Interviews payantes pour Brad Pitt à Cannes

C'est le journaliste canadien Brian D. Johnson qui a révélé cette pratique, une première visiblement. Scott McNairy, Ray Liotta, Richard Jenkins ou encore James Gandolfini, les autres stars de Cogan- La mort en douce, étaient elles aussi soumises à ces interviews tarifées. Le distributeur justifie cette initiative par une volonté de limiter les frais. "Cela fait longtemps que les distributeurs paient pour avoir accès à des vedettes de films. Lorsque nous envoyons par exemple des journalistes à Los Angeles, les coûts du voyage comme l'accès aux vedettes sont à nos frais. Nous ne payons pas toujours les vedettes mais ça arrive de plus en plus souvent. Et à un endroit comme Cannes, ces célébrités arrivent avec leur agent, leur coiffeur, leur maquilleur, etc. Ça coûte cher. (…) Alliance a choisi d'aviser les journalistes canadiens et québécois allant à Cannes que ces vedettes étaient disponibles (les places sont limitées) mais qu'il fallait payer", a ainsi expliqué la vice-présidente de la communication du groupe, Annie Tremblay, au journal canadien La Presse.

Également distributeur du film de Walter Salles Sur la route, Alliance n'a pas hésité à mettre à nouveau en place ce système avec des prix plus bas. Pour la presse écrite, ce sera donc 1 000 euros le tête-à-tête avec le réalisateur brésilien ou Sam Riley, Garrett Hedlund et Kristen Stewart, 1 500 euros pour avoir les quatre stars sur son plateau télé et 750 euros pour une table ronde. Aussi choquante soit-elle, cette pratique semble faire des émules et, déjà, Der Spiegel affirme que Nicole Kidman et Matthew McConaughey, bientôt à Cannes pour la présentation de The Paperboy, ne seront visibles qu'en échange d'un joli chèque.