Pour Ibrahima Diagne, non seulement ce dernier se gargarise partout pour dire que son épouse étant l’assistante du Premier ministre, rien ne pourra plus lui arriver à la tête de la Cciad, où il a déjà passé deux ans de mandat usurpé. Mais aussi, sous peu, le bras de fer judiciaire les opposant sera frappé rangé dans le tiroir des affaires prescrites.
Actusen.com : Où en êtes-vous avec le contentieux vous opposant au président sortant de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) autour des élections consulaires de 2010 ?
Ibrahima Diagne : Ce qui se passe autour de ces élections consulaires se passe de commentaire, parce que connu de toutes et tous. Celui qui fait office de président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) et qui n’est ni plus ni moins qu’un usurpateur, doit se sentir dans les habits d’un surhomme. Car voilà un homme, qui coupable de fraudes aussi gravissimes que surréalistes, continue de présider aux destinées d’une institution aussi cruciale que la Chambre de commerce. Tout est parti de notre plainte contre X auprès du Procureur de la République et relative aux centaines de fausses procurations utilisées par nos adversaires, lors des élections consulaires. La suite, tout le monde la connaît. Le doyen des juges d’instructions près le Tribunal régional de Dakar a, sur la base des conclusions de l’enquête de la Division des investigations Criminelles, inculpé le Monsieur-là qui s’identifie comme un président, ses 1er et le 2nd vice-présidents, Dame N’diaye et Abdoulaye Sow, (ce dernier est mouillé dans un autre dossier de détournement de fonds de la Fédération nationale des forestiers du Sénégal) sous les chefs de faux et usage de faux en écritures privées et dans des documents administratifs, de complicité de ces délits et d’atteinte à la sincérité d’un scrutin.
Depuis lors, rien n’a bougé, dans ce dossier, pour une inculpation qui date du 22 mars 2011. Mais ce que je trouve scandaleux, c’est que des amis, qui se sont constitués en association de malfaiteurs et ont usurpé les cachets et signatures de commissaires de Police, puissent continuer à vaquer librement à leurs occupations. Je n’invente rien, parce que c’est la Police scientifique qui a découvert, après examen et comparaison des cachets mis en cause, que les cachets de la police de Bel air, ayant servi à authentifier les procurations utilisées lors des élections, sont des contrefaçons. Autre chose : celui qui prétend être le président de la Chambre de commerce et ses acolytes ont ressuscité des morts à qui ils ont fait voter, par le biais de tiers. Tout comme ces operateurs économiques incarcérés à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss ont effectué la même prouesse.
N’est-ce pas l’affaire avait atterri respectivement à la Cour d’Appel de Dakar et la Cour suprême ?
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le candidat à sa propre succession a été débouté trois fois de suite. D’abord, par le Tribunal de première instance ; ensuite, par la Cour d’appel de Dakar et enfin, par la Cour suprême. Mieux, celle-ci a, dans son Arrêt du 8 Décembre 2011, dit clairement que "Mr Niang qui a acquis son élection de manière irrégulière ne doit plus exercer son mandat usurpé. Malheureusement, non seulement, il continue de diriger la Cciad. Mais aussi, sous peu, le bras de fer qui nous oppose sera frappé du sceau de la prescription. Et pour cela, il a simplement introduit un rabat d’arrêt auprès de la Cour suprême, histoire de demander aux magistrats de revenir sur l’arrêt qu’ils ont rendu en 2011, concernant les élections. Du jamais vu ! J’apprécie la compétence de nos magistrats qui ont fini de montrer leurs preuves aussi bien au Sénégal qu’à l’extérieur de nos frontières.
J’ai une grande estime pour nos juridictions qui font partie des meilleures du monde ; je demande également qu’aucun privilège ne me soit accordé, dans ce bras de fer m’opposant à celui qui fait office de président de la Cciad ; mais j’implore Dame justice à vider définitivement ce contentieux. D’autant que l’institution est bloquée ; et en tant que vice-président de l’équipe sortante, je sais de quoi je parle. Aujourd’hui, certains foras sont inondés, il n’y a point d’orientations pour permettre à certains acteurs du Secteur privé de trouver des repères, les leviers de la création de richesses sont bloqués…
Pourtant, le président de la République ne cesse de fredonner le refrain, selon lequel c’est la fin de l’impunité au Sénégal…
Nous attendions du président de la République que la rupture, dont il parle, et à laquelle nous croyons, débute au moins dans ce dossier. Car c’est comme si on assiste à une caution de l’impunité. La preuve, celui qui se fait passer pour le président de la Cciad bombe aujourd’hui le torse et se gargarise partout que son épouse est l’assistante du Premier ministre, Abdoul Mbaye. Et qu’à ce titre, rien ne saurait plus lui arriver. S’il avait raison, ce serait extrêmement grave pour notre pays. Bientôt, il fera trois ans de mandat usurpé sur un total de cinq ans. Pire, quand il rentrait dans l’institution consulaire, où il a passé 38 ans, la plupart des acteurs du Secteur privé, n’étaient pas encore nés.
Sous le défunt régime, l’ancien ministre du Commerce, Amadou Niang, très ami à celui qui se targue d’être président de la Chambre, avait tout fait pour maintenir ce dernier à son poste. Et ce, en usant de toutes sortes d’astuces. D’ailleurs, dans la cascade de fraudes ayant entaché la sincérité du scrutin, même le prédécesseur de Mata Sy Diallo devrait être inquiété. Car c’est lui qui avait tout cautionné et avait demandé à l’actuel gouverneur d’installer l’actuelle équipe. En dépit des délits graves commis par cette association de malfaiteurs. Aujourd’hui, partout dans le monde, c’est seulement au Sénégal où l’on voit une institution, de surcroît dirigeante de l’Union des Chambres de commerce, ne jamais recevoir un corps de contrôle comme l’Inspection générale d’Etat, la Cour des comptes, auditer la gestion d’un homme qui, depuis 38 ans, fait de parler tristement de lui.
Quand certains disent, à tort ou à raison, que Lamine Niang est désormais un membre de l’Alliance pour la République, qu’est-ce que cela vous fait ?
Cela ne saurait guère me surprendre. Car l’homme en est capable. Et pour rester inamovible à la tête de l’institution, où il est depuis 1974 comme secrétaire général, et depuis 1991 président, soit 21 ans et, voudrait ajouter 5 ans de plus à ce record avec déjà 2 ans de mandat usurpé, il s’est ligué respectivement avec Feu le président Léopold Sédar Senghor, son successeur Abdou Diouf, le président Me Abdoulaye Wade et aujourd’hui, peut-être, Macky Sall. Pour arriver à ses fins, il a cette carapace. Parce qu’il a été serviteur zélé du Président Abdou Diouf, a eu à flirter avec l'Alliance des forces du Progrès(AFP) de Moustapha Niasse, avant d’être le Baay Fall du Wadisme triomphant. Je n’invente rien, parce que tout le monde se souviendra de ce 14 juillet 2011 de la honte où, sous la tente de l'hôtel des Almadies, cet homme-là disait à l’endroit de Me Wade qui rencontrait l'ensemble des élus locaux de sa mouvance, je le cite : «vous êtes le démocrate que notre pays attendait, ce que vous avez fait personne ne pourra faire plus, vous êtes un visionnaire, vous êtes un don du ciel..........).
Propos recueillis par Mariama Dianké Diédhiou actusen.com
Actusen.com : Où en êtes-vous avec le contentieux vous opposant au président sortant de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) autour des élections consulaires de 2010 ?
Ibrahima Diagne : Ce qui se passe autour de ces élections consulaires se passe de commentaire, parce que connu de toutes et tous. Celui qui fait office de président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) et qui n’est ni plus ni moins qu’un usurpateur, doit se sentir dans les habits d’un surhomme. Car voilà un homme, qui coupable de fraudes aussi gravissimes que surréalistes, continue de présider aux destinées d’une institution aussi cruciale que la Chambre de commerce. Tout est parti de notre plainte contre X auprès du Procureur de la République et relative aux centaines de fausses procurations utilisées par nos adversaires, lors des élections consulaires. La suite, tout le monde la connaît. Le doyen des juges d’instructions près le Tribunal régional de Dakar a, sur la base des conclusions de l’enquête de la Division des investigations Criminelles, inculpé le Monsieur-là qui s’identifie comme un président, ses 1er et le 2nd vice-présidents, Dame N’diaye et Abdoulaye Sow, (ce dernier est mouillé dans un autre dossier de détournement de fonds de la Fédération nationale des forestiers du Sénégal) sous les chefs de faux et usage de faux en écritures privées et dans des documents administratifs, de complicité de ces délits et d’atteinte à la sincérité d’un scrutin.
Depuis lors, rien n’a bougé, dans ce dossier, pour une inculpation qui date du 22 mars 2011. Mais ce que je trouve scandaleux, c’est que des amis, qui se sont constitués en association de malfaiteurs et ont usurpé les cachets et signatures de commissaires de Police, puissent continuer à vaquer librement à leurs occupations. Je n’invente rien, parce que c’est la Police scientifique qui a découvert, après examen et comparaison des cachets mis en cause, que les cachets de la police de Bel air, ayant servi à authentifier les procurations utilisées lors des élections, sont des contrefaçons. Autre chose : celui qui prétend être le président de la Chambre de commerce et ses acolytes ont ressuscité des morts à qui ils ont fait voter, par le biais de tiers. Tout comme ces operateurs économiques incarcérés à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss ont effectué la même prouesse.
N’est-ce pas l’affaire avait atterri respectivement à la Cour d’Appel de Dakar et la Cour suprême ?
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le candidat à sa propre succession a été débouté trois fois de suite. D’abord, par le Tribunal de première instance ; ensuite, par la Cour d’appel de Dakar et enfin, par la Cour suprême. Mieux, celle-ci a, dans son Arrêt du 8 Décembre 2011, dit clairement que "Mr Niang qui a acquis son élection de manière irrégulière ne doit plus exercer son mandat usurpé. Malheureusement, non seulement, il continue de diriger la Cciad. Mais aussi, sous peu, le bras de fer qui nous oppose sera frappé du sceau de la prescription. Et pour cela, il a simplement introduit un rabat d’arrêt auprès de la Cour suprême, histoire de demander aux magistrats de revenir sur l’arrêt qu’ils ont rendu en 2011, concernant les élections. Du jamais vu ! J’apprécie la compétence de nos magistrats qui ont fini de montrer leurs preuves aussi bien au Sénégal qu’à l’extérieur de nos frontières.
J’ai une grande estime pour nos juridictions qui font partie des meilleures du monde ; je demande également qu’aucun privilège ne me soit accordé, dans ce bras de fer m’opposant à celui qui fait office de président de la Cciad ; mais j’implore Dame justice à vider définitivement ce contentieux. D’autant que l’institution est bloquée ; et en tant que vice-président de l’équipe sortante, je sais de quoi je parle. Aujourd’hui, certains foras sont inondés, il n’y a point d’orientations pour permettre à certains acteurs du Secteur privé de trouver des repères, les leviers de la création de richesses sont bloqués…
Pourtant, le président de la République ne cesse de fredonner le refrain, selon lequel c’est la fin de l’impunité au Sénégal…
Nous attendions du président de la République que la rupture, dont il parle, et à laquelle nous croyons, débute au moins dans ce dossier. Car c’est comme si on assiste à une caution de l’impunité. La preuve, celui qui se fait passer pour le président de la Cciad bombe aujourd’hui le torse et se gargarise partout que son épouse est l’assistante du Premier ministre, Abdoul Mbaye. Et qu’à ce titre, rien ne saurait plus lui arriver. S’il avait raison, ce serait extrêmement grave pour notre pays. Bientôt, il fera trois ans de mandat usurpé sur un total de cinq ans. Pire, quand il rentrait dans l’institution consulaire, où il a passé 38 ans, la plupart des acteurs du Secteur privé, n’étaient pas encore nés.
Sous le défunt régime, l’ancien ministre du Commerce, Amadou Niang, très ami à celui qui se targue d’être président de la Chambre, avait tout fait pour maintenir ce dernier à son poste. Et ce, en usant de toutes sortes d’astuces. D’ailleurs, dans la cascade de fraudes ayant entaché la sincérité du scrutin, même le prédécesseur de Mata Sy Diallo devrait être inquiété. Car c’est lui qui avait tout cautionné et avait demandé à l’actuel gouverneur d’installer l’actuelle équipe. En dépit des délits graves commis par cette association de malfaiteurs. Aujourd’hui, partout dans le monde, c’est seulement au Sénégal où l’on voit une institution, de surcroît dirigeante de l’Union des Chambres de commerce, ne jamais recevoir un corps de contrôle comme l’Inspection générale d’Etat, la Cour des comptes, auditer la gestion d’un homme qui, depuis 38 ans, fait de parler tristement de lui.
Quand certains disent, à tort ou à raison, que Lamine Niang est désormais un membre de l’Alliance pour la République, qu’est-ce que cela vous fait ?
Cela ne saurait guère me surprendre. Car l’homme en est capable. Et pour rester inamovible à la tête de l’institution, où il est depuis 1974 comme secrétaire général, et depuis 1991 président, soit 21 ans et, voudrait ajouter 5 ans de plus à ce record avec déjà 2 ans de mandat usurpé, il s’est ligué respectivement avec Feu le président Léopold Sédar Senghor, son successeur Abdou Diouf, le président Me Abdoulaye Wade et aujourd’hui, peut-être, Macky Sall. Pour arriver à ses fins, il a cette carapace. Parce qu’il a été serviteur zélé du Président Abdou Diouf, a eu à flirter avec l'Alliance des forces du Progrès(AFP) de Moustapha Niasse, avant d’être le Baay Fall du Wadisme triomphant. Je n’invente rien, parce que tout le monde se souviendra de ce 14 juillet 2011 de la honte où, sous la tente de l'hôtel des Almadies, cet homme-là disait à l’endroit de Me Wade qui rencontrait l'ensemble des élus locaux de sa mouvance, je le cite : «vous êtes le démocrate que notre pays attendait, ce que vous avez fait personne ne pourra faire plus, vous êtes un visionnaire, vous êtes un don du ciel..........).
Propos recueillis par Mariama Dianké Diédhiou actusen.com