- Après trois années de travaux de réhabilitation, le Pont Faidherbe a été inauguré, samedi, par le président de la République. La cérémonie s’est tenue sur la Place Faidherbe devant une foule enthousiaste et nombreuse de militants. Pour Me Abdoulaye Wade, la réhabilitation de cet ouvrage métallique à sept arches, seul lien entre Sor et l’Ile, était devenue une urgence. ‘Au regard de l’état dans lequel se trouvait le pont de Saint-Louis, il était inconcevable pour le gouvernement de l’alternance de le conserver comme tel, car non seulement, il ne jouait plus le rôle qui était le sien dans le développement de la cité de Mame Coumba Bang, mais il était dangereux’, a-t-il laissé entendre au cours de la cérémonie officielle, précédant la coupure symbolique du ruban inaugural.
Le président de la République a mis un accent particulier sur l’entretien des sept arches construites sur le grand bras du fleuve. En vue d’assurer sa durabilité, Wade a déclaré qu’un budget spécial a été dégagé pour son entretien. ‘J’espère que le pont, qui a été construit avec les technologies récentes, durera au moins 150 à 200 ans. C’est un pari. Je demande aux générations actuelles de tenir ce pari’, a-t-il ajouté. Non sans inviter le service chargé de l’entretien à veiller au respect des consignes déroulés par le cahier des charges afin d’assurer la durabilité du pont. ‘A cette équipe, je confie ce pont qui est un élément de notre patrimoine qui a nécessité des dépenses importantes qui viennent de la sueur des Sénégalais, en demandant de l’entretenir conformément au cahier des charges’, lancera le chef de l’Etat. Il a également exhorté l’équipe d’entretien de rompre d’avec les anciennes habitudes. ‘Des méthodes consistant à acheter de la peinture chez le boutiquier du coin, pour repeindre le pont’.
Le Pont Faidherbe ne constitue pas seulement un repère culturel, social et économique de la ville de Saint-Louis, croit savoir Abdoulaye Wade, c’est aussi un symbole. ‘Ce pont qui était un symbole de l’unification du continent à la mer, est devenu aujourd’hui que nous sommes indépendants, un symbole d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la France’, a-t-il affirmé.
Pour Le Maire de la ville de Saint-Louis, Cheikh Abiboulaye Dièye, la réhabilitation complète du Pont Faidherbe est une source de joie bien visible et une satisfaction manifeste de la part de tous les Saint-Louisiens. ‘Les populations de la ville de Saint-Louis et le conseil municipal vous sont reconnaissants d’avoir marqué votre accord pour que ce projet, qui était le rêve de tous les Saint-Louisiens, devienne réalité’, a-t-il renchéri. ‘L’inauguration d’un ouvrage est toujours un grand moment pour l’entrepreneur qui l’a réalisé. Pour nous, c’est également une fierté’, a affirmé le Président du groupe Eiffage, Jean François Roverato, à l’inauguration de l’ouvrage. La première fierté pour l’entreprise, a-t-il fait part, c’est d’avoir réalisé ces travaux importants ‘sans un seul accident grave parmi notre personnel’.Une projection de film retraçant trois années de travaux a ouvert les hostilités. Le film est titré ‘reconstruction du Pont Faidherbe, un défi pour des hommes’.
ENTRE AUTRES CHAPELETS DU ‘VASTE PROGRAMME D’INFRASTRUCTURE’ : Un second pont pour Saint-Louis
‘Compte tenu du développement de la ville de Saint-Louis, le gouvernement est en train de réfléchir sur un second pont pour la ville’. Un autre pont pour Saint-Louis, c’est l’annonce faite par le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, lors de l’inauguration du pont réhabilité. A l’en croire, les études sur cet ouvrage vont démarrer en 2015. Il a, également, annoncé la reconstruction prochaine du Pont Masseck Ndiaye (ex- Pont de la Geôle). Les travaux de réhabilitation de ce pont, situé entre les quartiers Nord et Ndar-Toutes, sont confiés, selon Me Wade, à la société Henan Chine. Le gouvernement autrichien s’est engagé à participer aux travaux, a-t-il laissé entendre. Le Pont Masseck Ndiaye qui relie l’Ile de Saint-Louis et la langue de Barbarie s’est effondré en mai 2007.
Ces projets figurent, d’après lui, dans ‘un vaste programme d’infrastructures’ que prépare le gouvernement. Et dans ce programme, figure la construction du pont de Sédhiou. ‘Ce pont est indispensable. Il sera obligatoirement construit un jour ou l’autre, car c’est lui qui va permettre aux deux parties de la Casamance de communiquer. Il est très long, cinq kilomètres, mais cela ne nous effraie pas. Commençons toujours, au moins nous aurons fait l’étude pour ceux qui viendront après nous. Si nous n’arrivons pas à le faire’, a souligné le président de la République.
Abdoulaye Wade a également indiqué le démarrage dans les prochaines semaines des travaux du pont de Alouar (dans le Fouta). ‘La super structure métallique de l’ouvrage est déjà disponible sur place’. Il en est de même pour le pont de Ndioum qui est financé par le Millénium challenge account (Mca) et dont l’appel d’offres est imminent, a-t-il déclaré. Ceci est, selon lui, la pratique d’une politique gouvernementale appelée ‘zéro bac’. ‘Nous ne voulons plus de bacs. Tous les bacs de la région de Saint-Louis et particulièrement dans l’Ile à Morphil vont être remplacés dans les prochaines années par des ponts. L’appel d’offres pour ces ponts, qui vont être réalisés suivant un partenariat public-privé, est déjà lancé’.
Toujours dans ce registre, Me Wade a annoncé que le gouvernement est en train de rechercher activement des financements pour réhabiliter, dès 2012, le tronçon Ndioum-Ourossogui-Bakel, dont les études sont déjà terminées.
La déception des pêcheurs du Nord
L’arraisonnement de nombre de leurs pirogues, les licences de pêche insuffisantes … sont au menu de la vague contestataire quotidienne des pêcheurs de Saint-Louis. La venue du président de la République suscitait en eux l’espoir d’une résolution concrète de ce lot de soucis, dans un futur proche. Mais la solution de leurs doléances tant attendu par les pêcheurs de la langue de Barbarie ne s’est pas fait sentir dans le discours du président Abdoulaye Wade. S’exprimant sur le domaine de la pêche en marge de l’inauguration du Pont Faidherbe, Me Wade a juste informé qu’’il est possible d’aménager cette zone jusqu’à ce que les pêcheurs de Saint-Louis n’aient plus besoin d’aller en Mauritanie pour pêcher’.
Des propos dans lesquels les pêcheurs ne s’y retrouvent pas. ‘On s’attendait à ce qu’il se prononce sur nos rapports avec l’Etat mauritanien, en particulier sur l’arraisonnement depuis 2007 de 115 pirogues aux larges de la côte mauritanienne’, a indiqué, hier, le Secrétaire général du collectif des pêcheurs artisanaux du Sénégal. Sada Fall a aussi fait part de l’insuffisance des licences de pêche. ‘Les licences de pêche ne couvrent que 150 pirogues alors qu’il y a 2 800 qui attendent’, a fait remarquer le Secrétaire général du collectif des pêcheurs de Saint-Louis.
Aïda Coumba DIOP
walf.sn
Le président de la République a mis un accent particulier sur l’entretien des sept arches construites sur le grand bras du fleuve. En vue d’assurer sa durabilité, Wade a déclaré qu’un budget spécial a été dégagé pour son entretien. ‘J’espère que le pont, qui a été construit avec les technologies récentes, durera au moins 150 à 200 ans. C’est un pari. Je demande aux générations actuelles de tenir ce pari’, a-t-il ajouté. Non sans inviter le service chargé de l’entretien à veiller au respect des consignes déroulés par le cahier des charges afin d’assurer la durabilité du pont. ‘A cette équipe, je confie ce pont qui est un élément de notre patrimoine qui a nécessité des dépenses importantes qui viennent de la sueur des Sénégalais, en demandant de l’entretenir conformément au cahier des charges’, lancera le chef de l’Etat. Il a également exhorté l’équipe d’entretien de rompre d’avec les anciennes habitudes. ‘Des méthodes consistant à acheter de la peinture chez le boutiquier du coin, pour repeindre le pont’.
Le Pont Faidherbe ne constitue pas seulement un repère culturel, social et économique de la ville de Saint-Louis, croit savoir Abdoulaye Wade, c’est aussi un symbole. ‘Ce pont qui était un symbole de l’unification du continent à la mer, est devenu aujourd’hui que nous sommes indépendants, un symbole d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la France’, a-t-il affirmé.
Pour Le Maire de la ville de Saint-Louis, Cheikh Abiboulaye Dièye, la réhabilitation complète du Pont Faidherbe est une source de joie bien visible et une satisfaction manifeste de la part de tous les Saint-Louisiens. ‘Les populations de la ville de Saint-Louis et le conseil municipal vous sont reconnaissants d’avoir marqué votre accord pour que ce projet, qui était le rêve de tous les Saint-Louisiens, devienne réalité’, a-t-il renchéri. ‘L’inauguration d’un ouvrage est toujours un grand moment pour l’entrepreneur qui l’a réalisé. Pour nous, c’est également une fierté’, a affirmé le Président du groupe Eiffage, Jean François Roverato, à l’inauguration de l’ouvrage. La première fierté pour l’entreprise, a-t-il fait part, c’est d’avoir réalisé ces travaux importants ‘sans un seul accident grave parmi notre personnel’.Une projection de film retraçant trois années de travaux a ouvert les hostilités. Le film est titré ‘reconstruction du Pont Faidherbe, un défi pour des hommes’.
ENTRE AUTRES CHAPELETS DU ‘VASTE PROGRAMME D’INFRASTRUCTURE’ : Un second pont pour Saint-Louis
‘Compte tenu du développement de la ville de Saint-Louis, le gouvernement est en train de réfléchir sur un second pont pour la ville’. Un autre pont pour Saint-Louis, c’est l’annonce faite par le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, lors de l’inauguration du pont réhabilité. A l’en croire, les études sur cet ouvrage vont démarrer en 2015. Il a, également, annoncé la reconstruction prochaine du Pont Masseck Ndiaye (ex- Pont de la Geôle). Les travaux de réhabilitation de ce pont, situé entre les quartiers Nord et Ndar-Toutes, sont confiés, selon Me Wade, à la société Henan Chine. Le gouvernement autrichien s’est engagé à participer aux travaux, a-t-il laissé entendre. Le Pont Masseck Ndiaye qui relie l’Ile de Saint-Louis et la langue de Barbarie s’est effondré en mai 2007.
Ces projets figurent, d’après lui, dans ‘un vaste programme d’infrastructures’ que prépare le gouvernement. Et dans ce programme, figure la construction du pont de Sédhiou. ‘Ce pont est indispensable. Il sera obligatoirement construit un jour ou l’autre, car c’est lui qui va permettre aux deux parties de la Casamance de communiquer. Il est très long, cinq kilomètres, mais cela ne nous effraie pas. Commençons toujours, au moins nous aurons fait l’étude pour ceux qui viendront après nous. Si nous n’arrivons pas à le faire’, a souligné le président de la République.
Abdoulaye Wade a également indiqué le démarrage dans les prochaines semaines des travaux du pont de Alouar (dans le Fouta). ‘La super structure métallique de l’ouvrage est déjà disponible sur place’. Il en est de même pour le pont de Ndioum qui est financé par le Millénium challenge account (Mca) et dont l’appel d’offres est imminent, a-t-il déclaré. Ceci est, selon lui, la pratique d’une politique gouvernementale appelée ‘zéro bac’. ‘Nous ne voulons plus de bacs. Tous les bacs de la région de Saint-Louis et particulièrement dans l’Ile à Morphil vont être remplacés dans les prochaines années par des ponts. L’appel d’offres pour ces ponts, qui vont être réalisés suivant un partenariat public-privé, est déjà lancé’.
Toujours dans ce registre, Me Wade a annoncé que le gouvernement est en train de rechercher activement des financements pour réhabiliter, dès 2012, le tronçon Ndioum-Ourossogui-Bakel, dont les études sont déjà terminées.
La déception des pêcheurs du Nord
L’arraisonnement de nombre de leurs pirogues, les licences de pêche insuffisantes … sont au menu de la vague contestataire quotidienne des pêcheurs de Saint-Louis. La venue du président de la République suscitait en eux l’espoir d’une résolution concrète de ce lot de soucis, dans un futur proche. Mais la solution de leurs doléances tant attendu par les pêcheurs de la langue de Barbarie ne s’est pas fait sentir dans le discours du président Abdoulaye Wade. S’exprimant sur le domaine de la pêche en marge de l’inauguration du Pont Faidherbe, Me Wade a juste informé qu’’il est possible d’aménager cette zone jusqu’à ce que les pêcheurs de Saint-Louis n’aient plus besoin d’aller en Mauritanie pour pêcher’.
Des propos dans lesquels les pêcheurs ne s’y retrouvent pas. ‘On s’attendait à ce qu’il se prononce sur nos rapports avec l’Etat mauritanien, en particulier sur l’arraisonnement depuis 2007 de 115 pirogues aux larges de la côte mauritanienne’, a indiqué, hier, le Secrétaire général du collectif des pêcheurs artisanaux du Sénégal. Sada Fall a aussi fait part de l’insuffisance des licences de pêche. ‘Les licences de pêche ne couvrent que 150 pirogues alors qu’il y a 2 800 qui attendent’, a fait remarquer le Secrétaire général du collectif des pêcheurs de Saint-Louis.
Aïda Coumba DIOP
walf.sn
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