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Lundi 20 Mars 2023

Il a été jugé ce lundi : Sitor Ndour risque 10 ans de réclusion criminelle


Le ministère public n’a pas été clément avec Sitor Ndour, poursuivi pour viol par son employée de maison, âgée de seulement 17 ans. Devant la Chambre criminelle, ce matin, la parquetière a demandé au président de déclarer l’accusé coupable des faits qui lui sont reprochés. Pour la répression, elle a requis 10 ans de réclusion criminelle.



Pour justifier son réquisitoire, elle a commencé par relever la constance des déclarations de la victime face aux tergiversations de l’accusé Sitor Ndour. « La fille n’a jamais varié dans ses déclaration depuis le début de cette affaire. Et ça a été confirmé par l’accusé lui-même. Il a dit devant la barre que « tout ce que la fille a dit est vrai, sauf la pénétration », a-t-elle dit.

Dans son réquisitoire, elle indique être convaincue que Sitor Ndour était ce jour-là dans la chambre des bonnes avec la fille. « L’acte de violence est réel et Sitor Ndour a reconnu avoir appliqué de la pommade sur le poignet de la fille. Je rappelle les tergiversations et les contradictions d’un accusé qui parle de coup monté pour le nuire. Jusqu’à présent, on n’a pas vu les commanditaires de ce coup monté », a-t-elle soutenu.

Revenant sur le certificat médical, elle estime que ce n’est pas déterminant et il ne disculpe pas l’accusé. « Le professeur n’est jamais venu et pourtant elle a apposé sa signature sur le certificat médical. C’est Docteur Sylla qui l’a examiné, alors qu’il n’en avait pas la qualité », rappelle le procureur.

Il faut dire qu’auparavant, la partie civile avait pris la parole pour réclamer 50 millions de nos francs à titre de dommages et intérêts. Pour mémoire, le juge d’instruction avait fait une délégation judiciaire et avait confié aux éléments de la Sureté urbaine, de poser un certain nombre d’actes dont l’audition du Docteur Mouhamadou Nazir Sylla, qui avait examiné la jeune fille après le viol présumé. Et l’homme de l’art a conclu à une défloration ancienne de l’hymen et une absence de lésions traumatiques.

Selon le médecin, il n’y a pas de rougeur dans les parties intimes et il n’a pas non plus constaté de traces de sang ni de traces de sperme. Pour la défense, la petite fille ne dit pas la vérité et les conclusions du médecin révèlent qu’elle n’était pas vierge, contrairement à ce qu’elle dit. D’où la requête aux fins de non-lieu et de mainlevée d’office du mandat et de mise en liberté provisoire déposée.

Pour ce qui la concerne, la partie civile avait confirmé ses accusations, nonobstant les dénégations de Sitor Ndour. S’agissant des traces de sperme, la petite fille âgée de 17 ans avait soutenu qu’elle s’était lavée, avant de se rendre devant les enquêteurs pour déposer la plainte.

Ces faits de viol présumé ont eu lieu juste au lendemain de la Tabaski de l’année dernière, au domicile du désormais ancien président du Conseil d’administration de la Société d’aménagement et d’exploitation des Terres du Delta (Saed).





emedia.sn




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