocratique, Doudou Wade. Alors qu’on devait ouvrir la seconde liste des orateurs, des députés libéraux ont voulu que Doudou Wade parle seul, au nom de tous les membres du groupe. «Jamais !», s’est interposé El Hadji Diouf qui a refusé la formule. Devant l’insistance de Doudou Wade et de Alé Lô qui présidait la séance, Me Diouf se tient debout et s’est emparé du micro. «Si je ne parle pas, Doudou Wade n’aura pas la parole. Je suis membre à part entière de la commission, personne ne va parler à ma place. Vous voulez me mettre à l’écart parce que ce que je dis dérange», insiste-t-il. Les maintes tentatives de le faire revenir sur sa décision sont restées vaines. Et une situation indescriptible de s’installer. La pugnacité de El Hadji Diouf finit par faire plier Alé Lô qui se résout finalement à lui accorder des minutes d’intervention. Et la séance suit son cours durant plus de 6 heures. Le tonitruant député a néanmoins félicité Karim Wade avant de le mettre en garde contre son entourage qui, selon lui, ne fait que l’induire en erreur.
«Nous sommes prêts à nous soumettre à tous les audits»
Les explications de Karim et Baldé n’ont pas convaincu les élus de l’opposition. Et ils n’ont pas manqué de le dire à la sortie de la salle. Des élus comme Mously Diakhaté, Ndèye Fatou Touré et Imam Mbaye Niang ont été moins tendres avec le fils du président de la République. Même si certains d’entre eux l’ont également félicité. Tout comme la plupart des députés et sénateurs libéraux qui ont, comme d’habitude, salué le travail de titan abattu par Karim Wade. Ce dernier a, pour sa part, réaffirmé sa volonté de se soumettre à tous les audits qui pourraient s’intéresser à l’Anoci.
Source: L'observateur
Injures publiques à l’Assemblée nationale
La séance d’explications des responsables de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci), hier, devant l’inter- commission des Lois et des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat, a permis de découvrir une face hideuse des Parlementaires. Pourtant, les interventions des élus se déroulaient normalement jusqu’à ce que Me El Hadji Diouf prenne la parole pour interpeller Karim Wade et Abdoulaye Baldé sur l’utilisation et l’utilité du bateau Msc Musica qui a été loué pour héberger des hôtes. Mais, son intervention est entrecoupée par les chahuts et autres quolibets de Fatou Younouss Aïdara. A cette dernière, El Hadji Diouf demande d’écouter gentiment, tout en la traitant d’analphabète. «Diangoo, Diongoo», lui lance-t-elle. Piquée au vif par cette remarque de Me El Hadji Diouf, Fatou Younouss Aïdara a répliqué en balançant des insanités, allant jusqu’à insulter de mère son collègue. «Sa y… moo diangoul.» Attaque suivie d’un commentaire injurieux. Des mots qui ont volé très bas et qui ont refroidi toute l’assistance. «C’est moi que tu insultes de mère», interroge Me Diouf, visiblement hors de lui, d’après les confidences de députés qui ont pris par aux travaux. Loin de se limiter à un constat, Me Diouf embouche une trompette d’injures plus vulgaires que celle de Fatou Younouss Aïdara. La réplique dépasse même les injures reçues. Le député formule ainsi une phrase avec l’utilisation de mots au bas des pâquerettes. Des injures d’anthologie que la morale interdit même de rapporter. Il a même fallu quelques minutes pour assainir l’atmosphère polluée par ces insanités.
Blocage de la séance
Outre cet épisode qui a ému Karim Wade et les autres personnalités présentes, la députée Gnagna Touré s’est aussi illustrée dans la perturbation des interventions de l’opposition, tout comme Woré Sarr. Un autre incident qui a aussi marqué la séance d’explications, au point de valoir son interruption durant une dizaine de minutes, c’est la passe d’armes entre le bouillant El Hadji Diouf et le Président du Groupe parlementaire libéral et démocratique, Doudou Wade. Alors qu’on devait ouvrir la seconde liste des orateurs, des députés libéraux ont voulu que Doudou Wade parle seul, au nom de tous les membres du groupe. «Jamais !», s’est interposé El Hadji Diouf qui a refusé la formule. Devant l’insistance de Doudou Wade et de Alé Lô qui présidait la séance, Me Diouf se tient debout et s’est emparé du micro. «Si je ne parle pas, Doudou Wade n’aura pas la parole. Je suis membre à part entière de la commission, personne ne va parler à ma place. Vous voulez me mettre à l’écart parce que ce que je dis dérange», insiste-t-il. Les maintes tentatives de le faire revenir sur sa décision sont restées vaines. Et une situation indescriptible de s’installer. La pugnacité de El Hadji Diouf finit par faire plier Alé Lô qui se résout finalement à lui accorder des minutes d’intervention. Et la séance suit son cours durant plus de 6 heures. Le tonitruant député a néanmoins félicité Karim Wade avant de le mettre en garde contre son entourage qui, selon lui, ne fait que l’induire en erreur.
«Nous sommes prêts à nous soumettre à tous les audits»
Les explications de Karim et Baldé n’ont pas convaincu les élus de l’opposition. Et ils n’ont pas manqué de le dire à la sortie de la salle. Des élus comme Mously Diakhaté, Ndèye Fatou Touré et Imam Mbaye Niang ont été moins tendres avec le fils du président de la République. Même si certains d’entre eux l’ont également félicité. Tout comme la plupart des députés et sénateurs libéraux qui ont, comme d’habitude, salué le travail de titan abattu par Karim Wade. Ce dernier a, pour sa part, réaffirmé sa volonté de se soumettre à tous les audits qui pourraient s’intéresser à l’Anoci.
Source: L'observateur