«Le dernier communiqué que l’on prête à Salif Sadio, chef de guerre du Mfdc, en date du 27 août 10, mais porté à la connaissance du public depuis seulement trois jours, lui est totalement étranger, pour être en réalité le fait d’égarés malveillants». Telle est la conviction de Jean-Marie François Biagui, Secrétaire général du mouvement irrédentiste. M. Biagui, qui a rendu publique, hier, une déclaration, argumente : «Salif Sadio est plus politique qu’il ne paraît. Pour cela, contrairement à ce que d’aucuns voudraient faire croire, il sait, mieux que personne, qu’il n’a aucun intérêt à s’isoler davantage. Tout au contraire, il a besoin d’être compris tant au sein du Mfdc qu’auprès de l’opinion publique. Salif Sadio est conscient, aujourd’hui plus que jamais, du caractère nécessairement improductif de quelque posture qui ferait de lui un chef de guerre qui n’aurait d’autre objectif que la guerre elle-même».
Sur sa lancée, Jean-François Marie Biagui soutient : «À supposer même que l’on se hasarde à accorder quelque crédit aux propos qu’on lui prête, comment Salif Sadio, en tant stratège avisé et respecté comme tel, pourrait-il prendre le risque, en l’occurrence, sans sourciller, d’embarrasser politiquement et diplomatiquement ceux qui l’abritent ?»
Convaincu que «Salif Sadio est totalement étranger à cette double déclaration de guerre qu’on lui prête», M. Biagui de s'interroger : «À qui, donc, ce double crime pourrait-il profiter ?».
Biagui dénonce le «pilotage à vue du processus de paix»
En tout état de cause, le Secrétaire général du Mfdc souligne qu'«il est désormais une réalité aussi cruelle que banale : c’est que le pilotage à vue du processus de paix en Casamance, de la part de l’État, a fini de produire une race d’individus frustrés, à qui la cupidité - mêlée à quelque familiarité d’avec la criminalité ou les pratiques mafieuses - interdit de faire le deuil de leur éloignement du dossier casamançais».
Dans la même foulée, il pense savoir que «ceux qui sont devenus prospères grâce à l’industrie de guerre en Casamance, et qui tiennent à le rester, coûte que coûte, verraient bien, en Salif Sadio, un allié de taille ; un allié aussi prestigieux et exceptionnel quant à ses qualités d’homme de guerre qu’il est idéologiquement perméable à l’idéal d’une indépendance de la Casamance au bout du canon». Et d'ajouter : «Il y a encore, certainement, ceux qui voient, dans une mutation du Mfdc en un véritable mouvement politique, une menace politique redoutable. Il y a enfin, mais la liste n’est pas exhaustive, ceux d’entre nous, au sein même du Mfdc, qui sont aveuglés par l’ignorance en action et qui sont réfractaires à toute idée d’abandon, dans la démocratie, à la seule volonté souveraine du peuple Casamançais».
En conséquence, M. Biagui demande à «tous et à chacun» de «ne pas céder face à cet acte de diversion, sinon d’intimidation, qui n’a par ailleurs de grandeur que la petitesse infinitésimale de sa finalité».
Barka Isma BA le populaire
Sur sa lancée, Jean-François Marie Biagui soutient : «À supposer même que l’on se hasarde à accorder quelque crédit aux propos qu’on lui prête, comment Salif Sadio, en tant stratège avisé et respecté comme tel, pourrait-il prendre le risque, en l’occurrence, sans sourciller, d’embarrasser politiquement et diplomatiquement ceux qui l’abritent ?»
Convaincu que «Salif Sadio est totalement étranger à cette double déclaration de guerre qu’on lui prête», M. Biagui de s'interroger : «À qui, donc, ce double crime pourrait-il profiter ?».
Biagui dénonce le «pilotage à vue du processus de paix»
En tout état de cause, le Secrétaire général du Mfdc souligne qu'«il est désormais une réalité aussi cruelle que banale : c’est que le pilotage à vue du processus de paix en Casamance, de la part de l’État, a fini de produire une race d’individus frustrés, à qui la cupidité - mêlée à quelque familiarité d’avec la criminalité ou les pratiques mafieuses - interdit de faire le deuil de leur éloignement du dossier casamançais».
Dans la même foulée, il pense savoir que «ceux qui sont devenus prospères grâce à l’industrie de guerre en Casamance, et qui tiennent à le rester, coûte que coûte, verraient bien, en Salif Sadio, un allié de taille ; un allié aussi prestigieux et exceptionnel quant à ses qualités d’homme de guerre qu’il est idéologiquement perméable à l’idéal d’une indépendance de la Casamance au bout du canon». Et d'ajouter : «Il y a encore, certainement, ceux qui voient, dans une mutation du Mfdc en un véritable mouvement politique, une menace politique redoutable. Il y a enfin, mais la liste n’est pas exhaustive, ceux d’entre nous, au sein même du Mfdc, qui sont aveuglés par l’ignorance en action et qui sont réfractaires à toute idée d’abandon, dans la démocratie, à la seule volonté souveraine du peuple Casamançais».
En conséquence, M. Biagui demande à «tous et à chacun» de «ne pas céder face à cet acte de diversion, sinon d’intimidation, qui n’a par ailleurs de grandeur que la petitesse infinitésimale de sa finalité».
Barka Isma BA le populaire