De jour en jour, d’un avocat à un autre, les «plaidoiries» dans l’affaire du naufrage du bateau Le Joola se multiplient. Même si l’éphémère conseil de l’ancien Premier ministre, Mame Madior Boye et Cie, Me Doudou Ndoye, a tenu à relever une précision. Invité de l’émission Palabres politiques de la radio privée sénégalaise Océan Fm, Me Ndoye a rouspété contre ses confrères qui l’ont constitué sans avoir pris en compte des «conflits d’intérêt», sans savoir qu’il est à la fois inscrit au Barreau de Paris et à celui du Sénégal. En réalité, ce qui le sidère, c’est que «(son) indépendance personnelle a été fortement mise en cause, par (ses) confrères avocats et par les autorités».
ImageLa réplique de l’Etat sénégalais par le lancement de mandat d’arrêt contre le juge français du Tribunal de Grande Instance d’Evry, Jean-Wilfried Noël, auteur des mandats d’arrêt internationaux lancés contre des responsables présumés dans l’accident maritime qui a fait près de 2 000 morts, dont 22 Français, n’agrée pas l’ancien ministre de la Justice sous le régime de Abdou Diouf. Me Ndoye pense, en effet, que «ce qui a été fait n’est pas convenable, ni pour le Sénégal, ni pour la France, ni pour les conventions internationales». C’est là, justement, qu’il ne partage pas les analyses des uns et des autres, quant à la validité juridique des poursuites réciproques.
Me Doudou Ndoye, auteur des Codes pénaux annotés, enseignés à l’Université de Dakar, tranche que les conventions internationales sont supérieures aux lois. Dans ce cas de figure, la convention entre le Sénégal et la France devrait primer sur les lois.
Si l’avocat est d’avis que le juge français est «manifestement incompétent», il regrette, toutefois, «au fond de (lui)-même, que personne n’ait été poursuivi au Sénégal».
Quand à la «forfaiture» dont serait coupable le «petit juge», Me Ndoye requalifie la «faute» et parle plutôt d’une «erreur de Droit». C’est que, argumente-t-il, «tous les juges du monde passent leur temps à commettre des erreurs de droit par ignorance de la Loi, parce qu’ils n’ont pas assez de documentation. Les juges sénégalais ont des problèmes de documentation et ils rendent parfois de très mauvaises décisions, quand ils ne connaissent pas quelle Loi est applicable». Et l’avocat de préciser : «Ce n’est pas qu’ils ne connaissent pas leur métier.»
souce nettali
ImageLa réplique de l’Etat sénégalais par le lancement de mandat d’arrêt contre le juge français du Tribunal de Grande Instance d’Evry, Jean-Wilfried Noël, auteur des mandats d’arrêt internationaux lancés contre des responsables présumés dans l’accident maritime qui a fait près de 2 000 morts, dont 22 Français, n’agrée pas l’ancien ministre de la Justice sous le régime de Abdou Diouf. Me Ndoye pense, en effet, que «ce qui a été fait n’est pas convenable, ni pour le Sénégal, ni pour la France, ni pour les conventions internationales». C’est là, justement, qu’il ne partage pas les analyses des uns et des autres, quant à la validité juridique des poursuites réciproques.
Me Doudou Ndoye, auteur des Codes pénaux annotés, enseignés à l’Université de Dakar, tranche que les conventions internationales sont supérieures aux lois. Dans ce cas de figure, la convention entre le Sénégal et la France devrait primer sur les lois.
Si l’avocat est d’avis que le juge français est «manifestement incompétent», il regrette, toutefois, «au fond de (lui)-même, que personne n’ait été poursuivi au Sénégal».
Quand à la «forfaiture» dont serait coupable le «petit juge», Me Ndoye requalifie la «faute» et parle plutôt d’une «erreur de Droit». C’est que, argumente-t-il, «tous les juges du monde passent leur temps à commettre des erreurs de droit par ignorance de la Loi, parce qu’ils n’ont pas assez de documentation. Les juges sénégalais ont des problèmes de documentation et ils rendent parfois de très mauvaises décisions, quand ils ne connaissent pas quelle Loi est applicable». Et l’avocat de préciser : «Ce n’est pas qu’ils ne connaissent pas leur métier.»
souce nettali