Le Messager : Monsieur le Directeur, comment avez-vous vécu, le Congrès d’investiture de votre candidat, Me Abdoulaye Wade ?
El Hadj Alioune Diouf : De fort belle manière car cela correspond à une nouvelle façon de faire de la politique en associant le maximum de responsables dans la prise de décision surtout que la grande salle du Bureau politique a refusé du monde. Tous les délégués ont participé de manière démocratique ; chacun s’est exprimé et le bureau politique a entériné la candidature. De plus, il n’y a pas eu d’autres candidatures déclarées. Cette unanimité touchante du président me semble traduire les 2 principes sur lesquels il a fondé sa démarche politique à savoir la liberté et la démocratie. Nous l’avons choisi librement et de la manière la plus démocratique. Ce fut un moment inoubliable. Le lendemain, au cours du congrès, il y a eu une participation large avec plus de 100000 personnes et l’après midi, le meeting a pris des allures très populaires.
Parallèlement, le M23 tenait un meeting simultanément ?
Ils avaient le droit d’organiser leur rencontre mais cela me parait prétentieux de parler de congrès du peuple. Le peuple était en majorité avec nous. Doit-on parler de majorité en écartant le plus grand nombre ? Je pense que nous avions le congrès du vrai peuple car nous avions notre monde à nous et eux, ils avaient leur monde à eux.
La violence politique a subitement fait irruption sur la scène. Quelle est la lecture que vous en faites ?
Je condamne la violence de la manière la plus sérieuse. J’ai la chance depuis que j’ai mis sur pied, le mouvement « Engagement démocratique » de lancer un appel public contre la violence dans les arènes de lutte comme dans l’arène politique. Ce qui s’est passé est donc intolérable et regrettable. La politique, c’est le triomphe de la clarté dans le discours, l’argument, la presse libre qui ne verse pas dans la violence et qui ne fait pas l’apologie des pyromanes.
Concrètement, que pensez-vous de l’affaire Barthélémy Dias ?
Je ne pense pas qu’il y ait eu agression surtout au vu des images. Quelle que soit, l’attitude des nervis, il y a manifestement disproportion entre les armes utilisées. Il faut donc sanctionner les détenteurs d’armes car il n’y a pas eu de sommations. On ne peut donc pas invoquer la légitime défense.
Il semblerait que l’unité au sein de Benno est irrémédiablement enterrée. Qu’en pensez-vous ?
Je suis surpris non pas par la mésentente entre Tanor et Niasse mais par les responsables de Benno qui ont fait les assises. Ils n’ont pas adhéré à l’esprit et c’est le comble de l’inconséquence. Ils étaient au chevet de leurs propres ambitions. Avec le Sopi, on avait une ambition collective et ce n’est pas le cas pour l’opposition. Pour gouverner le Sénégal, il faut une ambition collective, un programme politique qui réponde aux aspirations du peuple. Benno, ce n’est pas une ligne politique claire mais des idées venues de la diaspora, des intellectuels mais aussi des partis. Me Wade a répondu depuis 10 ans à travers l’éducation, la santé, les infrastructures structurantes de dernière génération, des aéroports de classe internationale. Cela montre le degré des réalisations et avec 50 milliards, une ville comme Thiès, aurait pu connaître un développement plus important.
Que faire pour déboulonner Idrissa Seck ?
Pour ma part, j’assiste à toutes les manifestations, invité ou pas car l’unité se passe sur le terrain. Le meilleur moyen d’adhérer à cette philosophie, c’est de le faire sur le terrain et non de créer des tendances. Le meilleur moyen de combattre Idrissa Seck, c’est de lui opposer un vrai Thiessois sinon, le réflexe de « Bagne Kate » ressurgit. Idrissa Seck n’est mu que par une ambition individuelle. Les Thiessois espèrent et comptent sur moi pour relever les défis consistant à faire de la région, la locomotive et le poumon du développement de ce pays. Sur 144000 inscrits à Thiès, 55% d’entre eux n’ont pas voté en 2007. Mon ambition est de faire revenir les frustrés, les indécis.
Propos Recueillis par Ibrahima Diop
Vendredi 30 Décembre 2011
© lemessagersn. Info
El Hadj Alioune Diouf : De fort belle manière car cela correspond à une nouvelle façon de faire de la politique en associant le maximum de responsables dans la prise de décision surtout que la grande salle du Bureau politique a refusé du monde. Tous les délégués ont participé de manière démocratique ; chacun s’est exprimé et le bureau politique a entériné la candidature. De plus, il n’y a pas eu d’autres candidatures déclarées. Cette unanimité touchante du président me semble traduire les 2 principes sur lesquels il a fondé sa démarche politique à savoir la liberté et la démocratie. Nous l’avons choisi librement et de la manière la plus démocratique. Ce fut un moment inoubliable. Le lendemain, au cours du congrès, il y a eu une participation large avec plus de 100000 personnes et l’après midi, le meeting a pris des allures très populaires.
Parallèlement, le M23 tenait un meeting simultanément ?
Ils avaient le droit d’organiser leur rencontre mais cela me parait prétentieux de parler de congrès du peuple. Le peuple était en majorité avec nous. Doit-on parler de majorité en écartant le plus grand nombre ? Je pense que nous avions le congrès du vrai peuple car nous avions notre monde à nous et eux, ils avaient leur monde à eux.
La violence politique a subitement fait irruption sur la scène. Quelle est la lecture que vous en faites ?
Je condamne la violence de la manière la plus sérieuse. J’ai la chance depuis que j’ai mis sur pied, le mouvement « Engagement démocratique » de lancer un appel public contre la violence dans les arènes de lutte comme dans l’arène politique. Ce qui s’est passé est donc intolérable et regrettable. La politique, c’est le triomphe de la clarté dans le discours, l’argument, la presse libre qui ne verse pas dans la violence et qui ne fait pas l’apologie des pyromanes.
Concrètement, que pensez-vous de l’affaire Barthélémy Dias ?
Je ne pense pas qu’il y ait eu agression surtout au vu des images. Quelle que soit, l’attitude des nervis, il y a manifestement disproportion entre les armes utilisées. Il faut donc sanctionner les détenteurs d’armes car il n’y a pas eu de sommations. On ne peut donc pas invoquer la légitime défense.
Il semblerait que l’unité au sein de Benno est irrémédiablement enterrée. Qu’en pensez-vous ?
Je suis surpris non pas par la mésentente entre Tanor et Niasse mais par les responsables de Benno qui ont fait les assises. Ils n’ont pas adhéré à l’esprit et c’est le comble de l’inconséquence. Ils étaient au chevet de leurs propres ambitions. Avec le Sopi, on avait une ambition collective et ce n’est pas le cas pour l’opposition. Pour gouverner le Sénégal, il faut une ambition collective, un programme politique qui réponde aux aspirations du peuple. Benno, ce n’est pas une ligne politique claire mais des idées venues de la diaspora, des intellectuels mais aussi des partis. Me Wade a répondu depuis 10 ans à travers l’éducation, la santé, les infrastructures structurantes de dernière génération, des aéroports de classe internationale. Cela montre le degré des réalisations et avec 50 milliards, une ville comme Thiès, aurait pu connaître un développement plus important.
Que faire pour déboulonner Idrissa Seck ?
Pour ma part, j’assiste à toutes les manifestations, invité ou pas car l’unité se passe sur le terrain. Le meilleur moyen d’adhérer à cette philosophie, c’est de le faire sur le terrain et non de créer des tendances. Le meilleur moyen de combattre Idrissa Seck, c’est de lui opposer un vrai Thiessois sinon, le réflexe de « Bagne Kate » ressurgit. Idrissa Seck n’est mu que par une ambition individuelle. Les Thiessois espèrent et comptent sur moi pour relever les défis consistant à faire de la région, la locomotive et le poumon du développement de ce pays. Sur 144000 inscrits à Thiès, 55% d’entre eux n’ont pas voté en 2007. Mon ambition est de faire revenir les frustrés, les indécis.
Propos Recueillis par Ibrahima Diop
Vendredi 30 Décembre 2011
© lemessagersn. Info