Abdoulaye Wade, fidèle à son habitude, a encore dérogé aux règles établies depuis 1976 avec l’érection de Touba-Mosquée en communauté rurale, en désignant un candidat à la tête du Conseil rural. Jusque-là, c’est le Khalife général en personne qui choisissait la personne qu’il souhaitait pour présider aux destinées du Conseil rural. Cela risque de soulever une vague de contestations car, des sources bien informées laissent entendre que Galass Kaltom, un des fils de Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, veut le poste et qu’aussi, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, sur lequel Wade a jeté son dévolu, est trop jeune. Or, dans le milieu Mouride, comme dans toutes les autres confréries, le droit d’aînesse est sacré. Il pourrait creuser davantage le fossé entre les familles des dignitaires Mourides dont les relations ne seraient pas tellement au beau fixe. Déjà, le fait que Wade l’ait imposé à la tête du comité d’organisation du Magal soulève des vagues. Et Wade en rajoute avec sa déclaration : «Serigne Bassirou est notre candidat au conseil rural.» Après cette bourde, le chef de l’Etat, qui a quitté Touba peu après 16 heures, avant de dire au revoir au Khalife général des Mourides, s’est recueilli en compagnie de son Premier ministre, qui l’avait rejoint dans la cité religieuse hier matin, aux mausolées du fondateur de la confrérie mouride, de Serigne Fallou et de Serigne Saliou Mbacké. Il n’a pas daigné faire un tour chez Serigne Abdou Khadre et Serigne Mourtada, respectivement celui auprès de qui il avait fait sa dévotion et, celui-là même à qui il avait fait appel à la Présidence pour formuler des prières une fois élu à la Magistrature suprême, avant qu’il ne déménage à l’Avenue Roume. Ce qui a donné lieu à toutes sortes de spéculations. Certains de dire que Wade, comme à l’accoutumée, fait toujours du bluff et ne voit que ses intérêts. D’ailleurs, un peu plus tard, Serigne Bassirou Abdou Khadre a déclaré que le chef de l’Etat ne peut pas le choisir pour briguer la présidence du conseil rural. Cela pour une raison simple : il ne figure pas sur la liste des investitures à Touba.
L’autre fait marquant de la visite du président de la République a été l’aveu concernant le contrôle de la communauté rurale de Touba-Mosquée. Il laissera entendre que Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, par ailleurs coordonnateur général du Magal et des travaux du projet «Touba, ville du futur», est son candidat à la tête du Conseil rural. Mieux, si selon Abdoulaye Wade, avant qu’il ne prenne les rênes de la présidence de l’institution, le fils de Serigne Abdou Khadre a commencé le travail parce que, pour les besoins du Magal, il a déjà ficelé un plan pour renflouer les caisses du Conseil rural. En quoi faisant ? En demandant aux automobilistes de passer à la caisse, de même que les commerçants qui viennent pour les besoins du Magal ; ce qui a permis d’engranger des recettes jamais égalées jusqu’ici par les différentes équipes qui se sont succédée. Le chef de l’Etat qui a reçu des militants de son parti n’a pas caché sa satisfaction concernant le travail remarquable accompli par les Chinois.
CHANTIERS, «TOUBA, VILLE DU FUTUR»
Abdoulaye Wade, visiblement aux anges, confiera avoir dit à son Pm Cheikh Hadjibou Soumaré qu’ils vont attribuer des travaux du même type dans les autres villes du Sénégal à cette entreprise chinoise. Il laissera entendre qu’il a eu aussi raison sur ses pairs quand, en 2001, il faisait le pari sur les infrastructures. Ce qui lui a valu une reconnaissance de l’ancien administrateur général du Pnud, Mark Marlon Brown qui, lors d’un déjeuner organisé récemment par le président de la Banque mondiale, avait déclaré : «Je dois dire que lorsque le Président Wade parlait dans les années 2000 d’infrastructures, personne ne voulait l’écouter.» Wade d’ajouter : «Je prêchais dans le désert ; aujourd’hui, tout le monde est d’accord pour dire que le développement commence par les routes et par de bonnes routes. J’exige de la qualité, parce que je me suis rendu compte que dans les constructions anciennes de routes, au bout de 5 ans, la route était détériorée. La route qui mène à Diourbel, on la refaisait tous les ans, alors si bien qu’en 5 ans, on dépense dans la réfection, le prix de la route elle-même. Alors, on se dit, c’est inutile, mieux vaut garder les pistes, parce qu’on perd de l’argent. J’avais dit que je veux des routes en enrobé et tant que je serais là, on ne fera pas autre chose que de la qualité.» C’est fort de cela qu’il a loué les qualités de l’Agence autonome des travaux routiers, après avoir visité le réservoir de 6 000 m3 de Tindody, le forage de 1000 m3 de Niouroul, la route de Ndiaréme, la route qui passe devant l’héliport et la route de Ngabou, ainsi que les abattoirs de Touba. Revenant sur ce complexe, Wade dira qu’il a conçu ce projet qui a débuté, il y a 5 ans, parce qu’il sait que Touba s’agrandit.
Interpellé sur son appartenance à la communauté Mouride et sur le hiatus que cela pouvait avoir sur la conduite des affaires du pays, le chef de l’Etat confiera qu’il ne peut y avoir de confusion. Après avoir magnifié sa confrérie qui, dira-t-il, a comme piliers «la science, la prière et le travail». Selon l’hôte de Touba, «le Mouridisme, contrairement aux autres sectes musulmanes, est très porté à la connaissance, c’est-à-dire à la science. Il y a des doctrines qui disent qu’il ne faut pas chercher à comprendre les mystères de Dieu. Ce n’est pas le cas du Mouridisme. Il est caractérisé par la discipline. C’est une pyramide au-dessus de laquelle il y a le Khalife. Vous croyez que c’est un dictateur le Khalife ? Non pas du tout, absolument pas ! C’est une autorité qui, quand il dit vous faites çà, tout le monde le fait». Est-ce à dire y compris lui-même Abdoulaye Wade ? Le chef de l’Etat de répondre : «Jamais, aucun Khalife ne m’a demandé de nommer celui-ci ou celui-là ministre. Jamais, aucune implication dans mon gouvernement. S’ils me le demandaient, cela m’aurait beaucoup gêné. Le Khalife qui vient me dire, il faut nommer celui-là ministre, çà m’aurait gêné, cela me causerait des problèmes. Mais, jamais, parce qu’ils savent ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Ils me laissent, je suis à l’aise, très à l’aise, d’être Mouride, de ne pas recevoir d’injonction en ce qui concerne ma façon de mener l’Etat, de faire les choses». Interpellé sur les remarques faites par le Khalife au ministre des Infrastructures sur les lenteurs que connaissent les chantiers de Touba, Wade confiera : «Si on peut l’accélérer, on le fera, mais moi, j’avais pris un engagement de 5 ans. C’était à l’époque de Serigne Saliou, tout le monde le sait. Le délai est respecté ; maintenant, si on peut l’accélérer, on accélère.»
L’autre fait marquant de la visite du président de la République a été l’aveu concernant le contrôle de la communauté rurale de Touba-Mosquée. Il laissera entendre que Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, par ailleurs coordonnateur général du Magal et des travaux du projet «Touba, ville du futur», est son candidat à la tête du Conseil rural. Mieux, si selon Abdoulaye Wade, avant qu’il ne prenne les rênes de la présidence de l’institution, le fils de Serigne Abdou Khadre a commencé le travail parce que, pour les besoins du Magal, il a déjà ficelé un plan pour renflouer les caisses du Conseil rural. En quoi faisant ? En demandant aux automobilistes de passer à la caisse, de même que les commerçants qui viennent pour les besoins du Magal ; ce qui a permis d’engranger des recettes jamais égalées jusqu’ici par les différentes équipes qui se sont succédée. Le chef de l’Etat qui a reçu des militants de son parti n’a pas caché sa satisfaction concernant le travail remarquable accompli par les Chinois.
CHANTIERS, «TOUBA, VILLE DU FUTUR»
Abdoulaye Wade, visiblement aux anges, confiera avoir dit à son Pm Cheikh Hadjibou Soumaré qu’ils vont attribuer des travaux du même type dans les autres villes du Sénégal à cette entreprise chinoise. Il laissera entendre qu’il a eu aussi raison sur ses pairs quand, en 2001, il faisait le pari sur les infrastructures. Ce qui lui a valu une reconnaissance de l’ancien administrateur général du Pnud, Mark Marlon Brown qui, lors d’un déjeuner organisé récemment par le président de la Banque mondiale, avait déclaré : «Je dois dire que lorsque le Président Wade parlait dans les années 2000 d’infrastructures, personne ne voulait l’écouter.» Wade d’ajouter : «Je prêchais dans le désert ; aujourd’hui, tout le monde est d’accord pour dire que le développement commence par les routes et par de bonnes routes. J’exige de la qualité, parce que je me suis rendu compte que dans les constructions anciennes de routes, au bout de 5 ans, la route était détériorée. La route qui mène à Diourbel, on la refaisait tous les ans, alors si bien qu’en 5 ans, on dépense dans la réfection, le prix de la route elle-même. Alors, on se dit, c’est inutile, mieux vaut garder les pistes, parce qu’on perd de l’argent. J’avais dit que je veux des routes en enrobé et tant que je serais là, on ne fera pas autre chose que de la qualité.» C’est fort de cela qu’il a loué les qualités de l’Agence autonome des travaux routiers, après avoir visité le réservoir de 6 000 m3 de Tindody, le forage de 1000 m3 de Niouroul, la route de Ndiaréme, la route qui passe devant l’héliport et la route de Ngabou, ainsi que les abattoirs de Touba. Revenant sur ce complexe, Wade dira qu’il a conçu ce projet qui a débuté, il y a 5 ans, parce qu’il sait que Touba s’agrandit.
Interpellé sur son appartenance à la communauté Mouride et sur le hiatus que cela pouvait avoir sur la conduite des affaires du pays, le chef de l’Etat confiera qu’il ne peut y avoir de confusion. Après avoir magnifié sa confrérie qui, dira-t-il, a comme piliers «la science, la prière et le travail». Selon l’hôte de Touba, «le Mouridisme, contrairement aux autres sectes musulmanes, est très porté à la connaissance, c’est-à-dire à la science. Il y a des doctrines qui disent qu’il ne faut pas chercher à comprendre les mystères de Dieu. Ce n’est pas le cas du Mouridisme. Il est caractérisé par la discipline. C’est une pyramide au-dessus de laquelle il y a le Khalife. Vous croyez que c’est un dictateur le Khalife ? Non pas du tout, absolument pas ! C’est une autorité qui, quand il dit vous faites çà, tout le monde le fait». Est-ce à dire y compris lui-même Abdoulaye Wade ? Le chef de l’Etat de répondre : «Jamais, aucun Khalife ne m’a demandé de nommer celui-ci ou celui-là ministre. Jamais, aucune implication dans mon gouvernement. S’ils me le demandaient, cela m’aurait beaucoup gêné. Le Khalife qui vient me dire, il faut nommer celui-là ministre, çà m’aurait gêné, cela me causerait des problèmes. Mais, jamais, parce qu’ils savent ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Ils me laissent, je suis à l’aise, très à l’aise, d’être Mouride, de ne pas recevoir d’injonction en ce qui concerne ma façon de mener l’Etat, de faire les choses». Interpellé sur les remarques faites par le Khalife au ministre des Infrastructures sur les lenteurs que connaissent les chantiers de Touba, Wade confiera : «Si on peut l’accélérer, on le fera, mais moi, j’avais pris un engagement de 5 ans. C’était à l’époque de Serigne Saliou, tout le monde le sait. Le délai est respecté ; maintenant, si on peut l’accélérer, on accélère.»