La stabilité du Sénégal, dans la dynamique enclenchée depuis la date historique du 23 juin 2011, interpelle l’ensemble des citoyens avertis et patriotes. A la veille des législatives, nous partageons le « Décryptage et Diagnostic » évaluant plutôt les performances de l’Exécutif incarné par l’APR et ses Alliés de « Benno Bokk Yakaar », sous le Législatif et le Judiciaire hérités du Régime libéral, aujourd’hui opposant farouche par instinct de survie. Nous nous proposons d’apporter des réponses sur la pertinence :
De l’Exécutif d’union nationale,
Des Audits et
Des promesses électorales.
La grande désillusion en gestation, conséquence de manœuvres contraires aux vertus républicaines, dont les symptômes aux signes avant-coureurs augurent des lendemains délicats. La vérité est une matière première si rare que ni les ennemis ni les amis ne peuvent l’offrir avec des compliments. Les orientations, les pactes tacites ou juridiquement manifestes, les engagements sacerdotaux qui rassemblaient des militants, dont l’écrasante majorité était plus motivée par un élan noble de patriotisme et non par des calculs et micmacs politiciens, sont en train d’être relégués au second plan. Il s’agirait d’une désorganisation apparemment orchestrée pour légitimer l’anarchie et le clientélisme. Voilà l’exposé des motifs qui brisent notre silence de sagesse dans le brouhaha quotidien enclenché depuis un peu avant la date historique de juin 2011dont certains font sienne, alors que les vrais acteurs se sont limités à l’action pendant que par des coups médiatiques des groupuscules bavards et opportunistes en réclament la paternité : le 23 juin appartient au peuple sénégalais.
La coalition Benno Bokk Yakaar formant un gouvernement d’union nationale, se confère une légitimité du pouvoir, par l’expression d’un club constitué de « pseudo-leaders ». La stratégie du président de la république, consiste à la lumière de notre entendement, à taire des frustrations et des querelles dangereuses de lobbying. C’est une utopie de vouloir exercer le pouvoir et de gouverner sur la base d’une molécule hétéroclite et hétérogène : gauche, centre, droite. D’ailleurs cette alliance mi-figue mi-raisin remet en cause les convictions idéologiques au Sénégal et devrait susciter des efforts de réorganisation de la politique au Sénégal. La gauche qui a échoué lamentablement sur le plan économique, au terme de près d’un demi-siècle de népotisme, de corruption et de gabegie, a mis à nu son état cancérigène, à la lecture de ses performances aux présidentielles dernières. Elle vient encore de s’exprimer odieusement avec des querelles intestines confortant l’idée selon laquelle, le parti socialiste qui phagocytait sournoisement le Parti Démocratique Sénégalais pourrait miner l’Alliance Pour République. L’Alliance des Forces du Progrès, résultat d’une fronde de leadership au sein de la gauche, est faite selon le même moule que sa génitrice. Avec l’Alliance Pour République, ces formations politiques n’ont jamais réussi à converger au sein de Benno Siggil Sénégal. Lors des dernières journées précédant le scrutin du premier tour, nous avons encore en mémoire toutes les flèches empoisonnées tirées en direction de l’Alliance Pour République et son candidat-leader.
Au demeurant, le peuple sénégalais mature, parle le même langage : justice, vérité. Il n’est plus amnésique, la crise est passée par là. Mr Idrissa Seck de Rewmi n’a pas encore reçu de convocation, tout comme Madame Aminata Tall : parce qu’ils sont Alliés ? Madame Tall n’avait-elle pas comme tactique de rejoindre le premier nommé, mais conseillée par un visionnaire partisan du choix utile, elle aurait opté pour l’APR dont la lecture gagnante était visible. Les aspirations des Sénégalais au bonheur et à la quiétude, sont les raisons de l’accession au pouvoir suprême de la jeune et dynamique APR. Le peuple a porté son choix sur les Républicains parce qu’ils lui paraissaient plus crédibles et aptes : victime sobre, respectueuse et brave. La grogne populaire qui pourrait se manifester dans un futur proche, jugera l’APR et non ses alliés de circonstances, qui se soucient (par rapport à leurs positions) de la consolidation de leurs partis en satisfaisant leurs clients. En adoptant la stratégie de l’unité absurde, la politique politicienne gagne du terrain. Cependant les Sénégalais ont banni à jamais le politicien de métier, en aspirant à la promotion du mérite. La configuration actuelle de la Présidence, de l’exécutif est somme toute contraire à ce message qu’il faut déchiffrer avec beaucoup de tact. L’incohérence et l’irrationnel ne sauraient prospérer plus longtemps avec cette meute de problèmes cruciaux : finances publiques grevées, chômage endémique, système éducatif mal en point, famine réelle, énergie précaire, agriculture aléatoire, sécurité et mœurs en péril… Il est aujourd’hui stérile de disserter sur l’ensemble des crises sectorielles qui gangrènent le Sénégal, mais l’urgence c’est d’apporter des réponses concrètes.
En démocratie, l'élection libre et disputée constitue la source principale, mais non exclusive, de légitimité. La légitimité se manifeste ensuite pour l'élu par la reconnaissance de sa capacité à parler et agir au nom de l'ensemble des électeurs de la collectivité qu'il représente. Or parler et agir, c'est communiquer. L'élection est une condition nécessaire mais non suffisante de légitimité. L'élection ne suffit pas à rendre légitime un nouvel élu, encore faut-il qu'il parle et agisse de manière telle que ses électeurs soient après coup convaincus d'avoir eu raison de voter pour lui. La communication assure "une sorte de confirmation quotidienne de la légitimité du Pouvoir". Tous les actes posés sont analysés sans complaisance dans les foyers, les places publiques, les chantiers et bureaux. Du reste, toutes les erreurs précoces, contribuent à sortir le PDS, qui venait d’être laminé à plate couture en mordant la poussière récemment, du sort de Sisyphe. Certes, les résultants sont plus apparentés à la finalité par le fonds, mais la forme renseigne et une source d’analyse pour l’intelligence politico-économique. Le leader du PDS a vite saisi et exploité les opportunités servies avec beaucoup de générosité ou de maladresse. Partant il est sur le point de réussir un coup de Maître en polarisant l’actualité sur des futilités, en définissant avec finesse les règles du jeu politique, alors qu’ils ont légué de force un pays en lambeaux. Il est aidé en cela, par le mutisme communicationnel de haute portée, le ralentissement des activités commerciales et le tâtonnement dans le sauvetage de l’année scolaire qui était hypothéquée par des enseignants politiciens.
En politique les erreurs monumentales se paient cash. Nous sommes alors tentés de nous demander : Le président de la république dispose t-il d’une équipe efficace ? Je précise que l’APR a été confondue à la personnalité que les militants et sympathisants ont dans leur mémoire commune. Confucius nous confie cette triste réalité : «plaire aux hommes par des discours étudiés et un extérieur composé est rarement signe de plénitude humaine. » La sagesse voudrait que nous rectifiions les erreurs qui nous sont révélées gracieusement et ce serait une chance inouïe pour notre Nation. Les convocations des malfrats et délinquants financiers supposés du régime libéral, sont menées sur la base des audits effectués par ledit régime. C’est une manière d’accorder de la crédibilité relative à ce régime « libertin », même au cas où ce serait une manière d’affaiblir les Libéraux. Il n’était guère nécessaire d’agir de la sorte car le peuple sénégalais a donné un mandat présidentiel pour que la lumière soit faite sur des scandales qui sont des secrets de polichinelle.
Les méthodes et pratiques de la politique depuis que le Sénégal a accédé à la souveraineté nationale, ont fait paria du terme « politicien ». Par conséquent ceux-là qui ont pillé ce pays si pauvre selon Bretton Woods et aujourd’hui suivant le malaise social manifeste, ne jouissent d’aucune crédibilité. C’est cela qui justifie la floraison des mouvements citoyens et la pléthore de listes aux législatives : aucun parti politique n’a su convaincre. Dans un élan de solidarité qui frise le nationalisme, les masses populaires du monde rural, des banlieues urbaines ont plébiscité la « République ». Rappelons cette grande sagesse : toute promesse conforme à la justice peut être tenue. Tout respect ajusté aux rites éloigne honte et déshonneur. Si vous choisissez pour protecteur un homme digne de votre amitié et de votre confiance, vous pourrez lui rester attaché à jamais.
La seule grandeur qui vaille réside dans la sagesse du silence verbal, dans l’accomplissement d’actes productifs. Nous saluons au passage, les mesures courageuses récemment prises à l’ARTP : audit provisoire et licenciement des membres du conseil du fonds de développement du service universel des télécoms. En effet le régime libéral s’est manifesté en procédant à des recrutements absurdes, foulant aux pieds les règles d’orthodoxie en la matière. Des forces vives, tapies dans l’ombre veillent et il suffit que des conditions soient réunies pour qu’elles manifestent leurs courroux, dont profiteront tous les partisans du chaos et ceux-là qui venaient d’être démis de leurs fonctions, à juste titre. Aucun de vos collaborateurs ne saurait freiner une telle déferlante. La force, c’est le peuple qui ne demande que la Vérité républicaine. Le résultat est révélateur avec des ressources humaines recrutées au nom de la complaisance dans la plus grande opacité. Il sied dès lors de rappeler le contexte dans lequel le frère camarade Mr Macky Sall est devenu président de la République du Sénégal:
- Restauration de la justice : par l’application de la loi dans l’équité et la transparence,
- Consolidation des valeurs conservatoires : par l’éducation à la base et le freinage des dérives des mœurs,
- Autosuffisance alimentaire : par une politique agricole durable, au lieu de baisse quasi-impossible des denrées alimentaires, innovation gastronomique réaliste,
- Maîtrise de l’énergie : par un audit énergétique sur l’ensemble de la chaîne approvisionnement-production-transport-distribution-consommation, par un recours effectif aux énergies renouvelables,
- Intégration positive des TICs : par la création d’une commission nationale de l’information et de l’internet,
- Optimisation des ressources humaines : audit physique de la fonction publique,
- Bonne gouvernance : en stoppant la corruption, particulièrement dans les services pourvoyeurs de deniers publics, qui doivent également être associés à l’usage des fonds collectés annuellement,
- Pertinence des ressources humaines : l’éducation et la formation à tous les niveaux ont pris un sacré coup de massue, des assises sont plus que nécessaires pour la rentrée 2012-2013,
- Equilibre social : accompagner les chefs religieux et coutumiers de toute tendance, pour leur permettre de participer judicieusement à l’illumination de la société, tout en gérant avec beaucoup d’habileté les maîtres chanteurs et apprentis sorciers.
C’est avec beaucoup d’humilité que nous suggérons ces rudiments résumés, dans la mesure où d’autres citoyens, que nous encourageons au passage, ont déjà fait des contributions plus pertinentes, dans la plus grande indifférence. Les vœux pieux ne suffisent plus, le peuple sera aux côtés de tous ceux qui auront le courage et l’abnégation de gérer ces questions lancinantes qui alimentent les conversations quotidiennes : puisque nous parlons tout le temps. Le tohubohu et le tintamarre auxquels le pays est confronté, dans une anarchie parfaite, mèneraient à un chaos substantiel, si le fusil d’épaule n’est pas remplacé ainsi que la légion.
Le peuple ne manquerait pas de se rappeler des propos d’un Maître « les promesses n’engagent que ceux qui y croient », aux dépens relativement de la volonté affichée et des intentions réelles. La politique ne saurait être un métier, selon l’entendement populaire : mobilisation des masses par des orateurs qui, entreprenant de faire plaisir aux citoyens ont avec le peuple les mêmes façons de faire qu'avec les enfants. La refonte de la République est nécessairement basée sur l’éclairage du citoyen, lequel éprouve aujourd’hui plus que jamais un besoin ardent de changement. La malhonnêteté consiste de nos jours, à simuler la possession d’un troupeau dénommé abusivement base politique : le scrutin républicain ne saurait s’accommoder de telles pratiques galvaudées et bannies par la dynamique des mutations socio-politiques.
Toutes les activités économiques sont ralenties par ces campagnes contraires aux lois fondamentales car enfreignant la sécurité publique: le commerce ne marche pas puisque les sous ne circulent pas, les bureaux sont déserts ou fantômes, les pme sont asphyxiées depuis longtemps. Malgré tout ce malaise social, politique et économique ; des « mages et sorciers noirs » prêchent des lendemains meilleurs ! Chacun pêchant dans sa chapelle et se proclamant détenteur de solutions magiques.
Forcer sa nature est utile dans la gestion des affaires étatiques, pour mieux s’adapter aux réalités. Les fidèles qui ont tant combattu au sein de l’APR dans les moments de braise méritent un traitement juste, certes, mais il importe de choisir avec beaucoup de clairvoyance les rôles. La corrélation compétence, moralité et popularité constituerait une base efficace pour des choix consensuels. La structuration de l’APR pourrait occuper bon nombre de militants et compagnons loyaux. Nous proposons d’Agir vite en freinant les complaisances, la camaraderie et les affinités familiales. La confiance a quasiment disparu de nos valeurs, cédant la place à la trahison : transhumance humaine à l’image des troupeaux de bestiaux. Ainsi le parti au pouvoir, se lie d’amitiés avec ceux qui ont été vomis dans des passés récent et lointain. Le centre de gravité du leadership politique a été translaté et certains politiciens ont subi l’usure : il faut bien le comprendre. Certes le gouvernement et les actes politiques, tout ce qui constitue la trame de l'existence d'un peuple, est fondé sur des sentiments et nullement sur des raisons. Mais de nos jours, les choses ont bien changé et il faut se mettre en phase avec le nouvel ordre socio-économique.
La république ruinée, malade pourrait être sauvée suivant un schéma fort simple :
- Communication: traiter les citoyens en adultes. Plutôt que des formules ronflantes et des grands mots creux, leur dire exactement ce que le gouvernement va faire, pourquoi, comment, pour quels résultats escomptés.
- Ramener la durée du mandat des députés à 2 ans. Les élections doivent avoir lieu plus souvent, car l'évolution du monde et de la société est beaucoup plus rapide que dans le passé. Un pouvoir élu pour une durée trop longue donne le sentiment aux gouvernants qu'ils peuvent gouverner impunément contre l'intérêt général et les aspirations du peuple. Il convient de clore définitivement le débat sur le mandat de sept ans, prévu par la constitution, en respectant la promesse de le ramener à cinq ans.
- Le programme électoral des élus politiques doit tenir lieu de contrat avec les électeurs. En cas de trahison de ce programme, le gouvernement doit être destitué et de nouvelles élections doivent être organisées. Les élections et la démocratie ne retrouveront un sens que lorsque les électeurs sauront précisément pour quel programme ils votent, au lieu de donner des chèques en blanc à des dirigeants corrompus qui se hâtent de servir des intérêts particuliers sitôt élus.
- Possibilité pour les citoyens de révoquer le gouvernement (une motion de censure ratifiée par un nombre suffisant de citoyens fait tomber le gouvernement et provoque de nouvelles élections)
- Le dévoiement du pouvoir politique par les élites économiques rend nécessaire de proclamer la séparation de l'Entreprise et de l'Etat, en rendant illégaux le lobbying et avec inéligibilité de ceux qui exercent (ou qui ont exercé) une fonction importante dans une entreprise au cours des 20 années précédente, ou ceux qui sont membres de réseaux et organisations occultes (clubs de réflexions, think tanks, etc). A cet effet, il va falloir apporter des réponses concernant le statut de nationalité de certains de vos collaborateurs et apporter des réponses aux questions de démêlés judiciaires.
- Permettre aux citoyens de décider d'une partie du budget de l'état, en indiquant sur leur déclaration d'impôt la répartition qu'ils souhaitent entre les ministères, selon les projets proposés par ces derniers. Chaque année, le Parlement voterait dans un premier temps un budget portant sur 80% des dépenses, les 20 % restants étant ensuite attribués par les citoyens, leur permettant de rééquilibrer les décisions de leurs responsables politiques.
- Séparation du pouvoir médiatique et du pouvoir économique ou politique. Faire appel aux citoyens pour qu'ils deviennent les nouveaux actionnaires des médias. Chaque média serait alors contrôlé par des milliers de citoyens et serait donc indépendant. Le conseil national de régulation de l’audiovisuel devrait voir ses prérogatives redéfinies et ses capacités de sévisse renforcées : le microphone ne doit plus être tendu à n’importe qui, la caméra ne doit plus filmer n’importe quoi. Cela est bien possible, tout en respectant la liberté d’expression de la presse et de la société civile.
- Dépolitisation des syndicats de tous les secteurs publics et privés. Le syndicalisme et le journalisme partisans, sont contraires à l’avènement d’une scène politique saine.
Agir dans les meilleurs délais permettrait d’éviter un échec, aussi « prématuré » que l’accession de l’APR au pouvoir, qui se manifesterait par la transformation de l’espoir (« Yakaar ») en rêve (« Gënt »). Un tel échec serait un choc tellement brutal qu’il n’existerait guère de palliatif pour y remédier de façon réactive. Les opérations de charme politique vont à une allure vertigineuse. Les gouvernants sont invités à donner un sens à : « servir au lieu de se servir » et à accepter que l’Etat n’est pas une affaire de famille naturelle ou politique : le PDS l’aura appris de force.
Des ajustements méticuleux s’imposent : cesser définitivement les méthodes outrageuses et régler à l’amiable les questions de détournements de deniers publics, gouverner en assumant la plénitude des choix selon les Républicains. La coalition « Macky 2012 » est pertinente mais Benno Bokk Yakaar ne repose guère sur des bases solides. L’organisation est fondamentale en politique, pour le déploiement des plans d’action tactiques et stratégiques. La structuration effective de l’Alliance Pour la République est une priorité car pour gérer un pays, il faut organiser l’ossature des instances et structures, sans déléguer maladroitement des responsabilités au « parterre » de la cour royale. Le régime sortant a été perdu : utiliser l’énergie du soleil, la lumière douce de la lune, pour le décollage économique et l’illumination des esprits et des cœurs.
En définitive, mettre un terme à la politique politicienne serait une armature solide pour réussir le pari de la réconciliation gouvernant-gouverné.
Mr NDIAYE Mamadou
Convergence des Cadres Républicains CCR / APR
Ingénieur Electronicien
Expert-Consultant TIC
Analyste financier
ccr.plateau@gmail.com
De l’Exécutif d’union nationale,
Des Audits et
Des promesses électorales.
La grande désillusion en gestation, conséquence de manœuvres contraires aux vertus républicaines, dont les symptômes aux signes avant-coureurs augurent des lendemains délicats. La vérité est une matière première si rare que ni les ennemis ni les amis ne peuvent l’offrir avec des compliments. Les orientations, les pactes tacites ou juridiquement manifestes, les engagements sacerdotaux qui rassemblaient des militants, dont l’écrasante majorité était plus motivée par un élan noble de patriotisme et non par des calculs et micmacs politiciens, sont en train d’être relégués au second plan. Il s’agirait d’une désorganisation apparemment orchestrée pour légitimer l’anarchie et le clientélisme. Voilà l’exposé des motifs qui brisent notre silence de sagesse dans le brouhaha quotidien enclenché depuis un peu avant la date historique de juin 2011dont certains font sienne, alors que les vrais acteurs se sont limités à l’action pendant que par des coups médiatiques des groupuscules bavards et opportunistes en réclament la paternité : le 23 juin appartient au peuple sénégalais.
La coalition Benno Bokk Yakaar formant un gouvernement d’union nationale, se confère une légitimité du pouvoir, par l’expression d’un club constitué de « pseudo-leaders ». La stratégie du président de la république, consiste à la lumière de notre entendement, à taire des frustrations et des querelles dangereuses de lobbying. C’est une utopie de vouloir exercer le pouvoir et de gouverner sur la base d’une molécule hétéroclite et hétérogène : gauche, centre, droite. D’ailleurs cette alliance mi-figue mi-raisin remet en cause les convictions idéologiques au Sénégal et devrait susciter des efforts de réorganisation de la politique au Sénégal. La gauche qui a échoué lamentablement sur le plan économique, au terme de près d’un demi-siècle de népotisme, de corruption et de gabegie, a mis à nu son état cancérigène, à la lecture de ses performances aux présidentielles dernières. Elle vient encore de s’exprimer odieusement avec des querelles intestines confortant l’idée selon laquelle, le parti socialiste qui phagocytait sournoisement le Parti Démocratique Sénégalais pourrait miner l’Alliance Pour République. L’Alliance des Forces du Progrès, résultat d’une fronde de leadership au sein de la gauche, est faite selon le même moule que sa génitrice. Avec l’Alliance Pour République, ces formations politiques n’ont jamais réussi à converger au sein de Benno Siggil Sénégal. Lors des dernières journées précédant le scrutin du premier tour, nous avons encore en mémoire toutes les flèches empoisonnées tirées en direction de l’Alliance Pour République et son candidat-leader.
Au demeurant, le peuple sénégalais mature, parle le même langage : justice, vérité. Il n’est plus amnésique, la crise est passée par là. Mr Idrissa Seck de Rewmi n’a pas encore reçu de convocation, tout comme Madame Aminata Tall : parce qu’ils sont Alliés ? Madame Tall n’avait-elle pas comme tactique de rejoindre le premier nommé, mais conseillée par un visionnaire partisan du choix utile, elle aurait opté pour l’APR dont la lecture gagnante était visible. Les aspirations des Sénégalais au bonheur et à la quiétude, sont les raisons de l’accession au pouvoir suprême de la jeune et dynamique APR. Le peuple a porté son choix sur les Républicains parce qu’ils lui paraissaient plus crédibles et aptes : victime sobre, respectueuse et brave. La grogne populaire qui pourrait se manifester dans un futur proche, jugera l’APR et non ses alliés de circonstances, qui se soucient (par rapport à leurs positions) de la consolidation de leurs partis en satisfaisant leurs clients. En adoptant la stratégie de l’unité absurde, la politique politicienne gagne du terrain. Cependant les Sénégalais ont banni à jamais le politicien de métier, en aspirant à la promotion du mérite. La configuration actuelle de la Présidence, de l’exécutif est somme toute contraire à ce message qu’il faut déchiffrer avec beaucoup de tact. L’incohérence et l’irrationnel ne sauraient prospérer plus longtemps avec cette meute de problèmes cruciaux : finances publiques grevées, chômage endémique, système éducatif mal en point, famine réelle, énergie précaire, agriculture aléatoire, sécurité et mœurs en péril… Il est aujourd’hui stérile de disserter sur l’ensemble des crises sectorielles qui gangrènent le Sénégal, mais l’urgence c’est d’apporter des réponses concrètes.
En démocratie, l'élection libre et disputée constitue la source principale, mais non exclusive, de légitimité. La légitimité se manifeste ensuite pour l'élu par la reconnaissance de sa capacité à parler et agir au nom de l'ensemble des électeurs de la collectivité qu'il représente. Or parler et agir, c'est communiquer. L'élection est une condition nécessaire mais non suffisante de légitimité. L'élection ne suffit pas à rendre légitime un nouvel élu, encore faut-il qu'il parle et agisse de manière telle que ses électeurs soient après coup convaincus d'avoir eu raison de voter pour lui. La communication assure "une sorte de confirmation quotidienne de la légitimité du Pouvoir". Tous les actes posés sont analysés sans complaisance dans les foyers, les places publiques, les chantiers et bureaux. Du reste, toutes les erreurs précoces, contribuent à sortir le PDS, qui venait d’être laminé à plate couture en mordant la poussière récemment, du sort de Sisyphe. Certes, les résultants sont plus apparentés à la finalité par le fonds, mais la forme renseigne et une source d’analyse pour l’intelligence politico-économique. Le leader du PDS a vite saisi et exploité les opportunités servies avec beaucoup de générosité ou de maladresse. Partant il est sur le point de réussir un coup de Maître en polarisant l’actualité sur des futilités, en définissant avec finesse les règles du jeu politique, alors qu’ils ont légué de force un pays en lambeaux. Il est aidé en cela, par le mutisme communicationnel de haute portée, le ralentissement des activités commerciales et le tâtonnement dans le sauvetage de l’année scolaire qui était hypothéquée par des enseignants politiciens.
En politique les erreurs monumentales se paient cash. Nous sommes alors tentés de nous demander : Le président de la république dispose t-il d’une équipe efficace ? Je précise que l’APR a été confondue à la personnalité que les militants et sympathisants ont dans leur mémoire commune. Confucius nous confie cette triste réalité : «plaire aux hommes par des discours étudiés et un extérieur composé est rarement signe de plénitude humaine. » La sagesse voudrait que nous rectifiions les erreurs qui nous sont révélées gracieusement et ce serait une chance inouïe pour notre Nation. Les convocations des malfrats et délinquants financiers supposés du régime libéral, sont menées sur la base des audits effectués par ledit régime. C’est une manière d’accorder de la crédibilité relative à ce régime « libertin », même au cas où ce serait une manière d’affaiblir les Libéraux. Il n’était guère nécessaire d’agir de la sorte car le peuple sénégalais a donné un mandat présidentiel pour que la lumière soit faite sur des scandales qui sont des secrets de polichinelle.
Les méthodes et pratiques de la politique depuis que le Sénégal a accédé à la souveraineté nationale, ont fait paria du terme « politicien ». Par conséquent ceux-là qui ont pillé ce pays si pauvre selon Bretton Woods et aujourd’hui suivant le malaise social manifeste, ne jouissent d’aucune crédibilité. C’est cela qui justifie la floraison des mouvements citoyens et la pléthore de listes aux législatives : aucun parti politique n’a su convaincre. Dans un élan de solidarité qui frise le nationalisme, les masses populaires du monde rural, des banlieues urbaines ont plébiscité la « République ». Rappelons cette grande sagesse : toute promesse conforme à la justice peut être tenue. Tout respect ajusté aux rites éloigne honte et déshonneur. Si vous choisissez pour protecteur un homme digne de votre amitié et de votre confiance, vous pourrez lui rester attaché à jamais.
La seule grandeur qui vaille réside dans la sagesse du silence verbal, dans l’accomplissement d’actes productifs. Nous saluons au passage, les mesures courageuses récemment prises à l’ARTP : audit provisoire et licenciement des membres du conseil du fonds de développement du service universel des télécoms. En effet le régime libéral s’est manifesté en procédant à des recrutements absurdes, foulant aux pieds les règles d’orthodoxie en la matière. Des forces vives, tapies dans l’ombre veillent et il suffit que des conditions soient réunies pour qu’elles manifestent leurs courroux, dont profiteront tous les partisans du chaos et ceux-là qui venaient d’être démis de leurs fonctions, à juste titre. Aucun de vos collaborateurs ne saurait freiner une telle déferlante. La force, c’est le peuple qui ne demande que la Vérité républicaine. Le résultat est révélateur avec des ressources humaines recrutées au nom de la complaisance dans la plus grande opacité. Il sied dès lors de rappeler le contexte dans lequel le frère camarade Mr Macky Sall est devenu président de la République du Sénégal:
- Restauration de la justice : par l’application de la loi dans l’équité et la transparence,
- Consolidation des valeurs conservatoires : par l’éducation à la base et le freinage des dérives des mœurs,
- Autosuffisance alimentaire : par une politique agricole durable, au lieu de baisse quasi-impossible des denrées alimentaires, innovation gastronomique réaliste,
- Maîtrise de l’énergie : par un audit énergétique sur l’ensemble de la chaîne approvisionnement-production-transport-distribution-consommation, par un recours effectif aux énergies renouvelables,
- Intégration positive des TICs : par la création d’une commission nationale de l’information et de l’internet,
- Optimisation des ressources humaines : audit physique de la fonction publique,
- Bonne gouvernance : en stoppant la corruption, particulièrement dans les services pourvoyeurs de deniers publics, qui doivent également être associés à l’usage des fonds collectés annuellement,
- Pertinence des ressources humaines : l’éducation et la formation à tous les niveaux ont pris un sacré coup de massue, des assises sont plus que nécessaires pour la rentrée 2012-2013,
- Equilibre social : accompagner les chefs religieux et coutumiers de toute tendance, pour leur permettre de participer judicieusement à l’illumination de la société, tout en gérant avec beaucoup d’habileté les maîtres chanteurs et apprentis sorciers.
C’est avec beaucoup d’humilité que nous suggérons ces rudiments résumés, dans la mesure où d’autres citoyens, que nous encourageons au passage, ont déjà fait des contributions plus pertinentes, dans la plus grande indifférence. Les vœux pieux ne suffisent plus, le peuple sera aux côtés de tous ceux qui auront le courage et l’abnégation de gérer ces questions lancinantes qui alimentent les conversations quotidiennes : puisque nous parlons tout le temps. Le tohubohu et le tintamarre auxquels le pays est confronté, dans une anarchie parfaite, mèneraient à un chaos substantiel, si le fusil d’épaule n’est pas remplacé ainsi que la légion.
Le peuple ne manquerait pas de se rappeler des propos d’un Maître « les promesses n’engagent que ceux qui y croient », aux dépens relativement de la volonté affichée et des intentions réelles. La politique ne saurait être un métier, selon l’entendement populaire : mobilisation des masses par des orateurs qui, entreprenant de faire plaisir aux citoyens ont avec le peuple les mêmes façons de faire qu'avec les enfants. La refonte de la République est nécessairement basée sur l’éclairage du citoyen, lequel éprouve aujourd’hui plus que jamais un besoin ardent de changement. La malhonnêteté consiste de nos jours, à simuler la possession d’un troupeau dénommé abusivement base politique : le scrutin républicain ne saurait s’accommoder de telles pratiques galvaudées et bannies par la dynamique des mutations socio-politiques.
Toutes les activités économiques sont ralenties par ces campagnes contraires aux lois fondamentales car enfreignant la sécurité publique: le commerce ne marche pas puisque les sous ne circulent pas, les bureaux sont déserts ou fantômes, les pme sont asphyxiées depuis longtemps. Malgré tout ce malaise social, politique et économique ; des « mages et sorciers noirs » prêchent des lendemains meilleurs ! Chacun pêchant dans sa chapelle et se proclamant détenteur de solutions magiques.
Forcer sa nature est utile dans la gestion des affaires étatiques, pour mieux s’adapter aux réalités. Les fidèles qui ont tant combattu au sein de l’APR dans les moments de braise méritent un traitement juste, certes, mais il importe de choisir avec beaucoup de clairvoyance les rôles. La corrélation compétence, moralité et popularité constituerait une base efficace pour des choix consensuels. La structuration de l’APR pourrait occuper bon nombre de militants et compagnons loyaux. Nous proposons d’Agir vite en freinant les complaisances, la camaraderie et les affinités familiales. La confiance a quasiment disparu de nos valeurs, cédant la place à la trahison : transhumance humaine à l’image des troupeaux de bestiaux. Ainsi le parti au pouvoir, se lie d’amitiés avec ceux qui ont été vomis dans des passés récent et lointain. Le centre de gravité du leadership politique a été translaté et certains politiciens ont subi l’usure : il faut bien le comprendre. Certes le gouvernement et les actes politiques, tout ce qui constitue la trame de l'existence d'un peuple, est fondé sur des sentiments et nullement sur des raisons. Mais de nos jours, les choses ont bien changé et il faut se mettre en phase avec le nouvel ordre socio-économique.
La république ruinée, malade pourrait être sauvée suivant un schéma fort simple :
- Communication: traiter les citoyens en adultes. Plutôt que des formules ronflantes et des grands mots creux, leur dire exactement ce que le gouvernement va faire, pourquoi, comment, pour quels résultats escomptés.
- Ramener la durée du mandat des députés à 2 ans. Les élections doivent avoir lieu plus souvent, car l'évolution du monde et de la société est beaucoup plus rapide que dans le passé. Un pouvoir élu pour une durée trop longue donne le sentiment aux gouvernants qu'ils peuvent gouverner impunément contre l'intérêt général et les aspirations du peuple. Il convient de clore définitivement le débat sur le mandat de sept ans, prévu par la constitution, en respectant la promesse de le ramener à cinq ans.
- Le programme électoral des élus politiques doit tenir lieu de contrat avec les électeurs. En cas de trahison de ce programme, le gouvernement doit être destitué et de nouvelles élections doivent être organisées. Les élections et la démocratie ne retrouveront un sens que lorsque les électeurs sauront précisément pour quel programme ils votent, au lieu de donner des chèques en blanc à des dirigeants corrompus qui se hâtent de servir des intérêts particuliers sitôt élus.
- Possibilité pour les citoyens de révoquer le gouvernement (une motion de censure ratifiée par un nombre suffisant de citoyens fait tomber le gouvernement et provoque de nouvelles élections)
- Le dévoiement du pouvoir politique par les élites économiques rend nécessaire de proclamer la séparation de l'Entreprise et de l'Etat, en rendant illégaux le lobbying et avec inéligibilité de ceux qui exercent (ou qui ont exercé) une fonction importante dans une entreprise au cours des 20 années précédente, ou ceux qui sont membres de réseaux et organisations occultes (clubs de réflexions, think tanks, etc). A cet effet, il va falloir apporter des réponses concernant le statut de nationalité de certains de vos collaborateurs et apporter des réponses aux questions de démêlés judiciaires.
- Permettre aux citoyens de décider d'une partie du budget de l'état, en indiquant sur leur déclaration d'impôt la répartition qu'ils souhaitent entre les ministères, selon les projets proposés par ces derniers. Chaque année, le Parlement voterait dans un premier temps un budget portant sur 80% des dépenses, les 20 % restants étant ensuite attribués par les citoyens, leur permettant de rééquilibrer les décisions de leurs responsables politiques.
- Séparation du pouvoir médiatique et du pouvoir économique ou politique. Faire appel aux citoyens pour qu'ils deviennent les nouveaux actionnaires des médias. Chaque média serait alors contrôlé par des milliers de citoyens et serait donc indépendant. Le conseil national de régulation de l’audiovisuel devrait voir ses prérogatives redéfinies et ses capacités de sévisse renforcées : le microphone ne doit plus être tendu à n’importe qui, la caméra ne doit plus filmer n’importe quoi. Cela est bien possible, tout en respectant la liberté d’expression de la presse et de la société civile.
- Dépolitisation des syndicats de tous les secteurs publics et privés. Le syndicalisme et le journalisme partisans, sont contraires à l’avènement d’une scène politique saine.
Agir dans les meilleurs délais permettrait d’éviter un échec, aussi « prématuré » que l’accession de l’APR au pouvoir, qui se manifesterait par la transformation de l’espoir (« Yakaar ») en rêve (« Gënt »). Un tel échec serait un choc tellement brutal qu’il n’existerait guère de palliatif pour y remédier de façon réactive. Les opérations de charme politique vont à une allure vertigineuse. Les gouvernants sont invités à donner un sens à : « servir au lieu de se servir » et à accepter que l’Etat n’est pas une affaire de famille naturelle ou politique : le PDS l’aura appris de force.
Des ajustements méticuleux s’imposent : cesser définitivement les méthodes outrageuses et régler à l’amiable les questions de détournements de deniers publics, gouverner en assumant la plénitude des choix selon les Républicains. La coalition « Macky 2012 » est pertinente mais Benno Bokk Yakaar ne repose guère sur des bases solides. L’organisation est fondamentale en politique, pour le déploiement des plans d’action tactiques et stratégiques. La structuration effective de l’Alliance Pour la République est une priorité car pour gérer un pays, il faut organiser l’ossature des instances et structures, sans déléguer maladroitement des responsabilités au « parterre » de la cour royale. Le régime sortant a été perdu : utiliser l’énergie du soleil, la lumière douce de la lune, pour le décollage économique et l’illumination des esprits et des cœurs.
En définitive, mettre un terme à la politique politicienne serait une armature solide pour réussir le pari de la réconciliation gouvernant-gouverné.
Mr NDIAYE Mamadou
Convergence des Cadres Républicains CCR / APR
Ingénieur Electronicien
Expert-Consultant TIC
Analyste financier
ccr.plateau@gmail.com