Je m'appelle Ines, j'ai 22 ans depuis peu. Comme on le dit, on ne choisit pas de qui on tombe amoureux. J'ai connu le vrai sentiment d'amour lorsque j'avais 19 ans et que je suis tombée amoureuse de mon oncle, qui avait tout juste 26 ans.
Tout a commencé il y a deux ans. Après douze années d'absence, ma mère, ma sœur et moi devions aller au village pour les vacances afin de revoir notre famille.
Je suis née d'un père français et d'une mère Ivoirienne et ça faisait quelques années que mes parents économisaient afin que l'on puisse retourner en Côte d'Ivoire. Mais mon père n'était pas du voyage.
À 16 ans, j'avais connu des petites amourettes mais jamais rien de sérieux jusqu'à ces vacances.
En arrivant à l'aéroport, j'ai tout de suite remarqué cet homme qui me fixait, je l'ai trouvé tellement beau que je ne pouvais plus en détacher mon regard. Et puis j'ai vu ma mère l'enlacer parce qu'en réalité, c'était son petit frère. J'ai alors cessé ces pensées malsaines, même si le voir m’obsédait totalement.
Les premiers jours, j'étais souvent amenée à être seule avec lui parce que ma mère et ma sœur allaient faire les courses. Il m'emmenait se promener, on parlait de tout et de rien. J'étais totalement sous son charme et je n'écoutais pas ses paroles. Il m'était de plus en plus compliqué de rester à ma place. Nous pouvions parler des heures et des heures sans s'arrêter.
Petit à petit, nous parlions de choses plus personnelles. Au fil des jours, nous nous sommes rapprochés physiquement, on se prenait dans les bras, on s'embrassait sur la joue. J'étais toujours avec lui, on se cherchait tout le temps. Ma sœur était devenue très distante, elle commençait à se poser des questions quant à mes sentiments à l'égard de mon oncle.
Le jour où nous avons fêté mes 22 ans, il n'était pas là à cause de son travail. Sans m'en rendre compte, j'étais triste et distante tout la journée, je guettais son arrivée par la fenêtre et lorsqu'il est revenu, nous nous sommes pris joyeusement dans les bras. À partir de ce moment, ma mère commençait elle aussi à avoir des doutes qu'elle partageait avec ma sœur. Elles me disaient sans cesse que c'était mal, que je devais rester à distance avant d'éprouver quelque affection. Je savais que c'était malsain, que c'était une mauvaise chose d'être aussi proche de mon oncle, mais je ne pouvais pas rester loin de lui.
Un soir, la situation a dérapé. Ma mère est partie faire un tour à la plage avec ma sœur et le reste de la famille et je suis restée dormir à l'appartement. Mon oncle est rentré de son travail, alors nous nous sommes retrouvé seuls.
Il m'a emmenée sur le toit de l'immeuble, la vue était belle, tout était parfait, nous nous sommes assis côte à côte, il m'a enlacée et sans avoir le temps de réfléchir à mes actes, je l'ai embrassé. Dans un premier temps, il avait un air choqué puis il semblait triste et ému, ses yeux étaient remplis de larmes. J'étais morte de honte, je me suis levée et il m'a retenue.
J'ai alors su que ses sentiments étaient partagés quand il m'a rendu mon baiser. Cette nuit, je lui ai donné ma virginité.
Je n'avais jamais été aussi heureuse qu'à cette période de ma vie, même si la culpabilité prenait parfois le dessus. Ça me rendait malade de me dire que la seule personne pour laquelle j'ai éprouvé des sentiments est une personne de ma famille. Mon oncle se sentait tout aussi mal. Mais nous avons continué nos rencontres secrètes, nous ne pouvions pas résister l'un à l'autre.
Le jour de mon départ pour la France, je l'ai pris une dernière fois dans mes bras sans pouvoir l'embrasser, ni lui dire à quel point il comptait. Depuis ces vacances, mon oncle et moi continuons de parler et de garder notre secret, nous nous parlons sur les réseaux sociaux depuis deux ans.
Je suis revenue de la Côte d'Ivoire il y a plusieurs mois et la flamme est toujours là. Cette passion que je ressens pour lui est toujours aussi forte, cependant elle me rend parfois malheureuse parce qu'il n'est pas facile de garder un tel secret. Je suis malheureuse de me dire que cette relation n'aboutira jamais à cause de nos liens de sang.
J'aimerais parfois ne jamais être retournée en Côte d'Ivoire, pouvoir vivre une histoire d'amour normale, mais mon cœur a décidé pour moi.
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