Depuis plus de 10 ans, c’est Abdoulaye Guèye qui dirige les prières à la mosquée de la cité Marine de Derklé. L’homme qui, dit-on, a beaucoup investi dans ce lieu de culte, se promène toujours avec le projet de construire une école coranique dans la mosquée.
Malgré ses efforts, d’autres disciples de ce quartier qui fréquentent les lieux, lui en veulent. Ceux-ci sont convaincus que l’imam se nourrit de l’argent de la mosquée.
Ainsi, un jour, comme à l'accoutumée, Abdoulaye Guèye est allé diriger la prière de "fajr" (l'aube). À la fin du culte, Malick Bâ a surgi de nulle part, avant de l’attaquer en lui assénant des coups. Avec l'aide d’Ahmed Tidiane Ndiaye, qui a immobilisé l'imam, ils l'ont tabassé avant de lui tordre le cou. N’eût été la rapidité du voisinage, l'imam n’allait pas s’en sortir vivant. Après cette agression, Abdoulaye Guèye a porté l'affaire devant la justice.
Placés sous mandat de dépôt le 13 mai 2024, Malick Bâ et Ahmed Tidiane Ndiaye ont été présentés aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar, hier mercredi 22 mai 2024.
Cependant, les prévenus ont contesté avoir levé la main sur le l'imam Guèye. Le premier nommé a indiqué "être juste venu lui demander de ne pas diriger la prière, parce que la cité a un comité qui a décidé de cela". Mais c'est sans compter sur le juge qui lui a dit : "On te reproche aussi d'avoir dérangé la prière de ‘fajr’".
Son compère en renfort, a ajouté : "L’imam Abdoulaye Guèye n'est pas de la cité et il ne doit pas diriger la prière. C'est une cité qui a été construite par nos pères. Il n'est pas de la cité et il n'habite pas là-bas. De plus, il a été une fois attrait devant une cour d'Assises. On l'a bloqué ce jour-là parce qu'on a constaté qu'un jour, en dirigeant la prière, il s'est trompé".
"Vous n'êtes pas le quartier. Vous ne représentez pas le quartier. Personne ne vous a désigné pour faire la police", leur a asséné la présidente du tribunal.
Prenant la parole pour faire leurs plaidoiries, les avocats de la partie civile ont réclamé la somme d’un million de francs Cfa pour dédommager leur client.
"Je sais que mon client est malade. Je sais également qu'il souffre de problèmes de tension. Et il a aussi une autre maladie qui fait qu'il a subi une opération", a dit Me Ndiogou Ndiaye.
A la suite du ministère public qui a requis l’application de la loi, les avocats de la défense ont sollicité une application bienveillante de la loi pénale pour leurs clients. Maitre El Hadj Malick Basse, pour la défense, a dénoncé la "malhonnêteté de la partie civile".
La robe noire a renseigné : "Il y a eu des agissements le 29 novembre 2023. Et le 30, il a fait sa plainte et il n'a pas déposé de certificat médical ni fait état de CBV. Il a été entendu le 1er novembre, les prévenus le 4 novembre et l'enquête a été clôturée. C'est à une semaine qu'il est allé déposer ce certificat médical en catimini ,auprès du commissaire. Le dimanche 29 novembre, il dit avoir été victime de CBV et à 17 h, il a célébré un mariage. Vous savez que cette personne est malhonnête. Il faut écarter le certificat médical parce que vous avez un faux intellectuel".
Toutefois, le tribunal, après en avoir délibéré, a relaxé Malick Bâ et Ahmed Tidiane Ndiaye du chef de coups et blessures volontaires. Le juge les a condamnés à trois mois assortis du sursis pour les faits d'entrave à l'exercice d'un culte et d'outrage d'un ministère de culte. Il les ordonne à payer solidairement, 200 000 FCfa à l'Imam Guèye.
Malgré ses efforts, d’autres disciples de ce quartier qui fréquentent les lieux, lui en veulent. Ceux-ci sont convaincus que l’imam se nourrit de l’argent de la mosquée.
Ainsi, un jour, comme à l'accoutumée, Abdoulaye Guèye est allé diriger la prière de "fajr" (l'aube). À la fin du culte, Malick Bâ a surgi de nulle part, avant de l’attaquer en lui assénant des coups. Avec l'aide d’Ahmed Tidiane Ndiaye, qui a immobilisé l'imam, ils l'ont tabassé avant de lui tordre le cou. N’eût été la rapidité du voisinage, l'imam n’allait pas s’en sortir vivant. Après cette agression, Abdoulaye Guèye a porté l'affaire devant la justice.
Placés sous mandat de dépôt le 13 mai 2024, Malick Bâ et Ahmed Tidiane Ndiaye ont été présentés aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar, hier mercredi 22 mai 2024.
Cependant, les prévenus ont contesté avoir levé la main sur le l'imam Guèye. Le premier nommé a indiqué "être juste venu lui demander de ne pas diriger la prière, parce que la cité a un comité qui a décidé de cela". Mais c'est sans compter sur le juge qui lui a dit : "On te reproche aussi d'avoir dérangé la prière de ‘fajr’".
Son compère en renfort, a ajouté : "L’imam Abdoulaye Guèye n'est pas de la cité et il ne doit pas diriger la prière. C'est une cité qui a été construite par nos pères. Il n'est pas de la cité et il n'habite pas là-bas. De plus, il a été une fois attrait devant une cour d'Assises. On l'a bloqué ce jour-là parce qu'on a constaté qu'un jour, en dirigeant la prière, il s'est trompé".
"Vous n'êtes pas le quartier. Vous ne représentez pas le quartier. Personne ne vous a désigné pour faire la police", leur a asséné la présidente du tribunal.
Prenant la parole pour faire leurs plaidoiries, les avocats de la partie civile ont réclamé la somme d’un million de francs Cfa pour dédommager leur client.
"Je sais que mon client est malade. Je sais également qu'il souffre de problèmes de tension. Et il a aussi une autre maladie qui fait qu'il a subi une opération", a dit Me Ndiogou Ndiaye.
A la suite du ministère public qui a requis l’application de la loi, les avocats de la défense ont sollicité une application bienveillante de la loi pénale pour leurs clients. Maitre El Hadj Malick Basse, pour la défense, a dénoncé la "malhonnêteté de la partie civile".
La robe noire a renseigné : "Il y a eu des agissements le 29 novembre 2023. Et le 30, il a fait sa plainte et il n'a pas déposé de certificat médical ni fait état de CBV. Il a été entendu le 1er novembre, les prévenus le 4 novembre et l'enquête a été clôturée. C'est à une semaine qu'il est allé déposer ce certificat médical en catimini ,auprès du commissaire. Le dimanche 29 novembre, il dit avoir été victime de CBV et à 17 h, il a célébré un mariage. Vous savez que cette personne est malhonnête. Il faut écarter le certificat médical parce que vous avez un faux intellectuel".
Toutefois, le tribunal, après en avoir délibéré, a relaxé Malick Bâ et Ahmed Tidiane Ndiaye du chef de coups et blessures volontaires. Le juge les a condamnés à trois mois assortis du sursis pour les faits d'entrave à l'exercice d'un culte et d'outrage d'un ministère de culte. Il les ordonne à payer solidairement, 200 000 FCfa à l'Imam Guèye.