Vous n’êtes pas dans un conte de fées. Et ce n’est pas à l’ancien conseiller en communication du PM Idrissa Seck, Souleymane Jules Diop, qu’il faut donner des conseils en matière de communication, d’éthique ou de déontologie. Si les Sénégalais sont réputés être dotés d’une mémoire de poisson rouge au point d’oublier le lendemain ce qu’ils ont mangé la veille, il n’en demeure pas moins qu’ils auraient aimé être édifiés au sujet de ces accusations graves dont les preuves tardent à leur parvenir. Il s’agit, vous l’aurez compris, de la supposée affaire Benetton, des soupçons et accusations d’escroquerie et d'abus de biens sociaux dont Souleymane Jules Diop est l’auteur. Car on ne peut pas accuser d’escroquerie une personnalité de la trempe de Youssou Ndour sans en apporter les preuves avérées et vérifiables. Surtout lorsqu’on a fait la promesse à des milliers d’auditeurs qui nous écoutent chaque semaine, de les édifier dans un délai de sept jours.
Le chroniqueur sénégalais le plus célèbre de la toile, en gagnant le pari difficile de tenir une chronique audio d’une heure et une écrite chaque semaine, pourrait difficilement gagner le pari de la fiabilité dans ses « révélations » et scoops que certains considèrent comme l’Evangile. « J’ai été très déçu, Youssou Ndour m’a trahi, comment peut-il faire çà aux Sénégalais ? Il y a des choses qu’il faut éclaircir», avait menacé Jules Diop dans les sept dernières minutes de sa chronique du mardi 15 juin 2010. Une double accusation car SJD avait par la même occasion tenté d’expliquer que le chanteur - qu’il a déjà accusé d’avoir détourné l’argent de Benetton (1, 3 million d'euros soit près d'un milliard de francs CFA) destiné à financer des micro-projets au Sénégal - aurait également quémandé auprès du président Wade, l’argent du contribuable sénégalais à des fins personnelles: le financement d’un concert (privé) au Palais des Congrès de Bercy.
Ceci n’est qu’une houle dans un océan de « révélations » contre le roi du mbalakh accusé aussi de trafic de visa par le chroniqueur toujours. Car ce denier était allé très loin dans ce que certains considèrent comme un acharnement sur la personne de Youssou Ndour: « tous les projets de You ont été des échecs notoires: Joko, Dakar Loisirs Club, Jololi parti en liquidation judiciaire. L’Etat du Sénégal n’a jamais aidé un individu autant qu’il a aidé Youssou Ndour (…) Les Sénégalais ont toujours soutenu Youssou Ndour. Il n’a pas le droit de leur faire ce coup. C’est tout simplement inadmissible », avait déclaré le chroniqueur, convaincu que l’acte « supposé » de Youssou Ndour était « un coup de poignard dans le dos des Sénégalais ». Lesquelles accusations de détournement ont été réitérées dans la chronique audio du mardi 19 avril 2011. Selon SJD toujours, cet argent aurait servi au financement de TFM, la chaîne de télévision de Youssou Ndour. Depuis, silence radio. Pas la moindre preuve n’a été fournie. Le journaliste a-t-il été induit en erreur par une source erronée ? Son mutisme est loin d’édifier l’opinion. La virulence de ses propos n’avait laissé personne indifférent. Sur le forum de Seneweb, le chanteur avait été traité de tous les noms d’oiseau, sur la base d’une allégation que l’auteur peine à étayer.
Sur un plan personnel, ces « révélations » m’ont mis très mal à l’aise, j’étais convaincu qu’un jour ou l’autre, SJD reviendrait vers ses auditeurs car il leur doit la vérité, par honnêteté intellectuelle. En ce qui me concerne, j’éprouve un énorme respect à son endroit pour la noblesse de son combat. J’avais personnellement pris la peine de retranscrire sur mon blog puis sur Seneweb et Archipo la chronique de SJD sur les accusations contre Youssou Ndour, tellement la chose paraissait inimaginable. Je l’ai fait par souci de transparence, et par devoir envers les internautes, mais par éthique aussi. Aujourd’hui encore, je reste animé par ce désir de clarté, de transparence, l'exigence d'un droit à une information vérifiée et sourcée, à la vérité à l’endroit de ceux qui nous prêtent leurs oreilles et nous lisent tous les jours. Aussi, je me dois de rafraichir la mémoire à mes compatriotes, et plus particulièrement à mon frère et confrère Souleymane Jules Diop, que j’invite personnellement à présenter des excuses publiques d'abord à Youssou Nour, ensuite à ses auditeurs, à défaut de présenter les preuves de ses accusations.
Mon propos n'est point de remettre en question toutes les révélations dont il a été l’auteur tout le temps qu’aura duré l’émission « Degg Dëgg ». Seulement, le fait de ne pouvoir tenir sa parole, de ne pouvoir honorer une promesse, est un manquement grave qui jette le discrédit sur une personne et laisse planer le doute sur le bien fondé et la bonne foi de tout ce que le journaliste a jusqu’ici présenté comme « révélation » sur le président Wade, ses ministres, et sur bon nombre de nos compatriotes. C’est la crédibilité de Jules Diop même qui est en question ici. J’exige de Jules Diop la même clarté qu’il avait exigée de Youssou Ndour car ce n’est pas à l'accusé de prouver son innocence, mais à l’accusateur (Jules) de fournir les preuves de ses accusations.
Si Youssou Ndour a détourné des fonds publics ou privés, toute personne qui en détiendrait la preuve est moralement tenue de les mettre sur la place publique, par patriotisme et par honnêteté. La vérité, à défaut, le silence. Mieux: des excuses publiques, en bonne et due forme, c’est le minimum que Jules Diop doit aux auditeurs, aux internautes, à ses dizaines de milliers de fans qui l’écoutent chaque semaine. De tous les temps, les grands hommes se sont toujours distingués par leur humilité, leur modestie, leur capacité à admettre leurs erreurs et leur tort éventuel quand il leur arrive de se tromper, ce qui ne les abaisse pas, mais au contraire, les grandit. A bon entendeur !
Momar Mbaye
momar.dna@gmail.com
Le chroniqueur sénégalais le plus célèbre de la toile, en gagnant le pari difficile de tenir une chronique audio d’une heure et une écrite chaque semaine, pourrait difficilement gagner le pari de la fiabilité dans ses « révélations » et scoops que certains considèrent comme l’Evangile. « J’ai été très déçu, Youssou Ndour m’a trahi, comment peut-il faire çà aux Sénégalais ? Il y a des choses qu’il faut éclaircir», avait menacé Jules Diop dans les sept dernières minutes de sa chronique du mardi 15 juin 2010. Une double accusation car SJD avait par la même occasion tenté d’expliquer que le chanteur - qu’il a déjà accusé d’avoir détourné l’argent de Benetton (1, 3 million d'euros soit près d'un milliard de francs CFA) destiné à financer des micro-projets au Sénégal - aurait également quémandé auprès du président Wade, l’argent du contribuable sénégalais à des fins personnelles: le financement d’un concert (privé) au Palais des Congrès de Bercy.
Ceci n’est qu’une houle dans un océan de « révélations » contre le roi du mbalakh accusé aussi de trafic de visa par le chroniqueur toujours. Car ce denier était allé très loin dans ce que certains considèrent comme un acharnement sur la personne de Youssou Ndour: « tous les projets de You ont été des échecs notoires: Joko, Dakar Loisirs Club, Jololi parti en liquidation judiciaire. L’Etat du Sénégal n’a jamais aidé un individu autant qu’il a aidé Youssou Ndour (…) Les Sénégalais ont toujours soutenu Youssou Ndour. Il n’a pas le droit de leur faire ce coup. C’est tout simplement inadmissible », avait déclaré le chroniqueur, convaincu que l’acte « supposé » de Youssou Ndour était « un coup de poignard dans le dos des Sénégalais ». Lesquelles accusations de détournement ont été réitérées dans la chronique audio du mardi 19 avril 2011. Selon SJD toujours, cet argent aurait servi au financement de TFM, la chaîne de télévision de Youssou Ndour. Depuis, silence radio. Pas la moindre preuve n’a été fournie. Le journaliste a-t-il été induit en erreur par une source erronée ? Son mutisme est loin d’édifier l’opinion. La virulence de ses propos n’avait laissé personne indifférent. Sur le forum de Seneweb, le chanteur avait été traité de tous les noms d’oiseau, sur la base d’une allégation que l’auteur peine à étayer.
Sur un plan personnel, ces « révélations » m’ont mis très mal à l’aise, j’étais convaincu qu’un jour ou l’autre, SJD reviendrait vers ses auditeurs car il leur doit la vérité, par honnêteté intellectuelle. En ce qui me concerne, j’éprouve un énorme respect à son endroit pour la noblesse de son combat. J’avais personnellement pris la peine de retranscrire sur mon blog puis sur Seneweb et Archipo la chronique de SJD sur les accusations contre Youssou Ndour, tellement la chose paraissait inimaginable. Je l’ai fait par souci de transparence, et par devoir envers les internautes, mais par éthique aussi. Aujourd’hui encore, je reste animé par ce désir de clarté, de transparence, l'exigence d'un droit à une information vérifiée et sourcée, à la vérité à l’endroit de ceux qui nous prêtent leurs oreilles et nous lisent tous les jours. Aussi, je me dois de rafraichir la mémoire à mes compatriotes, et plus particulièrement à mon frère et confrère Souleymane Jules Diop, que j’invite personnellement à présenter des excuses publiques d'abord à Youssou Nour, ensuite à ses auditeurs, à défaut de présenter les preuves de ses accusations.
Mon propos n'est point de remettre en question toutes les révélations dont il a été l’auteur tout le temps qu’aura duré l’émission « Degg Dëgg ». Seulement, le fait de ne pouvoir tenir sa parole, de ne pouvoir honorer une promesse, est un manquement grave qui jette le discrédit sur une personne et laisse planer le doute sur le bien fondé et la bonne foi de tout ce que le journaliste a jusqu’ici présenté comme « révélation » sur le président Wade, ses ministres, et sur bon nombre de nos compatriotes. C’est la crédibilité de Jules Diop même qui est en question ici. J’exige de Jules Diop la même clarté qu’il avait exigée de Youssou Ndour car ce n’est pas à l'accusé de prouver son innocence, mais à l’accusateur (Jules) de fournir les preuves de ses accusations.
Si Youssou Ndour a détourné des fonds publics ou privés, toute personne qui en détiendrait la preuve est moralement tenue de les mettre sur la place publique, par patriotisme et par honnêteté. La vérité, à défaut, le silence. Mieux: des excuses publiques, en bonne et due forme, c’est le minimum que Jules Diop doit aux auditeurs, aux internautes, à ses dizaines de milliers de fans qui l’écoutent chaque semaine. De tous les temps, les grands hommes se sont toujours distingués par leur humilité, leur modestie, leur capacité à admettre leurs erreurs et leur tort éventuel quand il leur arrive de se tromper, ce qui ne les abaisse pas, mais au contraire, les grandit. A bon entendeur !
Momar Mbaye
momar.dna@gmail.com