Il est 09 heures du matin passées de quelques minutes ce samedi quand nous arrivons à Médina Gounass, quartier populeux de Guèdiawaye, rendu célèbre par les inondations de 2005 .Des gamins avec leurs défroques de tous les jours, jouent à jeter des pierres dans le gros canal d’évacuation des eaux de pluie. Un peu plus loin, un grand bassin de rétention des eaux pluviales, qui a fini de prendre les atours d’un grand lac, s’étale devant nos yeux. Il est entouré de barbelées, certainement pour des raisons de sécurité. Des moisissures et des champignons forment le décor tout autour de cette immense étendue d’eau aux odeurs insupportables de moisissures qui vous sautent à la gorge et vous laissent une sensation de brulure dans les voies respiratoires. Les moustiques abondent dans les parages et c’est à peine si on parvient à éviter de se faire piquer par l’une d’elle. A quelques mètres, une maison ayant subi la furie des eaux nous «accueille». A l’intérieur, une femme, la quarantaine passée, les pieds dans l’eau, s’active devant un fourneau. Elle a du mal à mettre le feu aux quelques fagots de bois humides ramassés dehors pour faire cuire le repas de midi. Dans une autre pièce du taudis inondé aux murs dégoulinant, un vieillard grabataire est allongé sur un lit. A côté de lui, des briques tiennent lieu de sièges pour visiteurs. L’homme, gagné par les frimas de l’âge, parvient à peine à prononcer des paroles audibles : « Nous sommes là attendre Dieu qui seul, peut nous sortir de cette situation difficiles. Je vis là depuis 1946 avec ma progéniture .cet endroit était l’emplacement d’un grand marigot où venaient s’abreuver les cheptel, les singes, les lièvres et autres porc-épiques », tente-t-il de faire comprendre avec une voix rauque. Il poursuit, toujours : «Nos problèmes ont commencé lorsque de grosses précipitations se sont abattues sur Dakar en 2004-2005. Nous avons reçu l’aide de l’Etat .Une partie de ma famille est à Jaaxay. Moi je suis resté ici, car on dit qu’une personne âgée ne doit pas changer de lieu d’habitation», se défend-le vieux Fall.
A Wakhiname Nimzatt, la situation n’est guère plus réjouissante. Le cauchemar continue. Certaines maisons sont condamnées et devront être détruites, d’autres auront besoin d’un grand nettoyage si toutefois les eaux se retirent. Comme le vieux Fall, les habitants ne semblent pas conscients du fait de respirer les moisissures dans les maisons inondées et des graves problèmes de santé publique qui pèsent sur eux. Les inondations ont rendu les conditions d’existence très difficiles mais les populations persistent à vouloir rester dans leurs demeures.
Au «marché boubess», une odeur pestilentielle empeste l’endroit. Les marchands et acheteurs ont du mal à évoluer sur les lieux et ne manquent pas par moment de sortir de leurs gonds. Aliou Bodian, vendeur de légumes est visiblement embêté par ce calvaire devenu endémique : «La mairie de la ville de Guèdiawaye n’est d’aucune utilité pour nous. Elle veut tout mettre sur le dos de l’Etat. On paie nos taxes journalières pour rien. Rien n’est entrepris pour nous. On rentre difficilement dans nos étalages et l’état du coin fait que bon nombre de clients sont découragés et ne veulent plus venir. Il suffit d’une petite goutte d’eau de pluie pour que le marché immerge.»
Les banlieusards continuent de vivre sous la hantise des inondations. Certaines zones sont devenues insalubres et réclament plus d’attention de la part de l’Etat. Au cours d’une visite effectuée dans cette « zone à risques », les Ministres de l‘intérieur et de l’habitat ont pu dérouler tout un chapelet de promesses comme une enveloppe de 34 milliards de francs CFA. Les inondés de Médina Gounass, Wakhiname Nimzatt, Djeddah Thiaroye/Kao, Guinaw Rail, Yeumbeul, Thiaroye et Keur Massar (Plles Assainies) attendent avec impatience la concrétisation de ces engagements. Car « les belles paroles ne beurrent pas épinards ».
xamle.net
A Wakhiname Nimzatt, la situation n’est guère plus réjouissante. Le cauchemar continue. Certaines maisons sont condamnées et devront être détruites, d’autres auront besoin d’un grand nettoyage si toutefois les eaux se retirent. Comme le vieux Fall, les habitants ne semblent pas conscients du fait de respirer les moisissures dans les maisons inondées et des graves problèmes de santé publique qui pèsent sur eux. Les inondations ont rendu les conditions d’existence très difficiles mais les populations persistent à vouloir rester dans leurs demeures.
Au «marché boubess», une odeur pestilentielle empeste l’endroit. Les marchands et acheteurs ont du mal à évoluer sur les lieux et ne manquent pas par moment de sortir de leurs gonds. Aliou Bodian, vendeur de légumes est visiblement embêté par ce calvaire devenu endémique : «La mairie de la ville de Guèdiawaye n’est d’aucune utilité pour nous. Elle veut tout mettre sur le dos de l’Etat. On paie nos taxes journalières pour rien. Rien n’est entrepris pour nous. On rentre difficilement dans nos étalages et l’état du coin fait que bon nombre de clients sont découragés et ne veulent plus venir. Il suffit d’une petite goutte d’eau de pluie pour que le marché immerge.»
Les banlieusards continuent de vivre sous la hantise des inondations. Certaines zones sont devenues insalubres et réclament plus d’attention de la part de l’Etat. Au cours d’une visite effectuée dans cette « zone à risques », les Ministres de l‘intérieur et de l’habitat ont pu dérouler tout un chapelet de promesses comme une enveloppe de 34 milliards de francs CFA. Les inondés de Médina Gounass, Wakhiname Nimzatt, Djeddah Thiaroye/Kao, Guinaw Rail, Yeumbeul, Thiaroye et Keur Massar (Plles Assainies) attendent avec impatience la concrétisation de ces engagements. Car « les belles paroles ne beurrent pas épinards ».
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