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Intrigues, coups bas, trahisons… : L’opposition au bord de l’implosion

Passée l'euphorie des victoires, la Coalition Benno Siggil Senegaal s'attelle à choisir ceux et celles qui devront être portés à la direction des collectivités locales tombées dans leur escarcelle. Mais la tâche s'avère difficile puisque des divergences se font jour dans cette coalition. Ce qui risque de créer des situations naguère connues et faites de coups bas et de retournement de situation à donner le tournis


Rédigé par leral.net le Mardi 31 Mars 2009 à 14:45 | | 2 commentaire(s)|

Intrigues, coups bas, trahisons… : L’opposition au bord de l’implosion
L'installation prochaine des Conseils ruraux, municipaux et régionaux est partie pour être l'une des étapes les plus mouvementées du processus électoral en cours. Cela est si vrai que, aujourd'hui, aucun des leaders politiques de la Coalition Benno Siggil Senegaal (Bss) ne veut donner sa langue au chat. Ce qui se comprend, puisque nul ne sait de quoi demain sera fait. Présentement, l'heure est aux calculs, aux conciliabules et autres manœuvres. Comme pris de court par leurs larges victoires, les têtes de file de ne savent pas où donner de la tête face à l'épineuse équation du choix des hommes et femmes devant être portés au pinacle.A Guédiawaye, les tractations souterraines risquent, si elles aboutissent, risquent de dévoyer le vote des électeurs. Pressenti pour être le maire de Guédiawaye à l'issue des élections locales, le progressiste Malick Gackou ne cache pas ses ambitions pour le Conseil régional de Dakar. Sa probable élection à ce poste, également sollicitée par l'écologiste Ali Haïdar, équivaudrait à faire de Chérif Macky Sall, ancien maire socialiste de Guédiawaye, le nouvel édile de la même commune. Un tel cas de figure provoque déjà des grincements de dents au niveau de certains conseillers de Bss qui soutiennent que le socialiste ne traîne pas une bonne image parce que ‘comptable d’une mauvaise gestion lorsqu’il était aux commandes de la ville’. Si la candidature de l’ancien maire est rejetée, il est fort probable que celle de sa camarade de parti, la tête de liste proportionnelle au niveau du département, Aïda Sow Diawara soit retenue.Auquel cas, des problèmes ne manqueront pas de surgir puisqu'il se susurre que Souleymane Mbaye, tête de liste proportionnelle de Bss au niveau de la commune de Golf Sud, ne cracherait pas sur ce strapontin d'autant que, arguent ses militants, ce poste devrait lui revenir puisque c'est son camarade de parti qui l'aura cédé. C'est dire que les paris sont véritablement ouverts et l'arbitrage de la commission chargée du choix des personnes est très attendu. Tout comme, les Diourbellois attendent de savoir qui de Jacques Baudin ou de Alioune Diop, tous de Bss, conduira les destinées de leur municipalité pour les cinq prochaines années. Tous les deux ayant affiché leur ambition de succéder à Aminata Tall, il revient aux leaders de cette coalition de trancher. Ce qui ne sera pas une tâche aisée puisque chacun semble camper sur ses positions. Dans le lot des localités où les dés sont loin d'être pipés, figure, également, Saint-Louis. Dans cette ville où Bss a largement gagné et dont on pensait que le maire était déjà connu, des querelles de leadership se font jour. Cheikh Bamba Dièye à qui nombre d'observateurs avaient donné la faveur de leurs pronostics pour occuper le fauteuil de maire, se voit, aujourd'hui, doublé par le second de Macky Sall, en l'occurrence Alioune Badara Cissé. Et au regard de la bataille médiatique en cours entre les deux parties, nul doute que là, aussi, Bss a du pain sur la planche. Même cas de figure à Kaffrine où c'est encore le suspense. Entre le socialiste, Abdoulaye Wilane, pressenti pour être maire de ladite commune et la progressiste, Mata Sy Diallo dont le nom est de plus en plus avancé, il est risqué de faire le pari. Au final, les leaders de Benno Siggil Senegaal ont vraiment du souci à se faire puisque leurs choix entraîneront forcément des remous tant au niveau de leur coalition que dans les rangs de leurs conseillers. Et c'est à ce dernier niveau que les schémas qu'ils auront retenus pourraient leur être fatals. Il est, en effet, à craindre que des conseillers, réfutant le fait accompli, refusent de voter, au moment du choix du Président de Conseil rural, du maire ou du Président du Conseil régional, pour le candidat de leur coalition. Ce qui ferait l'affaire du camp adverse. En la matière, il ne manque pas, d'ailleurs, de jurisprudence. En effet, l'histoire politique du Sénégal renseigne que le jeu d'alliances consistant à mettre en minorité la majorité n'est pas nouveau. En 2002, au niveau du Conseil régional de Kaolack, le Ps, majoritaire en termes de conseillers, avait perdu le poste de Président de ladite institution à cause de la défection des autres alliés d'alors au sein du Cadre permanent de concertation de l’opposition (Cpc). Finalement, Mata Sy Diallo avait été préférée au candidat socialiste Sambou Touré qui postule, d'ailleurs, actuellement pour le même poste.

A Foundiougne, également, les résultats d'alors avaient donné 11 conseillers aux socialistes et 9 aux progressistes. A l'arrivée, c'est l'Afp qui dirigera la commune grâce à l'apport des conseillers libéraux. Et cette alliance risque de se poursuivre, en toute vraisemblance, puisque le maire progressiste sortant est candidat à sa propre succession.

A cause des divisions au sein des libéraux, le parti de Me Wade avait, également, perdu le contrôle de la mairie de Mbour au profit des socialistes. L'on se rappelle, aussi, des problèmes qu'avait connus Khoureychi Thiam du fait de ses frères de parti lorsqu'il s'est agi d'installer le Conseil régional de Tambacounda en 2002. Et la liste est loin d'être exhaustive. Actuellement, avec les tentatives de corruption signalées çà et là, il est probable que les mêmes scenarii se reproduisent dans les prochains jours avec des retournements de situation à donner le vertige.

Auteur: Aguibou KANE

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1.Posté par el habib sy le 31/03/2009 18:10 | Alerter
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ELECTIONS LOCALES DU 22 MARS : Un sévère avertissement

2.Posté par el habib sy le 31/03/2009 18:12 | Alerter
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ELECTIONS LOCALES DU 22 MARS : Un sévère avertissement !

Mécontentement, frustrations et déceptions. Tels ont été les sentiments les mieux exprimés à travers le vote des citoyens sénégalais lors de ce scrutin. Et cela la coalition Sopi l’aura appris à ses dépens. En effet, en dépit des moyens colossaux utilisés lors de la campagne électorale, les méga meeting et la descente du secrétaire général du Pds dans l'arène politique avec ses tournées économiques (?), les sénégalais comme s’ils s’étaient passés le mot, ont massivement voté les listes de l’opposition en particulier celles de Benno-Siggil-Sénégal.
A la lumière donc de ce qui s’est passé le 22 mars, il apparaît clairement que Wade a été abusé par son entourage. Lequel, certainement ne lui a pas donné toutes les informations nécessaires à la situation de l’heure. Le mea culpa de Hassane Bâ, conseiller à la présidence est assez éloquent à ce sujet. Wade, pouvait-il imaginer une seule fois que ses partisans allaient subir un tel revers ? Certes, la pilule est amère, mais il faut l’avaler au risque d’entacher notre démocratie qui, jusque là est considérée comme un exemple en Afrique ! En atteste la preuve de maturité dont les différents acteurs ont fait l'objet lors de ce scrutin. Si, Diouf a été battu en 2000, c’est par la faute de son entourage et les deux défections de taille (Moustapha Niass et Djibo Kâ) que son parti a connues. Voilà aujourd'hui que le même syndrome plane sur la tête du Pape du Sopi. Il urge donc plus que jamais pour le président d’en tirer toutes les conséquences et de comprendre le message que les électeurs lui ont envoyé. Un message qui se résume ainsi : "trouver des solutions à la forte demande sociale". De même se pose aujourd'hui l'utilité de la Cap 21 et sa représentativité réelle sur l'échiquier nationale. C'est pourquoi il n'est pas étonnant de voir certains observateurs avertis les qualifier de lourd fardeau inutile pour le Pds.
Sur un autre registre, le scrutin du 22 mars nous aura appris que Karim a beaucoup à apprendre en politique. On peut être un très bon cadre, grand intellectuel et être nul en politique.
El Habib SY
Ce texte est extrait de l’Hebdomadaire « En Vedette » N° 71

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