« Le Conseil constitutionnel n’a pas vidé la question de la constitutionnalité de la candidature du président Wade. Il a esquissé le débat de fond (…) Il n’a pas répondu expressément à la question de la recevabilité », a déclaré Ismaëla Madior Fall au cours de l’émission « Grand jury » de la radio Rfm, ce dimanche 29 janvier 2012.
Pour appuyer ses propos, il dira que « si on lit la décision, il n’y a pas une motivation de la thèse de la recevabilité de la candidature du président Wade ».
Par conséquent, il estime « qu’il reste un dernier round dans la bataille juridique ». Et que même le fait que Wade ait dit qu’il a verrouillé la Constitution et qu’il ne peut se présenter pour un troisième mandat, pourrait constituer un argument pour ceux qui ont déposé un recours contre la candidature de Me Wade.
Très critique à l’endroit du Conseil constitutionnel, le professeur a déploré que le Conseil constitutionnel n’ait pas tenu en compte les considérations non juridiques. Contrairement à ceux qui dénoncent la pression exercée sur le Conseil, il pense qu’il en fallait. « Dans tous les pays du monde, même les pays les plus démocratiques et à plus forte raison le Sénégal qui n’est pas une démocratie, en tout cas qui est en état de démocratisation, il y a une pression sur les juges constitutionnels parce le juge constitutionnel aussi, c’est un juge sur lequel il faut mettre, évidemment sans user de violence, la pression juridique, politique et sociale », a-t-il souligné.
Revenant sur décision des « cinq sages » rendue publique, le vendredi 27 janvier, il a estimé que celle-ci "n’est pas conforme à la Constitution dans la mesure où le Conseil Constitutionnel devrait prêter une oreille attentive à la société politique ».
Parce que dit-il, le juge constitutionnel, « c’est un juge qui doit être à l’écoute des pulsions de sa société politique et pouvoir anticiper sur l’avenir car le droit constitutionnaliste étant un droit politique différent des autres droits, a des considérations non juridiques qui influent et parfois influencent la décision du juge »
Toutefois, précise-t-il : « il n’est pas question de pressions pour brûler la rue, mais de chercher à influencer un juge qui se prononce avant tout sur une matière politique ».
NETTALI.NET- Aïcha Touré
Pour appuyer ses propos, il dira que « si on lit la décision, il n’y a pas une motivation de la thèse de la recevabilité de la candidature du président Wade ».
Par conséquent, il estime « qu’il reste un dernier round dans la bataille juridique ». Et que même le fait que Wade ait dit qu’il a verrouillé la Constitution et qu’il ne peut se présenter pour un troisième mandat, pourrait constituer un argument pour ceux qui ont déposé un recours contre la candidature de Me Wade.
Très critique à l’endroit du Conseil constitutionnel, le professeur a déploré que le Conseil constitutionnel n’ait pas tenu en compte les considérations non juridiques. Contrairement à ceux qui dénoncent la pression exercée sur le Conseil, il pense qu’il en fallait. « Dans tous les pays du monde, même les pays les plus démocratiques et à plus forte raison le Sénégal qui n’est pas une démocratie, en tout cas qui est en état de démocratisation, il y a une pression sur les juges constitutionnels parce le juge constitutionnel aussi, c’est un juge sur lequel il faut mettre, évidemment sans user de violence, la pression juridique, politique et sociale », a-t-il souligné.
Revenant sur décision des « cinq sages » rendue publique, le vendredi 27 janvier, il a estimé que celle-ci "n’est pas conforme à la Constitution dans la mesure où le Conseil Constitutionnel devrait prêter une oreille attentive à la société politique ».
Parce que dit-il, le juge constitutionnel, « c’est un juge qui doit être à l’écoute des pulsions de sa société politique et pouvoir anticiper sur l’avenir car le droit constitutionnaliste étant un droit politique différent des autres droits, a des considérations non juridiques qui influent et parfois influencent la décision du juge »
Toutefois, précise-t-il : « il n’est pas question de pressions pour brûler la rue, mais de chercher à influencer un juge qui se prononce avant tout sur une matière politique ».
NETTALI.NET- Aïcha Touré