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Inondation dans la banlieue......................:On le savait !

On le savait. On savait depuis le mois de Mai que l’hivernage serait exceptionnellement pluvieux dans bon nombre de pays de l’Afrique de l’ouest. En effet, comme chaque année, les spécialistes africains de la météorologie se réunissent dans une capitale africaine pour faire des projections. Cette année, c’était à Niamey et, les spécialistes, après leur rencontre, ont rendu compte à leurs autorités. Comme de bien entendu, celles-ci, les nôtres en tout cas, ont pris leur attitude habituelle : attendre. Attendre la survenue des catastrophes pour faire semblant de faire face.


Rédigé par leral.net le Dimanche 14 Septembre 2008 à 04:57 | | 0 commentaire(s)|

Inondation dans la banlieue......................:On le savait !
Plus grave, parce qu’ils ne font pas confiance à leurs techniciens locaux, ils ont pris un mois de vacances pour aller se la couler douce, loin. Loin de nos problèmes, de nos pénuries kilométriques ; des délestages aggravés que nous impose la Senelec et, bien entendu, des inondations prévisibles, voire annoncées.

Nos gouvernants sont dramatiquement prévisibles. Pas besoin de boule de cristal pour décrypter leurs probables réactions. Ce qui choque encore plus et, enrage, c’est alors que le président prend des vacances coûteuses si on en croit le parti socialiste qui parle de plus d’un milliard, le « sentinelle » qu’il a chargé de veiller sur le pays, le premier ministre Haguibou Soumaré, a attendu plus d’une semaine, avant de se rendre sur les lieux des drames.

Le plan Orsec hâtivement concocté, ne servira pas à grand chose. Ils ont attendu que la presse (celle-là même qu’ils veulent bâillonner) matraque sur la détresse des populations, qu’un gamin de huit ans meurt noyé dans une cour d’école inondée, qu’une mairie soit saccagée par des populations mécontentes, que des maires aient la pétoche de faire face à leurs administrés, pour que le Premier ministre bouge. Avec un bataillon entier de pandores et de flics. Il faut toujours se méfier de citoyens en colère, vaccinées contre des promesses rarement tenues, de maires plus préoccupés par la « cantinisation » de leurs communes que par le bien-être de leurs administrés.

Pensez-vous que ces catastrophes soient une raison suffisante pour que le président écourte ses vacances ou qu’il diffère son rendez-vous annoncé avec Sarkozy ? Que nenni ? Sarkozy aussi a ses catastrophes : une rivière qui s’énerve et sort de son lit avec d’énormes dégâts matériels ; le toit d’un magasin que s’effondre sous le poids des eaux de pluies. Là-bas au moins, les victimes réclament que ces drames soient classés dans la rubrique « catastrophe naturelle », donc faire casquer les assurances et que l’Etat participe à l’effort de solidarité nationale. Chez nous, le quotidien gouvernemental le « Soleil » révèle que le premier ministre a fait appel à la « générosité des privés ». Parce que comme on le subodore depuis quelques mois, l’Etat serait en banqueroute. Lamentable ! Je n’ai été mandaté par personne, ni élu, mais je suggère que les prochains « grands travaux » du « Vieux » et de son fils et sa structure, soient axés sur l’habitat dans les quartiers périphériques. Ou même la possibilité de les délocaliser en construisant par exemple des « villes nouvelles ». On peut toujours rêver non ? Cela au moins, ils ne pourront pas nous l’enlever.
Source African global news

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