"Je suis contre la dépénalisation des délits de presse"

« Je suis contre la dépénalisation des délits de presse. Je pars du principe que tout homme qui exerce une responsabilité, doit en répondre devant le juge pour ses actes. Pourquoi doit-on exonérer et dédouaner les journalistes », s’est-il interrogé.

Et de s’expliquer : « les arrestations de journalistes ne sont pas souvent liées au délit de presse. Si on dépénalise les délits de presse et qu’on laisse le droit tel qu’il est, les journalistes seront toujours poursuivis pour des délits comme atteinte à la sûreté de l’Etat, appel à la désobéissance civile ou militaire. Des juges qui ont rejeté les preuves faisant état de la forclusion des listes de la Coalition Sopi 2009 à Ndindy et Ndoulo n’hésiteront pas à envoyer un journaliste en prison ».

A la question de savoir si ce n’est pas un os de plus à ronger lancé par Me Abdoulaye Wade, Abdoulatif Coulibaly répond : « Si Wade arrive à faire ronger des os, c’est la faute aux journalistes qui se jettent dessus ».

Estimant que l’opposition est en train de battre une bonne campagne : « cela ne me surprend pas que Wade batte campagne, mais ce qui compte c’est ce que les sénégalais feront le 22 mars. Jamais élections locales n’aura eu autant d’enjeu sur le plan national. L’opposition doit mettre ko Abdoulaye Wade. S’il n’y arrive pas ce sera leur échec. L’opposition a le devoir de gagner ces élections, sinon, elle devra rendre des comptes au peuple. Ellie invoquera la fraude, mais ce sera parce qu’elle n’est pas arrivée à imposer un rapport de force. Si l’opposition ne réussit pas à gagner des élections, cela voudra dire qu’elle n’est pas une alternative à Wade ».

« La présence des listes citoyennes est un bon indicateur de la démocratie. Il y a plusieurs membres de la Société civile investis sur les listes de Benno Siggil Senegaal. Cela montre que les Assises nationales ont rapproché ces deux pôles », a-t-il ajouté.
- Par Béatrice L. -