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JUSTICE ET EGALITE DE DROITS POUR TOUS Vers une révision du code de la famille

L’Association des juristes du Sénégal (Ajs) a organisé hier, mercredi 29 juillet 2009 à Dakar un symposium sur le droit de la famille. L’un des objectifs de ce séminaire est d’harmoniser le code de la famille avec la Constitution et les Conventions internationales ratifiées par l’Etat du Sénégal.


Rédigé par leral.net le Jeudi 30 Juillet 2009 à 19:32 | | 0 commentaire(s)|

JUSTICE ET EGALITE DE DROITS POUR TOUS   Vers une révision du code de la famille
37 ans après, les praticiens du droit ont émis le souhait de revisiter et de modifier le code de la famille afin que celui-ci soit conforme à la Constitution et aux Conventions internationales signées et ratifiées par l’Etat du Sénégal. C’est l’une des raisons qui ont motivé l’Association des juristes du Sénégal (Ajs) à organiser mercredi 29 juillet 2009 dernier, un symposium sur « le droit de la famille ».

Ce séminaire de deux jours ( 29 et 30 juillet) est animé par, entre autres, la présidente de l’Ajs, le représentant du ministre d’Etat garde des sceaux ministre de la Justice, le représentant du Haut commissariat des nations unies, la représentante du sénat et le représentant du ministre d’Etat, en charge de la famille. Mme Marie Delphine Ndiaye, présidente l’Ajs, dans son allocution de bienvenue, a montré que le code de la famille actuel est dépassé. « Certaines dispositions du Code de la famille sont dépassées dans le temps. Il est impératif de les revoir afin d’assurer une promotion de l’équité genre ».

Fatou Kiné Camara secrétaire générale adjointe de l’Ajs a présenté le rapport scientifique sur le Code de la famille. Ce document qui a revisité point après point ce texte régissant la famille et les questions qui en découlent soulève un certain nombre d’interrogation : une femme peut-elle donner son nom en plus de celui de son époux à son enfant ?

Comment faire pour qu’une naissance soit systématiquement enregistrée ? L’interdiction de l’établissement de l’affiliation paternelle est-elle en conformité avec les droits de l’enfant ? Faut-il abolir la polygamie sinon ne faut-il pas la réglementer ? Ne faudrait-il pas remplacer la notion de puissance paternelle par celle d’autorité parentale ? ou, peut-on encore parlé de puissance maritale ? Voilà autant de questions qui ont été mis à nue par la secrétaire générale adjointe de l’Ajs.

Face à cette série d’interrogations la représentante du sénat a ajouté : « il n’y a pas de sujets tabous. Pour changer les choses il faut en parler » étant donné que le « Sénégal est un Etat de Droit » et que « la femme est le pilier de la famille » a renchéri la présidente l’Association.

Le projet du nouveau Code de la famille souhaite tenir compte des réalités Sénégalaises et de ne pas rester en marge des conventions ratifiées par le Sénégal. il faut noter, par ailleurs, la présence des acteurs religieux de toute obédience à ce symposium. Le séminaire prend fin aujourd’hui jeudi 30 juillet 2009.

(Stagiaire)

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