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Jean Marie Biagui (Mfdc) recadre Souleymane Ndéné Ndiaye

L’appel du Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, pour entamer les négociations d’une paix définitive en Casamance n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Aussitôt mis au parfum de la volonté du gouvernement, Jean-Marie François Biagui, le secrétaire général du Mfdc, a sorti un communiqué pour donner la position de son mouvement.

Par Diacounda SENE le quotidien


Rédigé par leral.net le Samedi 24 Avril 2010 à 17:03 | | 0 commentaire(s)|

Jean Marie Biagui (Mfdc) recadre Souleymane Ndéné Ndiaye
Suite à l’annonce du Premier ministre, de la volonté du gouvernement d’entamer des négociations avec le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), la réponse de cette dernière ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué signé par le secrétaire général dudit mouvement, actuellement à Villeurbanne en France, Jean Marie François Biagui rafraichit la mémoire au président de la République et à son gouvernement. En janvier 2004, rappelle-t-il, dans le communiqué, «l’Etat et le Mfdc avaient adopté la plateforme revendicative du Mfdc, comme le document de base pour les négociations entre les deux parties». Une décision qui a été prise au terme d’un long marathon entre le ministre de l’Intérieur et le mouvement indépendantiste. Les deux parties avaient convenu de la nécessité impérieuse d’une paix définitive dans cette partie du sud sous tension depuis 1982. Vu que l’accord n’a souffert d’aucune contestation, ni du gouvernement, ni du Mfdc, Jean-Marie François Biagui estime que cet accord est encore d’actualité. «Seul le règlement intérieur des négociations, encore appelé Manuel de procédure, à cette date de janvier 2004, était en cours d’élaboration», ajoute-t-il. Partant de là, M Biagui laisse entendre que les négociations n’ont pas été abandonnées. Et de conforter leur position en disant : «si le Mfdc ne s’est pas dérobé hier face à l’histoire, il ne saurait le faire aujourd’hui, à plus forte raison, devant ses responsabilités politiques». Selon le secrétaire général du Mfdc, «les négociations de paix sont un enjeu trop sérieux, pour être engagées sous couvert du tapage médiatique, du folklore, de l’irresponsabilité, de l’amateurisme ou de toute autre virée récréative, jouissive et pathétique, tel que nous avons pu le voir, pour le regretter sinon pour en pleurer, dans un passé récent». N’empêche, le Mfdc dit Oui aux négociations, mais à des conditions. Selon le secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, ces négociations doivent se faire «d’un commun accord formel, d’une part, sur la base de la plateforme revendicative du Mfdc et, d’autre part, sous l’égide d’une tierce partie garante, réputée pour son expérience, sa compétence et sa neutralité, internationalement reconnues comme telles». Pour rappel, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, lors de la cérémonie d’ouverture de la Foire économique internationale de Ziguinchor, avait annoncé que le gouvernement était prêt pour négocier avec le Mfdc, même le lendemain, mais en terre sénégalaise.
Stagiaire

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